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Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate

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Liam Winchester

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Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate Vide
MessageSujet: Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate EmptyVen 11 Mar - 13:12


Kate CovingtonLiam Winchester

     Journée un peu particulière, Dorian lui avait signifié qu'il devrait faire une journée de « couverture », à savoir aller bosser au poste de police où il était censé travailler en temps normal, ce n'était pas vraiment le genre de choses qu'il affectionnait pour tout dire, c'était même l'exact contraire. Liam adorait pourtant le métier de policier avant de devenir agent spécial pour le compte de l'Opération, bien que « adorer » n'était pas un mot qui fasse partie de son vocabulaire pour autant. Disons simplement que l'Américain considérait qu'il n'y avait pas de meilleur moyen pour passer ses journées et servir les autres que d'occuper un tel poste. Plutôt ironique de vouloir faire un métier où l'on était au service des autres alors qu'on exécrait tout simplement le fait de devoir quoi que ce soit à qui que ce soit, mais c'était comme ça, il ne fallait pas chercher. Seulement, depuis que le policier avait découvert le métier d'agent spécial de l'Opération Apocalypto, sa vie avait légèrement changé, tout comme ses intérêts, les petits cambrioleurs à deux sous ne représentaient plus qu'un pâle intérêt lorsqu'on avait traqué et chassé des mutants mortellement dangereux. C'était comme de passer du métier de dresser de chat à celui de dresseur de tigres et que finalement après avoir passé des années à jouer avec le danger et la mort, on vous recollait des chatons dans les bras. De quoi faire retomber votre motivation sans aucune peine et c'était le cas pour le coup. Liam était blasé de devoir faire ces journées de couverture à classer des papiers dans des classeurs, supporter les moqueries de ses collègues bedonnants et surtout devoir prendre des plaintes de civils qui ignoraient que derrière l'agent de police au ton rogue qui prenait leur déposition, se cachait un agent qui les protégeait des mutants. D'un coté, le fait de faire une chose « secrète » ne le dérangeait pas, il n'avait jamais été amateur de célébrité et préférait largement passer pour l'agent de police lambda aux yeux des autres, mais tout ces faux-semblants le laissait et commençaient à l'épuiser moralement, le cap de la trentenaire ? Peut-être bien, allez savoir.

     C'était donc parce qu'il était de journée de « corvée » qu'il devait commencer plus tard, généralement ses collègues appréciaient assez peu le fait qu'il arrive aux aurores, les hommes en poste pour la nuit râlaient toujours en disant qu'ils pourraient partir plus tôt mais qu'on le leur interdisait et qu'il ne faisait que les narguer. Pour le bien de tous par conséquent, il avait décidé de venir à l'heure normale, à savoir huit heures tapantes, mais pour quelqu'un d'habitué à se lever aux aurores, autant dire que c'était mission impossible. Il n'avait pas de femme contre qui se blottir en se réveillant pour passer le temps, il n'avait pas d'enfant à préparer pour aller à l'école, pas d'animal à nourrir ou à sortir, en somme, à cinq heures du matin, il était debout et fin prêt à débuter une journée intense. Mais attendre trois heures, assit dans un appartement spartiate, ça avait de quoi miner le moral de n'importe qui, et par conséquent, le policer sortait généralement faire un tour en fumant une cigarette, puis lorsque six heures sonnait, il allait boire un café dans un café du coin qu'il fréquentait depuis quelques temps. C'était plutôt un lieu agréable à regarder, il n'y avait pas de décorations « à la mode », simplement des murs crème avec quelques tableaux très sobres, le genre de décoration qu'il supportait (et celle qu'il aimait c'était l'absence de décoration). Le café y était bon, mais pas excellent, Liam était très chiant sur ce point, jusqu'à ce jour, personne ne lui avait servi LE café qu'il attendait, mis à part sa mère, mais ce n'était vraiment pas quelque chose de réjouissant pour tout dire. Alors qu'il s'était assit dans le café ce matin là, à la même heure, la même place et le même jour, comme depuis des semaines, la jeune serveuse qui lui était presque devenue attitrée avec le temps, se présenta devant lui pour prendre sa commande.

     « Un café. »

     Comme toujours, l'attente permanente du café idéal, certains cherchaient la femme parfaite, et bien pas lui, chacun ses goûts et ses habitudes me direz-vous ! Elle s'était exécutée, il trouvait cette jeune femme agréable, elle ne posait pas de questions inutiles, ne balançait pas des banalités à faire pâlir un vampire, ne se sentait pas obligée de lui servir des bêtes sourires pour le dérider, en somme, elle jouait les femmes invisibles, et ça lui convenait. Kate, puisque tel était son nom d'après ce qu'il avait lu sur la plaque de son uniforme, lui avait apporté son fameux café, et c'est en y goûtant qu'il sentit son humeur remonter. C'était LE café parfait, elle avait réussi à trouver ce qu'il attendait, et c'est avec une grande surprise qu'il nota qu'elle était la première personne à réussir à le faire (puisque sa mère ne comptait pas). Il ne lui en avait rien dit évidemment, même s'il était de bonne humeur, cela ne signifiait pas qu'il allait complimenter la première femme venue. Non, son appréciation s'était vue en pourboire, habituellement il laissait seulement un petit dollar, et encore, cette fois-ci il laissa cinq dollars, plus que le prix du café lui-même, et sortit du bâtiment de bonne humeur, pour la première fois depuis longtemps. Le café, ça vous change un homme, encore plus efficace qu'une femme.

------------------------

     La matinée passa assez rapidement, le policier était arrivé à l'heure, bien que légèrement en avance au travail, et cette fois-ci personne n'avait protesté, miracle ? Peut-être bien, Liam avait même croisé son collègue Henry qui lui servait de couverture, ils avaient brièvement parlé quelques secondes avant que le policier ne soit collé à la corvée de remplir certaines paperasses. C'était toujours lui qui écopait de ce genre de tâche, les autres ne travaillaient presque que sur ordinateur, et Liam était l'un des derniers réfractaires qui refusait de se mettre à la page. Lorsqu'il y avait des choses à écrire du coup, on les lui refilait toujours, il avait une bonne orthographe, une bonne grammaire, et une écriture parfaitement lisible, des avantages qui n'en étaient pas tellement de son point de vue, il détestait remplir des pages de conneries que personne ne lirait jamais. Mais le café aidant, il décida de rester de bonne humeur, et le trentenaire passa donc la matinée à remplir toutes les feuilles qu'on lui avait refilées, jusqu'à ce que sonne dix heures, et qu'une bonne partie de son temps se soit déjà défilé. Il avait terminé de remplir les dossiers et ramena donc tout à son patron qui le remercia simplement d'un hochement de la tête, pincement des lèvres de Liam qui montrait clairement que ça l'agaçait de se faire traiter comme un bleu après dix ans de services, mais il passa outre de détail et retourna dans la pièce principale du poste pour jeter un coup d'œil sur les environs. Il y avait une foule compacte, visiblement une descente dans un squat allez savoir, il les regarda brièvement comme à son habitude, et s'apprêtait à s'en aller, lorsque son regard fut attiré par une silhouette précise : une jeune femme qu'il connaissait bien, sa serveuse attitrée ! Moment de surprise alors qu'il s'avança vers elle, par derrière, puis frôla son épaule de sa main pour attirer son attention.

     « Kate ? Que faites-vous ici ? »

     Il ne connaissait pas son nom de famille, c'était bien pour ça qu'il se permettait de l'appeler par son prénom et non son nom. Elle posa ses yeux sur son visage, sur le coup il se demanda si elle se souvenait de ce client ronchon qui ne lui disait jamais autre chose que « bonjour », « merci » et « au revoir », au pire, si ce n'était pas le cas, tant pis pour elle ! Il passa rapidement son regard sur les environs, imaginant mal voir la demoiselle dans un squat, il pensait qu'elle était venu porter plainte ou quelque chose du genre. Le regard de jais du policier se reposa sur le minois de la demoiselle alors qu'il reprit la parole.

     « Vous avez un problème, je peux vous aider ? »

     Oui, il venait clairement de lui proposer son aide, chose totalement décalée du genre de chose qu'il prononçait habituellement ! Visiblement son café lui avait fait gagner pas mal de points depuis leur dernière rencontre.

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MessageSujet: Re: Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate EmptyVen 11 Mar - 17:53

Qui avait dit que l'avenir appartenait à ceux qui se levaient tôt ? Kate l'ignorait, mais elle avait actuellement l'irrépressible envie de rendre une petite visite à cette personne histoire de lui démontrer que, en réalité, le matin était la pire période d'une journée. Déjà, parce que la jeune femme n'était pas ce qu'on pouvait appeler une lève tôt, et surtout parce que de bon matin, les gens étaient d'une humeur exécrable. Mais bon, aujourd'hui c'était jour de paie, alors Kate pouvait bien faire un effort. D'autant plus que la veille, la jeune femme avait eu une discussion pour le moins mouvementée avec la personne qui lui louait son logement. Depuis qu'elle était arrivée en ville il y a un peu plus d'un mois maintenant, la seule chose que Kate avait pu s'offrir était un vieux studio insalubre dans un périmètre peu aguicheur de la belle cité d'Achea. Une ridicule pièce qu'elle louait à un tarif astronomiquement sur-évalué par l'auto proclamé propriétaire de l'immeuble, un petit caïd du coin du nom de Razul. Mais avait-elle réellement le choix ? En ces temps agités par la lutte anti-mutants, qui accepterait une jeune fille débarquant de nulle part, sans boulot et sans identité ? Il y avait en effet de quoi se poser quelques questions … Du coup, cette solution pour le moins incongrue de la part d'une personne qui cherche à tout prix à s'éloigner du cercle de la drogue, s'était avérée inévitable. Depuis bien sur, Kate était parvenue à se dégoter un emploi plutôt stable, puisque le parton appréciait grandement les échos positifs des clients à son égard, et ne se montrait du coup pas très regardant sur l'identité de la jeune femme. Ses papiers n'étaient en effet pas de ceux qu'il y a de plus légal au monde, et à la vue de l'actuelle frénésie causée par la peur des mutants, la jeune femme avait rapidement préféré ne pas jouer les difficiles. Heureusement pour elle, quelque part dans cet immeuble bondé de personnes aux horizons variés, ce petit soucis était le lot de beaucoup de monde. Ainsi, au milieu d'immigrés clandestins, la mutante passait quasiment inaperçue. Et surtout, personne ne posait de questions. Mais ce luxe avait un prix, et ce prix lui était aujourd'hui exigé d'une façon peu accoutumente du jeune Razul qui semblait pour le moins pressé de percevoir son dû.

L'entrée dans la boutique d'un client bien connu de Kate la tira de ses pensées, et interrompit l'automatisme qui s'était mis en place jusqu'à présent dans l'exécution de son travail. Elle demanda à son collègue de s'occuper de l'encaissement de sa cliente, et se rendit auprès de l'homme qui venait d'entrer. Comme à son habitude, il s'assit à une table un peu en retrait du reste du café, face à la fenêtre. Cet inconnu intriguait la jeune femme au plus haut point, sans qu'elle ne sache vraiment définir pourquoi. Peut-être était-ce du à l'attitude tellement différente des autres clients qu'il affichait, ou à sa faculté de répétabilité extrême dans ses visites au café ? Kate n'aurait su le définir, mais elle était sure d'une chose : au fond d'elle la jeune femme s'était jurée de parvenir à soutirer un sourire à cet inconnu mystérieux, ou tout du moins une marque de son contentement. La mutante avait ainsi rapidement identifié le moyen idéal pour y parvenir, puisqu'à chacune de ses visites l'homme lui commandait uniquement un café, un simple café sans davantage de précision. Une boisson pour le moins commune, certes, mais justement trop pour un être si sensiblement différent du reste de la population. Alors Kate s'était imaginée la façon dont cette petite chose ordinaire pourrait faire ressortir en cet homme un petit miracle, et depuis son second passage elle mettait un point d'honneur à le soumettre implicitement à différentes combinaisons d'arômes lorsqu'elle lui apportait sa commande. En effet, le petit café du centre d'Achea avait l'immense privilège de proposer à ses clients une variété impressionnante de cafés, permettant ainsi une multitude de possibilités gustatives. La jeune femme ne savait pas très bien ce que pensait l'inconnu de ces petites modifications opportunistes; elle se contentait d'observer les signes tacites que son visage dégageait lorsqu'il se délectait de sa boisson. Et aujourd'hui se trouvait être un nouveau jour d'examen pour elle.

Lorsque le brun lui indiqua sa commande avec son amabilité légendaire, Kate n'exprima aucun sentiment particulier, s'adaptant à son hôte comme à son habitude. Pourtant, en son fort intérieur, elle jubilait. Sans trop savoir, elle sentait qu'aujourd'hui serait LE jour ou CE type allait enfin être content. Elle retourna alors derrière le comptoir, saisit une tasse, et commença la préparation de la mystérieuse potion miracle. Grâce à ses observations ultérieures, la jeune femme savait parfaitement ce qu'elle pouvait ou non ajouter à la composition de son café, mais malgré tout il lui manquait ce petit plus qui le rendrait parfait. Le bon vieil expresso, le macchiato, l'americano, ou encore le romano y étaient passés. Sans succès. Alors aujourd'hui la jeune femme avait décidé de tenter le tout pour le tout : recourir à une recette qu'elle avait pu observer durant son enfance au pays du café mais largement plus difficile à réaliser sur le territoire américain. A cet effet, elle été parvenue, non sans mal, à se procurer la veille au soir un fameux échantillon de Grappa, l'eau de vie italienne par excellence. Kate préchauffa la tasse quelques instants alors qu'elle lançait la préparation d'un délicat expresso, puis sorti la précieuse fiole de l'un de ses poches, à l'abri des regards indiscrets. Franchement, au prime abord on aurait presque pu croire que la serveuse souhaitait verser un drôle de liquide dans la boisson de son client, alors autant ne pas se faire repérer. L'eau jaillit de la machine à une température élevée, idéale pour mélanger la liqueur au reste de la préparation, alors elle est profita, une attitude neutre affichée sur son visage. Puis elle s'empara d'un dessous de tasse et d'une cuillère, et ne s'embarrassant pas d'un sucre et d'un chocolat que de toute manière l'américain de consommerait pas, lui amena sa boisson encore fumante.

L'air de rien, mais avec une envie folle d'examiner au plus vite la réaction de l'inconnu, Kate retourna se poster derrière le comptoir. Son collègue lui donna un coup de coude en la taquinant sur le fait qu'à chaque fois elle semblait prendre à cœur de servir cet étrange personnage.

- "Il n'est pas étrange John, il cherche quelque chose."

Le sérieux avec lequel la jeune mutante venait de prononcer cette phrase la surprit elle-même, et Kate se contenta simplement de retourner à ses occupations diverses, chassant de son esprit l'inconnu mystérieux. Il était vrai qu'elle s'était peut-être un peu trop emportée sur ce coup là, et se jura de ne plus y penser. Après tout ce n'était qu'un client comme tant d'autres, alors pas besoin d'en faire une fixette. Ainsi, lorsque l'homme s'approcha pour régler sa note, Kate se rendit compte qu'elle ne l'avait quasiment pas remarqué arriver. En revanche, elle remarqua nettement que le pourboire qu'il lui laissa ce jour là était pour le moins inhabituel, et un sourire se forma au coin de sa bouche. Finalement, elle avait réussit. Pas à améliorer un peu son pourboire journalier, mais simplement améliorer le quotidien d'au moins une personne. Et cela la fit sourire, pour une fois depuis bien longtemps d'un sourire sincère.

[...]

Quelques heures plus tard, la jeune serveuse ne souriait plus. Elle avait réussi à négocier avec son patron quelques instants de liberté afin de se mettre à jour concernant le règlement de son loyer, ce qu'elle regrettait à présent amèrement. En effet, alors qu'elle rendait visite à Razul pour lui remettre sa petite enveloppe, la police avait prit d'assaut le squat qui s'était alors vidé en quelques minutes à peine. A présent elle se trouvait en plein milieu d'un commissariat bondé de monde, entourée de ses colocataires de fortune, qui passait un à un au mains des policiers pour subir un interrogatoire. La jeune femme avait rapidement remarqué les menottes au poignets du dealer qui s'était fait emporter par le SWAT dans un souffle, un peu avant qu'eux ne se fassent embarquer en direction du poste de police. Ce qui l'étonna, c'est qu'à présent elle ne le voyait plus. Que ce soit parmi ses pauvres victimes, ou aux prises avec des flics, Razul n'était nulle part, et cela l'agaça. Pourquoi n'était-il pas en taule ou au moins dans les parages ? La jeune mutante frissonna, prise par un terrible doute : et s'il avait tout simplement dénoncé les clandestins aux flics dans le but de gagner quelques points sur son casier bien rempli ? Ou pire, s'il avait découvert sa véritable identité … Une main sur son épaule la fait sursauter. La surprise passée, la jeune femme reconnu immédiatement la voix de celui qui venait de s'adresser à elle, bien avant qu'elle ne se retourne pour lui faire face. Pourtant, c'était une expression jusque là inconnue que l'homme arborait face à la jeune serveuse, lui demandant si elle avait un problème.

Kate se demanda ce que cet homme pouvait bien faire ici, et surtout s'il était lui aussi de la maison. Au prime abord, elle voulu feindre l'indifférence, mais elle était certaine que l'inconnu avait dores et déjà senti sa détresse au moment où elle avait sursauté. Elle décida alors de jouer le tout pour le tout, et de lui dire l'approximative vérité, comptant grandement sur l'effet hautement bénéfique que sa petite attention du matin avait pu avoir sur le jeune homme.

- "Je … Je ne sais pas si vous pouvez m'aider, mais effectivement j'ai un petit problème... "

Elle désigna d'un signe de la tête les autres membres du groupe de squatteurs qui patientaient en vue de leur interrogatoire. Elle poursuivit :

- "Je ne sais pas quoi faire. Les policiers ont débarqués ce matin alors que je... vous voyez mon salaire de serveuse ne me permet pas vraiment de vivre où je le souhaiterais, alors Razul m'a proposé son aide. Je ne pensais pas que …. Oh mon dieu, vous croyez que je vais aller en prison ? S'il vous plaît, je ne veux pas aller en prison. "

Quitte à jouer la carte de l'ingénue, Kate se dit que cela était toujours préférable à l'hypothèse que quelqu'un découvre sa véritable identité. En décidant de faire confiance à cet homme, elle ignorait totalement que celui-ci faisait pourtant partie de la plus dangereuse unité anti-mutant du pays et que s'il découvrait qu'elle était porteuse du fameux gène, il l'a tuerait sans doute sans aucune autre forme de procès. Le regard perdu qu'elle arborait à cet instant n'avait rien d'un rôle; Kate était réellement dans la panade, et elle le savait parfaitement. Elle regarda alors l'homme droit dans les yeux :

- "Pouvez-vous vraiment m'aider, monsieur ?"

Sa phrase ne sonna pas véritablement comme une demande de l'identité de l'homme, mais bel et bien comme un appel à l'aide. Il soutint son regard un long moment, un peu trop long à son goût. La jeune femme se demanda après tout ce qu'elle pouvait attendre de ce type, de cet inconnu. Certes, il venait souvent prendre un café sur son lieu de travail, et certes ce matin il lui avait donné un généreux pourboire. Et alors ? Que pouvait-on véritablement attendre de son prochain lorsque la véritable détresse de présentait ? Lorsqu'on appela la personne suivante, celle qui résidait au premier appartement du cinquième étage, de nouveaux frissons parcoururent le corps de Kate. C'était à présent son tour.. Elle se détourna du brun pour faire de nouveau face au groupe délogé de force un peu plus tôt par les autorités de la ville, alors que certains la dévisageaient. Après quelques secondes sans bouger, peut-être comme un ultime appel à l'aide à l'intention de celui qu'elle avait prit quelques instants pour son chevalier en armure blanche, elle avança en direction de l'officier qui venait de l'appeler et qui semblait l'attendre avec une impatience non dissimulée devant la porte de son bureau.


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Liam Winchester

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MessageSujet: Re: Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate EmptySam 12 Mar - 13:45

Spoiler:

     Kate avait sursauté alors que Liam venait de poser sa main sur son épaule, signe évident qu'elle n'était pas tranquille. Avec le temps, le policier avait commencé à pouvoir lire les comportements des autres, évidemment pas au point de pouvoir décrypter sans peine ce qu'une personne pensait simplement en la regardant se mouvoir ! La science du comportement, les profiler et tout ça, le trentenaire n'y croyait pas, c'était des conneries de scientifique, mais il avait simplement cerné que certaines choses étaient véridiques. Une personne qui n'avait pas la conscience tranquille sursautait plus facilement qu'une personne pleine de confiance en elle, mais ce n'était pas parce qu'elle avait le regard fuyant qu'il penserait qu'elle craignait qu'il ne découvre quelque chose à son égard évidemment. La demoiselle tenta de le regarder avec indifférence avant de sembler abandonner, elle bégaya, lui disant ignorer s'il pouvait lui donner une quelconque aide, mais elle avoue avoir un « petit » problème. La demoiselle désigna les autres membres du groupe d'un geste de la tête et Liam suivit son geste pour poser son regard sur les squatteurs. Elle faisait partie de ce groupe ? Le policier fronça les sourcils et bien, dire qu'il pensait d'elle que c'était une fille on ne peut plus normale, visiblement ça montrait encore une fois qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. La jeune femme reprit la parole en disant qu'elle ignorait quoi faire, mais que les policiers avaient débarqué le matin même et que son salaire ne lui permettait pas de vivre dans un endroit qu'elle souhaiterait vraiment.

     Léger froncement de sourcils de la part de l'Américain, il ne comprenait que trop bien ou tout cela les menait, elle avait pris la facilité, optant pour un squat tout ce qu'il y a d'illégal et avait été chopée lors d'une descente de police. Rien que le nom de son « propriétaire », montrait clairement qu'il n'était pas net. La jeune femme perdit un moment le contrôle d'elle-même en lui demandant s'il pensait qu'elle allait aller en prison, puis le suppliant en disant qu'elle ne désirait pas entre enfermée. Le trentenaire n'était pas du tout le type d'homme à se laisser apitoyer par la détresse d'une femme, aussi jolie soit-elle et pour tout dire, le fait que Kate semble au bord du gouffre le laissait de marbre. Après tout, d'où la connaissait-elle ? Elle n'était qu'une silhouette anonyme, répondant à un prénom « Kate » et qui lui servait son café deux ou trois fois par semaines, ce n'était pas une amie de longue date, il ne savait rien à son sujet. Le policier resta un moment silencieux en observant ses yeux qui semblaient totalement perdus, elle devait réaliser la connerie qu'elle venait de faire, puis la belle planta son regard dans les yeux sombres de son interlocuteur avant de lui demander s'il voulait l'aider. Elle avait l'air totalement larguée, le son de sa voix lui faisait presque penser aux chiots qui gémissaient doucement, abandonnés dans la rue, suppliant les passants de les prendre sous leur aile. Ce n'était pas dans les habitudes du policier d'aider les autres, il aurait refusé de faire sauter une amende à sa mère, ce qu'il avait déjà fait d'ailleurs, alors aider une inconnue... L'agent de police l'observa quelques instants avant de répliquer d'un ton calme, n'arrangeant rien à la situation.

     « Votre « propriétaire » est un vendeur de drogue présumé, en lui louant votre appartement, c'est comme si vous participiez à ses activités, ça ne sera pas aussi simple vous savez. »

     On avait l'impression qu'il enfonçait le clou, c'était vraiment maladroit, mais c'était sa manière d'être il n'allait pas jouer les gentils policiers en lui offrant une accolade de consolation pour ses beaux yeux. Liam avait pour habitude de montrer clairement les faits reprochés aux suspects et même si Kate n'en était pas une pour le coup, il tenait tout de même à lui faire comprendre la gravité de tout cela. Le trentenaire savait bien qu'il était de bonne humeur grâce à elle, la demoiselle lui avait servis le café parfait, mais ce n'était pas pour autant qu'il allait tourner complètement sa veste. Une chance pour la mutante que ce ne soit pas son client habituel qui soit en charge de son dossier, sans quoi elle aurait très certainement été découverte, dans les dossiers on notait toujours les origines génétiques des gens et Kate aurait été identifiée comme étant mutante. Autant dire que ça aurait totalement ruiné le peu de relation qu'ils avaient ensemble. La personne avant Kate fut appelée, cela ne dura que quelques secondes alors que la jeune femme détournait son regard clair de lui pour le diriger vers le reste du groupe. Liam l'imita quelques secondes, c'était réellement des individus qui exprimaient clairement être des hors la loi, autant dire qu'il ne se remettait pas encore de la surprise provoquée par la découverte du lieu de vie de la jeune fille. Il l'avait toujours imaginée en jeune femme parfaite, avec un copain, un chien ou un chat et un joli appartement, mais en fait non, comme quoi, les gens cachaient bien leurs secrets les plus sombres.

     Puis les pensées du trentenaire furent coupées, une voix, la demoiselle se tendit un instant, le collègue du policier venait d'appeler Kate pour qu'elle passe son interrogatoire. Le regard de l'Américain suivit celui de la jeune fille qui commença à marcher en direction de l'homme qui l'interpellait, ce gus était un flic sévère, sans aucun doute, il allait lui en faire baver. C'était dommage, mais que pourrait-il faire ? Ce n'était qu'un flic, il n'allait pas se porter garant pour une fille qu'il ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam non ? Liam détourna la tête en s'apprêtant à s'en aller alors que son regard croisa celui d'une fille assise sur un siège, elle faisait partit du groupe de Kate, et leur ressemblance était aussi éloignée que celle de Liam et de ses collègues bedonnant. Elle avait l'air d'une prostituée, et on voyait clairement ses bras parsemés de traces d'anciennes piqûres. Non, Kate n'était pas comme eux, et il pouvait bien se permettre d'essayer de l'aider non ? Ça n'allait pas lui coûter grand-chose après tout. Le policier soupira avant de se retourner à nouveau vers son collègue au moment où Kate pénétrait dans le bureau, puis il fit quelques pas pour bloquer la porte au moment où l'autre policier allait la fermer. Regard interrogateur de sa part alors que le trentenaire lui faisait signe de sortir quelques secondes, histoire de lui parler, et lorsque les deux hommes se retrouvèrent dehors, et Kate à l'intérieur de la pièce, l'agent s'adressa à son collègue.

     « Écoutes, je connais cette fille, c'est une serveuse du café où je vais, pas une de ces junkies, elle n'a certainement rien fait d'autre que travailler pour un patron qui ne la paye pas assez. Je veux m'en occuper, ça te soulagera d'une personne au moins. »

     L'autre lui décrocha un regard un peu perplexe, ce n'était pas tous les jours que Liam disait d'une personne que c'était quelqu'un de bien, encore moins lorsque c'était une jolie fille comme Kate. L'avantage avec son comportement à lui, c'était que jamais personne ne soupçonnerait qu'il pourrait avoir craqué parce qu'on lui avait faire du charme ou promis de lui donner quelque chose en échange. C'est le chemin que les pensées de son interlocuteur durent faire, car l'autre hocha finalement la tête avant de pousser légèrement la porte pour faire signe à Liam qu'il pouvait faire venir la demoiselle dans son bureau. Léger hochement de la tête de la part du trentenaire qui remercia son collègue avant de faire un pas dans le bureau pour regarder Kate qui s'était assise sur une chaise puis il lui adressa un signe de la tête.

     « Venez avec moi, je vais m'occuper de vous. »

     Elle devait pouvoir se sentir soulagée, lorsqu'il proposait son aide, ce n'était pas pour des prunes généralement. Le trentenaire attendit que la demoiselle daigne se lever, puis lorsqu'elle passa à coté de lui, il lui désigna une porte non loin de là. L'autre policier s'était déjà rabattu sur une autre fille qui rechignait à devoir entrer dans le bureau, mais ça, c'était son problème. Alors que le Bastet passa à coté de Kate pour la devancer et lui montrer où elle devait aller, il capta le regard assassin que la fille qui l'avait fait changer d'avis, décrocha à la serveuse, certainement la jalousie de voir que la jeune fille risquait de s'en tirer mieux qu'elle. Liam n'avait pas de bureau fermé comme le policier qui s'apprêtait à interroger Kate juste avant, étant donné qu'il était considéré comme souvent sur le terrain, un simple bureau et une chaise se trouvait être son emplacement. Ils traversèrent la grande salle pleine de monde pour passer une porte et se retrouver dans une pièce plus petite avec six bureaux, une salle commune en somme. L'agent Apocalypto ferma la porte derrière eux avant de désigner une chaise à Kate, la chaise devant le bureau le plus propre et le plus parfait qui soit. Rien n'était mal rangé, si les autres bureaux débordaient de tasse dédiée « au meilleur papa du monde » et d'autres conneries de ce genre comme des photos de couple, le bureau de l'agent Winchester était parfaitement propre et fonctionnel. Après que Kate se soit installée sur sa chaise, Liam se glissa lui-même derrière le bureau avant de poser son regard sur la jeune femme pour la regarder quelques instants.

     « Kate, je ne vais pas vous cacher que je ne pourrais certainement pas vous tirer de tout ça, mais si vous pouvez me raconter tout ce qui se passe, peut-être que je pourrais arranger les choses. »

     Pourquoi est-ce qu'il faisait ça pour elle ? Lui-même ne le savait pas trop, la bonne humeur de mise, le fait qu'elle ait l'air tellement paumée, le fait qu'elle ait toujours été très posée et très professionnelle avec lui. En somme, elle représentait simplement la serveuse qu'il supportait, et le pourboire qu'il lui avait donné le matin même le montrait clairement. Il glissa sa main vers un tiroir qu'il ouvrit pour en tirer un bloc-note vierge tout en s'adressant à la demoiselle.

     « J'aimerais donc que vous me parliez un peu de ce qui vous a poussé à rencontrer ce « Razul », et ce qu'il vous a demandé de faire en échange de votre appartement. Essayez de dire la vérité, sinon je ne pourrais rien pour vous. »

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Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate Vide
MessageSujet: Re: Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate EmptySam 12 Mar - 17:33

Le manque de réactivité de son client habituel ne sembla pas surprendre la jeune mutante outre mesure. Au final, à quoi devait-elle s'attendre ? Elle savait très bien que seule une infime partie de la population était capable de sollicitude envers son prochain. Tout cela n'était pas nouveau. Encore une fois, elle se sentait comme abandonnée. Le souvenir d'Andrew se rappela à elle sans qu'elle ne puisse l'en empêcher, et la percuta de plein fouet. Bien sur, la scène qui se déroulait actuellement au poste de police n'était pas comparable aux évènements ayant eu lieu quelques années auparavant, mais quelque part cette histoire touchait profondément Kate. Elle savait pertinemment que tout ceci était de très mauvaise augure, même sans que l'inconnu ne le lui rappelle ouvertement. Et quelque part, la réaction de l'homme la déçut. Elle repensa à l'énergie qu'elle avait engagée depuis plusieurs semaines à essayer de lui arracher ne serait-ce qu'un sourire, et se sentit tout d'un coup ridicule. Certes, la façon dont elle s'était souverainement imposée cette « mission » avait été totalement dépourvue de quelque sorte d'intérêt pour elle, dans le sens où elle n'attendait rien en retour de la part de cet inconnu. Alors pourquoi se sentir délaissée à présent ? Peut-être tout simplement que la jeune femme avait projeté sur ce drôle de type de bien trop hautes ambitions, puisqu'en repenssant aux évènements du matin elle regretta amèrement sa réaction face à son collègue qui l'avait traité d'étrange. Oui, cet homme était étrange. C'était étrange, et terriblement malsain, que de venir l'interroger sur sa présence ici, faire semblant de pouvoir l'aider, pour finalement ne rien faire le moment venu.

Lorsqu'elle se dirigea vers le bureau du flic bedonnant qui venait de l'appeler, Kate remarqua que le type sembla lui emboîter le pas quelques instants, pour finalement se stopper. La mutante laissa s'échapper un soupir sarcastique, confortée dans cette idée que vraiment, dans ce monde, on ne pouvait compter que sur soi-même. Elle jeta un rapide coup d'œil aux autres habitants présents dans le coin, et remarqua qu'eux aussi avaient le regard rivé sur elle. Ils la regardaient comme on matte un animal qui partirait pour l'abattoir, ce qui l'agaça encore davantage. Dans un recoin de son esprit, la jeune femme se demanda au final, ce qui la poussait à rester neutre dans ce conflit opposant les gens de son espèce aux humains. A vrai dire, quand on était ainsi témoin de la lâcheté et de la perversité des gens, comment ne pas se poser ce genre de questions ? Certes les personnes présentes ici n'avaient aucune raison objective de suspecter la jeune femme d'être une mutante, mais justement, là était bien le problème. Si les humains entre eux ne sont pas capable de s'accorder un minimum d'altruisme, comme le pourraient-ils avec des êtres différents ? Il était bien plus facile d'en nier l'existence, et maintenant de carrément chercher à éradiquer leur existence. Se débarrasser de ce qui gêne, c'est tellement plus simple que d'affronter le problème.

Une once de dégoût traversa la jeune femme, alors qu'elle balayait la sale du regard. Son attention se porta sur une femme maigrichonne assise en face du bureau de l'officier. Bien qu'elle ne la regarda qu'une fraction de seconde, son image s'imprima parfaitement et avec une netteté incroyable dans l'esprit génétiquement amélioré de la jeune mutante. Bien qu'au prime abord rien ne semblait relier les deux jeunes femmes, Kate savait pertinemment qu'elles avaient beaucoup en commun. Elle savait que si quelques années plus tôt elle n'avait pas eu le courage de s'enfuit de Los Angeles, son apparence et surtout sa vie auraient eu de grandes chances d'être plus ou moins similaires à la sienne. Kate se remémora avec dégoût la façon dont elle aussi, avant, elle s'injectait avec tellement de plaisir diverses substances et surtout la façon dont cela avait influé sa vie. Finalement, elle avait pu s'extirper de ce cercle infernal mais au fond, à cet instant, qu'est ce qui la différenciait de cette junkie ? Malgré tous ses efforts pour atteindre une vie meilleure, elle aussi se trouvait délogée de son modeste appartement, et allait être interrogée par un flic visiblement fatigué qui la considérait dores et déjà comme une criminelle. Finalement, qu'est ce qui avait changé hein ? Avant elle vendait son corps pour survivre, maintenant elle servait encore les autres, certes d'une autre façon mais à la fin pour quoi ? Se retrouver de toute façon en prison puisqu'elle avait encore fait un mauvais choix. Était-ce trop demander que de vivre tranquillement ? Devait-on réellement, à chaque instant, se méfier de tout et de tout le monde ?

Alors qu'elle pénétrait dans le bureau de l'officier, son regard se porta sur l'inconnu avec qui elle avait échangé quelques mots un peu plus tôt, et Kate remarqua qu'il observait la jeune prostituée. Ce geste la fit sourire, et elle en conclut que en fin de compte, pour lui, ce devait-être plus au moins l'image qu'elle dégageait. Bien qu'elle se refusa de l'admettre, cela la blessait profondément, la confortant dans son idée qu'après tout, elle n'était pas parvenue à changer.

Elle s'avançait d'un pas nonchalant vers la chaise qu'on lui désignait, alors qu'elle perçut du mouvement derrière elle. Quand la jeune femme se retourna, elle pu voir avec surprise que l'amateur de café venait de bloquer la porte du bureau avant que son collègue ne la referme, lui faisant signe de sortir pour lui parler. La mutante fronça les sourcils d'interrogation, mais ne souhaitant pas s'imaginer un nouvel espoir pour sa cause, décida qu'il était préférable pour elle de suivre les instructions jusque là balancées par le flic, et alla s'assoir sur le chaise. Bien qu'elle ne puisse entendre la conversation qui avait lieu de l'autre côté de la porte, Kate remarqua à travers la porte vitrée l'air perplexe du policier : visiblement l'homme venait de lui demander quelque chose pour le moins inhabituel. Elle tapota nerveusement ses doigts sur le bureau, pour le moins perplexe elle aussi. Est ce que finalement le mystérieux trentenaire s'était réveillé ? Ainsi, lorsqu'il fit un pas dans le bureau, la jeune femme retint son souffle, attentive à ses moindres mots.

« Venez avec moi, je vais m'occuper de vous. »

Kate ravala difficilement le sourire et la joie qui montèrent en elle, se levant promptement de sa chaise, sous le regard intrigué du policier. Visiblement, que l'homme intervienne ainsi auprès des suspects était quelque chose de surprenant aux yeux du flic bedonnant, qui s'en allait déjà vers une autre proie. L'agent lui désigna un bureau un peu plus loin, et Kate ne se fit pas prier pour le suivre. La jeune femme remarqua à peine le regard empli de haine que la prostituée lui lançait, trop occupée à rassembler ses esprits sur ce qu'elle allait dire à l'homme. Elle était consciente que cet entretient ne pouvait raisonnablement pas se passer comme il l'aurait du avec l'autre policier, et qu'en retour pour cette petite dérogation exceptionnelle, l'agent exigerait surement quelque chose d'elle. Quelque chose comme la vérité, surement, puisqu'à la vue de son atypique bureau, la jeune femme se rappela au combien cet homme était différent des autres. Kate était ainsi certaine qu'il ne lui demanderait nullement une sorte de service ou tout autre chose à laquelle elle était habituée jusque là à recourir, mais davantage une explication claire et précise sur les évènements. Et au final, elle se demanda si la vérité pure et dure n'était pas plus dangereuse pour elle qu'un petit séjour en prison.

Alors qu'elle s'installait, Kate prit le temps d'inscrire le nom de son « client mystère » dans son esprit, puisqu'il était affiché sur une petite plaque métallique trônant sur son bureau stérile. L'agent Winchester annonça rapidement la couleur, comme elle s'y attendait, et lui demanda de lui raconter les raisons qui l'avaient conduite à se retrouver dans cette situation. Il sortit un bloc-note dans son tiroir, tout en précisant que, bien entendu, il attendait la stricte vérité. La réplique concernant ce que Razul lui avait demandé contre son appartement la piqua au vif, alors qu'elle repenssait à la prostituée de l'autre côté de la porte. Finalement, c'était bien l'image que Liam avait d'elle ? En tout cas, comme il ne lui avait pas demander davantage de précision sur son passé, la jeune femme ne se fit pas prier pour énoncer les simples faits :

« J'étais arrivée en ville depuis très peu de temps lorsque j'ai rencontré Razul. J'étais à la recherche d'un endroit où dormir, et un type m'a conseillé d'aller le voir. C'était plutôt compliqué pour moi, vous savez, je n'avais pas encore de boulot et je venais tout juste de débarquer dans une ville inconnue. On s'est vus pour la première fois dans un bar en périphérie de la ville, un endroit que je ne connaissait pas mais où il m'avait donné rendez-vous par le biais de celui qui m'avait parlé de lui. »

La jeune femme ne précisa pas que ce fameux contact était un drogué du coin qu'elle avait connu quelques années auparavant à Los Angeles, et qu'elle avait payé pour ses infos. L'homme étant nettement amoché ce jour-là, elle avait prit le risque d'aller vers lui car elle était certaine qu'il ne la reconnaîtrait pas et ne risquerait donc pas de griller sa couverture. En fait, pour quelques billets, il avait dit ce qu'elle souhaitait à Razul, que c'était une personne de confiance, etc etc. Si elle ne prit pas la peine d'indiquer cela à l'agent Winchester, c'était d'une part parce qu'elle ne souhaitait absolument pas qu'il en apprenne davantage sur elle, surtout avec l'image peut flatteuse qu'il devait déjà en avoir, et surtout parce qu'au fond elle, Kate se disait que de toutes façons il se doutait bien de quelque chose dans ce genre.

« En réalité, Razul n'a rien exigé de moi, si ce n'est un loyer exorbitant. »

Une petite précision que la jeune femme se devait de faire, plongeant son regard dans les yeux sombres de Liam. Elle continua ensuite son récit, explicitant ses propos :

« Je lui ai dit que je n'avais pas encore trouvé de quoi vivre, et il m'a simplement demander de le faire au plus vite. Il m'a donné un délais de trois jours pour trouver de quoi le payer, mais jamais il ne m'a proposé de vendre de la drogue ou toute autre forme de services, si c'est ce que vous voulez dire... »

De toute façon, ce n'était plus mon genre, ajouta-t-elle ironiquement pour elle-même. Le ton qu'elle avait employé malgré elle n'avait surement pas échappé au jeune agent, puisqu'elle avait mit un point d'honneur à lui préciser ce point.

« Bref, comme vous le savez je travaille depuis un moment déjà à ce café, et vu que j'ai pu trouver ce job assez rapidement, Razul ne m'a pas fichue dehors. C'est sur, je me doutais un peu de ce qu'il trafiquait mais à force.. » et sans papiers « .. et avec l'habitude, je n'ai pas vraiment chercher à changer cela. »

Devant le regard que lui lançait Liam, la jeune femme soupira, et avoua à voix haute ce dont il devait déjà se douter :

« J'ai choisi la facilité, c'est vrai. »

Elle lui adressa un soupir de lassitude, démontrant qu'elle regrettait amèrement son choix, et se redressa sur sa chaise.

« Vous auriez quelque chose à boire, s'il vous plaît ? »

La jeune femme n'était pas très à l'aise dans cette situation, et sa gorge la brûlait. De plus, elle avait besoin d'un peu de temps pour réfléchir à la suite des évènements. Elle était bien consciente que ce petit exposé ne suffirait pas au policier qui continuerait à l'interroger sur cette affaire. Le tout surement plus ou moins en rapport avec Razul d'ailleurs, puisque les nombreuses choses que Kate éludait était source à bavarder, pour sur. Enfin, c'est surtout quand elle avait compris qu'il était flic que la jeune mutante avait commencer à se demander si tout cela était une vrai bonne solution pour elle. Un type aussi mystérieux, ordonné, et visiblement taciturne, c'était bien le genre à poser le type de questions qui l'effrayait. Elle envisagea un instant de s'enfuir, mais pour aller où ? Et surtout comment ? Comment sortir de cet endroit rempli de flicaille sans se faire repérer ? Non, c'était une mauvaise idée; elle avait peut-être trouvé là un allié, et elle devait tout faire pour parvenir à ce sortir de ce bourbier. Au final oui, elle avait vraiment choisi la facilité en retournant vers tout ce bordel.. et elle s'en mordait à présent pleinement les doigts.


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Liam Winchester

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MessageSujet: Re: Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate EmptyDim 13 Mar - 15:02

     Kate expliqua alors qu'elle était arrivée en ville depuis peu de temps lorsqu'elle avait fait la rencontre de son propriétaire actuel, puis continua en annonçant qu'elle avait été à la recherche d'un endroit où dormir et que quelqu'un lui avait conseillé d'aller rencontrer cet homme. Liam ne dit rien, observant simplement la jeune femme de son regard de jais, mais ses pensées s'activaient, bien que son comportement ne laissait rien voir de l'activité qui se déroulait dans sa tête. Il était aussi arrivé à Achaea les mains dans les poches, sortant de l'école de police de la ville et devant trouver un appartement pour ne pas avoir besoin de retourner vivre chez sa mère, seule famille qui lui restait. Seulement disons qu'ils ne devaient pas avoir les mêmes contacts, et pour tout dire, le Bastet était désagréablement surpris de constater que la jeune femme avait visiblement des fréquentations plutôt peu recommandables. Il ne dit rien, l'écoutant déclarer que c'était compliqué pour elle et qu'elle n'avait pas de travail à l'époque, avant de plaider qu'elle débarquait dans une ville inconnue. L'agent spécial fut tenté de lui rétorquer que beaucoup de personnes débarquaient tous les jours à Achaea sans rien connaître des environs et sans avoir de travail, mais qu'ils ne prenaient pas contact avec des gens comme cet homme pour autant. Seulement sa bonne humeur si rare aidait un peu à atténuer la situation, il décida de ne pas l'enfoncer davantage, elle avait l'air suffisamment mal à l'aise comme ça. Généralement les jeunes se rendaient compte de leurs conneries une fois qu'ils se faisaient chopper, au moins on pouvait dire qu'elle avait compris sa bêtise, c'était déjà ça. Restait à espérer qu'elle n'allait pas s'amuser à recommencer une fois que la peur de l'emprisonnement serait passée.

     Liam la regardait en silence, son air de neutralité mettait souvent plus mal à l'aise que toutes les expressions contrariées qu'il pouvait éventuellement afficher à de rares occasions. Son truc à lui, c'était de jouer la carte du gars distant, qui ne disait rien de ce qu'il pensait, souvent les suspects se sentaient sous pression, et généralement ça portait ses fruits. Mais le but de l'agent de police n'était pas de mettre Kate dans une mauvaise position, il avait simplement opté pour ce comportement par habitude, comme une fille s'amuse à tourner ses cheveux autour de son doigt, lui il cachait ses pensées derrière un masque de neutralité totalement impassible. La demoiselle acheva sa réponse en expliquant que leur première rencontre s'était passée dans un endroit qu'elle ne connaissait pas où on lui avait donné rendez-vous, un bar en périphérie de la ville, bonne idée pour ne pas attirer l'attention de la police. Il était traqué, par les autorités mais pas en raison de son origine génétique, simplement parce que c'était une raclure de la mauvaise société, et la belle était tombée sur le mauvais numéro. Liam hocha simplement la tête, griffonnant les réponses données par son interlocutrice, d'une écriture appliquée qui traduisait clairement une habitude d'utiliser le papier pour faire ses rapports. Après quelques secondes de silence, Kate ajouta que le vaurien n'avait rien demandé d'elle qu'un loyer très élevé, et il nota une certaine.... Mise au point derrière ces paroles. Levant les yeux, il croisa le regard de la belle qui avait visiblement mal interprété sa question.

     Il avait simplement posé cette question parce qu'il imaginait qu'elle avait éventuellement dû faire quelques courses pour son compte, livrer un paquet à cet endroit, donner un sachet plein de poudre blanche à ce gus, mais rien d'autre. Lorsqu'on était aussi frigide que le policier, l'avantage c'était que vous ne pouviez pas envisager que certaines suspectes puissent vendre leur corps pour avoir quelques avantages, tout comme vous ne pouviez envisager de leur demander un paiement en nature en échange de la faveur que vous leur accordiez. Il était tout simplement trop réglementaire, ne voyant que les bonnes choses, les lois, ça l'obsédait au point où il ne pouvait que voir d'un mauvais œil, un agent qui reluquait une suspecte. Il n'avait donc pas imaginé que Kate puisse faire le tapin pour Razul ou qu'il lui demande de régler son loyer en nature juste avec lui, mais visiblement la question avait fait penser cela à la demoiselle. Léger haussement de sourcils imperceptible, si elle piquait la mouche sur ce point, malheureusement ce n'était certainement pas sans raison, comme disait l'adage, pas de fumée sans feu, la jeune fille avait peut-être déjà eu recourt à ce genre de pratique peu recommandable. Enfin, l'essentiel c'était qu'elle n'avait pas participé activement au trafic du délinquant et qu'elle éviterait l'emprisonnement pour trafic de drogue et possession de stupéfiants.

     Kate enchaîna, expliquant qu'elle lui avait expliqué ne pas avoir trouvé de quoi vivre et qu'il lui avait déclaré qu'elle devait faire au plus vite pour régler sa dette à son égard. Le truc typique des délinquants de cet acabit, en somme, et lorsque la jeune fille lui expliqua qu'il n'avait jamais proposé de vendre de la drogue ou de faire autre chose pour lui rembourser l'argent, cela ne l'étonna pas, il devait certainement attendre de la voir vraiment dans la panade. Après tout il devait avoir assez de personnes à son service, il préférait certainement de l'argent assuré qu'une nouvelle mule. Le ton de la jeune femme indiqua une nouvelle fois qu'elle voulait clairement préciser ce point, ce qui ne fit qu'aiguiser la méfiance de Liam qui s'ordonna tout de même de rester soft dans ses questions. Elle poursuivit, alors qu'il quittait son visage de son regard pour prendre note, expliquant que comme il le savait, elle bossait dans un café depuis quelques temps et qu'il ne l'avait pas mis dehors, et que bien qu'elle se doutait qu'il trafiquait des choses peu légales, elle n'avait pas cherché à changer de vie. Une pause qui le poussa à diriger son attention vers le minois de la demoiselle alors qu'elle lui décrochait un regard avant de soupirer pour résumer les choses à la perfection en annonçant qu'elle avait choisi la facilité. C'est le moins qu'on puisse dire. L'engrenage de la vie facile, ne pas vouloir changer pour garder ses marques, au risque de se faire ramasser lors d'un contrôle de police comme c'était le cas ici. Il hocha simplement la tête comme pour montrer qu'il comprenait alors qu'elle se redressa sur son séant pour lui demander s'il avait quelque chose à boire. Petit oubli de sa part, il n'était pas un très bon hôte et oubliait toujours de proposer à boire à ses suspects, même si Kate c'était un peu différent. L'agent posa son stylo en hochant la tête.

     « Si, attendez je vais vous chercher ça. »

     Il lui décrocha un regard appuyé comme pour lui signifier clairement qu'elle n'avait pas besoin de s'en aller, au cas où elle s'imaginerait que les choses s'amélioreraient en prenant la fuite, puis il se redressa, contourna le bureau avant de se diriger vers la porte de la pièce pour la pousser et passer dans l'autre pièce. Il y avait toujours autant d'agitation, les prostituées avaient été prises en charge par des femmes policières qui se débattaient visiblement avec elles. Soupir las de la part du policier qui s'approcha de la table qui contenait les tasses à café, la cafetière et les bouteilles d'eau, puis considérant que servir le jus de chaussette que ses collègues taxaient de café, serait une insulte pour une serveuse comme Kate, il attrapa une petite bouteille d'eau de 33 cl avant de faire demi-tour pour se diriger vers le bureau. Après avoir poussé la porte, il constata que la jeune fille était toujours là, un bon point pour elle. Liam passa à coté d'elle avant de poser la bouteille sur le bureau, puis de le contourner pour reprendre place sur sa chaise avant de poser son attention sur le visage de son interlocutrice. Il fixa ensuite ses notes pendant quelques secondes avant de prendre la parole, oscillant du regard entre le minois de la belle et son bloc-note déjà noircit de quelques inscriptions.

     « Pour commencer, je pense que ça serait une bonne chose de me donner votre identité complète, je ne connais que votre prénom, mais ça ne suffira pas pour le coup. »

     En effet, un nom de famille ne serait pas du luxe, et peut-être même la ville où elle vivait avant de venir à Achaea pourquoi pas, mais chaque chose en son temps. Il observa son bloc-note en enchaînant avec ses questions.

     « Depuis combien de temps êtes-vous à Achaea ? Les contact qui vous a indiqué Razul, est-ce que vous le connaissiez de votre ancienne vie ? Quel était ce bar où vous avez rencontré Razul ? Il faudrait aussi que vous me donniez le nom de votre contact, plus on aura de choses à votre sujet, plus on pourra contrôler, et moins vous aurez d'ennuis, si tout ce que vous me dites est véridique évidemment. »

     Oh, il ne mettait pas sa parole en doute, une simple habitude qu'il gardait, toujours souligner que coopérer c'était mieux pour elle. Peut-être que Kate considèrerait qu'il y avait une menace voilée mais ce n'était pas le cas, tout comme elle verrait peut-être ça comme le fait de jouer les balances. Mais si elle n'avait rien à voir avec ces hommes, c'était dans son intérêt de tout dire, sans quoi elle risquait d'être associée à leurs petites affaires, et là il ne pourrait plus rien pour elle. Arrivant au passage de son bloc-note qui parlait de ce qu'il avait demandé en échange de son hébergement, Liam inspira légèrement, reprenant son stylo en main comme pour les occuper, puis il porta son regard d'ébène sur le minois de Kate avant de reprendre.

     « Je tiens aussi à préciser que lorsque je vous ai demandé s'il avait exigé quoi que ce soit de vous, je parlais uniquement de jouer les mules ou les livreuses pour son compte. Il marqua une pause. Loin de moi l'idée de suggérer que vous auriez pu vous servir de vos charmes et de vos atouts pour régler ce genre de chose. Ce n'est pas l'idée que je me fais de votre personne si ça vous rassure. En gros, il ne la prenait pas pour une prostituée, exprimé d'une manière plus subtile. Est-ce qu'il vous avait donné une raison pour justifier ce coût élevé ? Après tout j'imagine qu'il n'y avait pas le luxe d'un trois étoiles, ça a dû vous paraître étrange non ? »

     Finalement, elle aborda le fait qu'elle avait effectivement choisi la facilité en décidant de rester dans son appartement alors qu'elle se doutait bien que son propriétaire n'était pas un saint. C'était une question de comportement à ce niveau, Liam se voyait mal pouvoir rester dans un appartement qui lui serait loué par quelqu'un de peu recommandable, mais peut-être que la demoiselle avait une bonne raison de ne pas protester ? Des faux papiers, un passé un peu trop obscur pour se permettre de faire des vagues, allez savoir, les possibilités sont nombreuses à ce niveau.

     « Pourquoi avez-vous décidé de rester là-bas ? S'il vous demandait un prix aussi énorme, vous aviez toutes les raisons du monde de désirer déménager non ? Est-ce qu'il y avait quelque chose qui vous en empêchait ? Vous a-t-il menacée ? »

     Il lui tendait la perche pour qu'elle puisse éventuellement atténuer ses fautes en se servant du prétexte qu'il avait fait des menaces sur sa personne. Évidemment, elle pouvait peut-être mentir, de prime abord, Liam aurait estimé que non, elle n'enfoncerait pas quelqu'un qui ne lui avait pas fait directement de tord pour s'en sortir, mais de prime abord il avait aussi pensé que c'était une fille « bien comme il faut », ce qu'elle n'était pas visiblement. Brève pause avant qu'il ne relance le sujet sur un point qui n'allait certainement pas lui faire plaisir, mais il n'allait pas laisser passer un doute simplement parce que c'était sa serveuse habituelle. Même si pour le coup, il se montrait plus aimable avec elle il fallait l'admettre.

     « Kate, est-ce que vous avez une raison particulière de prendre ma question sur le mode de paiement dans ce sens ? J'imagine que ce n'est pas sans raison que vous l'avez interprétée de cette manière. »

     Il posa son regard sur elle. En somme, Liam était en train de lui demander si elle avait déjà joué les prostituées et si c'était pour ça qu'elle avait piqué la mouche à ce sujet. Bien entendu, le fait que l'agent de police lui ait clairement exprimé qu'il ne la voyait pas comme telle expliquait aussi qu'il n'envisageait pas ce que ce soit le cas, c'était simplement le comportement de Kate qui l'avait poussé à lui demander ça. Restait à voir si elle allait mentir ou dire la vérité.

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Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate Vide
MessageSujet: Re: Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate EmptyVen 18 Mar - 22:02

L'agent Winchester répondit favorablement à sa demande, ce qui la ravit. Kate avait réellement besoin de se reprendre quelques instants, seule, et ce petit répit accordé par le départ du jeune homme lui était tout à fait salutaire. Aussi, lorsque celui-ci se leva en direction de la salle voisine, la mutante remarqua sans peine le regard lourd de sens qu'il lui lança, témoin de sa clairvoyance. Certes l'idée de s'enfuir ne lui avait traversé l'esprit que quelques secondes, mais cela avait été suffisant pour que quelque chose dans son attitude la trahisse et que l'homme ne le remarque. Elle pensait également que ce type de réaction était surement habituelle pour lui, se doutant bien qu'elle n'était pas la première personne qu'il devait interroger..
Lorsque l'agent quitta la pièce, la jeune femme porta son regard sur ce qui avait lieu de l'autre côté de la porte. Elle aperçu brièvement plusieurs femmes baragouinant de leur voix trop aiguë diverses insultes à l'égard d'autres agents de police, alors que ceux-ci tentaient tant bien que mal de les calmer. Cette petite vision « de l'autre côté » calma aussi sec sa curiosité, la forçant à se focaliser sur le bureau ou elle-même se trouvait. La jeune femme passa en revue les différents panneaux se trouvant sur les murs et relatant l'avancée de diverses enquêtes en cours à Achea. Aucun d'eux n'attira particulièrement son attention : ils évoquaient tous de communes affaires de cambriolages non élucidés, vols à la tire, ou autres violences diverses, c'était comme si cette ville était plutôt normale en fait. Mais la jeune femme savait pertinemment qu'il n'en était rien. Achea était un haut lieu de la lutte anti-mutants, et nul n'ignorait la présence des agents de l'Opération ici. Ainsi, Kate s'étonna de ne trouver aucun portraits ou avis de recherche, ou du moins elle n'en trouva pas à première vue. C'était plutôt étrange, elle qui pensait que les flics du coin étaient du genre à bosser en étroite collaboration avec les anti-mutants .. Mais le retour de Winchester dans la pièce interrompit ses pensées, et elle l'observa s'avancer pour lui remettre une bouteille d'eau.

En réalité, elle n'avait jamais vraiment prit le temps de bien regarder cet homme. Oh bien sur elle avait une image très précise de lui ancrée dans sa mémoire, mais ses quelques annotations mentales à son égard avaient toujours pris une tournure très lointaine des choses, cartésienne; et elle se contentait le plus souvent d'observer ses réactions dans le sens très scientifique du terme. A cet instant, elle se prit à imaginer ce que pouvait être la vie de cet homme qui la questionnait tellement. Kate savait que c'était visiblement quelqu'un de très seul, mis volontairement à l'écart des autres, mais elle ne parvenait pas à en saisir les raisons. Elle avait noté qu'il regardait très peu les femmes, ou en tout cas pas exactement comme le faisaient la plupart des hommes. D'habitude, et malgré toute leur plus grande politesse, ceux-ci ne parvenaient à se garder de poser le regard sur certains points très précis de l'anatomie féminine. Qu'ils soient mariés, seul, ou homosexuels; aucun homme ne pouvait retenir ce petit réflexe. Tous, sauf Liam Winchester. Lui et ce toutes les fois où ils s'étaient croisés, il ne l'avait regardée que dans les yeux. Si elle était susceptible, cela aurait presque pu vexer la jeune femme, mais elle avait pertinemment compris qu'au final le problème ne venait pas de son sex-appeal. Il venait de la vision du monde de l'agent Winchester, et elle se demandait ce que celle-ci pouvait bien être. Un homme seul, sur de lui, avec un sens moral et du devoir visiblement omniprésents … En somme, le parfait petit soldat pro-mutants, trop amoureux de sa patrie pour la partager avec d'autres « races ».

La jeune femme ouvrit la bouteille d'eau et en bu une grosse gorgée. La pensée qu'elle venait d'avoir n'avait vraiment pas lieu d'être en cet instant précis, déjà bien délicat pour sa situation. Aussi, elle coupa court à ses délibérations et se contenta de l'image qu'elle avait attribué à l'agent jusque là : une personne qui pourrait éventuellement l'aider à ce sortir du bourbier dans lequel elle était fourrée. Non pas que ce soient dans ses habitudes que d'utiliser les gens, mais à cet instant elle préférait réfléchir au côté pratique de la situation plutôt que de venir les compliquer encore davantage avec diverses théories du complot strictement fertiles pour le coup.

Kate se contenta de le regarder relire ses notes, puis écouta attentivement le flot de nouvelles questions que Winchester lui posa. Bien qu'il marquait de brèves poses entre celles-ci, la jeune femme préféra attendre qu'il ait terminé, et ainsi comprendre un peu mieux où l'agent voulait en venir. Ainsi, le fait qu'à plusieurs reprises il relève ses précédentes remarques concernant les hypothétiques demandes que Razul avait pu lui faire, la surprit quelque peu. La mutante prit quelques secondes pour laisser de nouveau le film de l'entrée en matière du jeune agent se dérouler dans son esprit, et repensa à cette fameuse prostituée qui l'avait tant touchée. Elle tâchait de revoir avec précision l'air que Winchester avait arboré lorsque lui aussi avait croisé son regard, et se demanda s'il était totalement honnête sur ce coup là. Malgré elle, Kate se rendit alors compte pour la première fois que quelque part, et bien qu'elle tâchait de se persuader du contraire, l'opinion que pouvait avoir l'agent sur sa personne semblait avoir prit dans son esprit une place démesurée.

C'est ce petit, tout petit détail, qui allait peut-être lui poser problème. Déjà qu'elle n'aimait pas mentir à la base, il se trouvait maintenant qu'elle allait devoir le faire face à une personne qu'elle commençait à estimer. Et cela la dérangeait. Mais au fond, avait-elle vraiment le choix ? Pouvait-elle se permettre que l'on découvre son don, son histoire ? C'était inconcevable, et Kate en était bien consciente. Posant son sa bouteille sur le bureau de Winchester, elle prit soin de la refermer avant de finalement répondre à toutes les interrogations que celui-ci venait de lui exprimer.

Si sa mémoire était infaillible, elle n'en demeurait pas moins assez souple pour permettre à la jeune mutante de la plier à sa volonté. Le mensonge qu'elle avait besoin de créer se devait d'être parfait, et surtout non identifiable. Son esprit se mit alors en marche à une vitesse folle, rassemblant un à un tous les éléments nécessaire à l'élaboration de cette nouvelle réalité qui allait prendre le pas sur sa véritable histoire, se superposant à celle-ci pour dessiner un conte crédible. Ses souvenirs seraient si parfaits, que tout son être, son esprit et son corps, les adopteraient avec une aisance déconcertante, les prenant eux-même pour leur propre certitude. Son mensonge deviendrait une réalité évidente. De manière imperceptible pour tout être humain, et même pour un agent aussi doué que Liam Winchester, son don se substitua doucement à sa mémoire, brodant à la jeune femme une existence factice mais terriblement plausible. C'est en fixant le jeune homme droit dans les yeux, et avec une aisance parfaitement maîtrisée, qu'elle entreprit son récit.

« Mon nom est Covington, Kate Covington. Je suis arrivée il y a très peu de temps à Achea, et enfin je connaissais cet homme depuis un petit bout de temps quand j'ai sollicité son aide. Pour en venir directement aux faits, Razul ne m'a pas menacée, il n'en a pas eu besoin. »

Devant le regard intrigué du jeune policer, Kate continua, usant imperceptiblement de son don mnémonique :

« Je pense que je vous doit la vérité, toute la vérité, et vrai dire pour expliquer ma situation il serait plus indiqué de commencer par le départ, bien avant toute cette histoire. »

La jeune femme marqua une courte pause, reculant son visage de celui de Winchester pour se repositionner sur sa chaise, et affichant un visage visiblement à proie à de terribles souvenirs. Cette partie était véridique, repenser aux évènements qu'elle s'apprêtait à évoquer était terriblement douloureux pour elle, bien que les conditions qu'elle décrivit soient totalement fausses.

« Nous étions de la région de New York, Irvington plus précisément.. Mes parents sont morts dans un accident de voiture lorsque j'étais très jeune. Je ne me souviens que très vaguement de tout cela, moi-même sous le choc de cette violente collision. »
Elle se souvenait parfaitement de la nuit où ses parents étaient morts brûlés vifs. Elle revoyait la maison en flammes de cette terrible nuit, percevant leurs terribles hurlements qui s'en échappaient

« Je me suis retrouvée orpheline très jeune en réalité, et après toute la rééducation qui a suivit l'accident, j'ai été placée dans un centre spécialisé. Un orphelinat si vous préférez. »
Kate se revoyait chez Niccolo, la nuit où celui qui était censé veiller sur elle en guise de promesse solennelle à son défunt père l'avant vendue à un marchand d'êtres humains. Le fameux centre spécialisé qu'elle évoquait tenait davantage de la prison d'un mac crasseux pour jeunes filles très vites assujetties par les drogues, que d'un quelconque lieu d'accueil.

« C'est là-bas que j'ai rencontré ce fameux contact, Stan, lui aussi orphelin, mais largement plus âgé et touchant déjà à des choses pas très nettes. »
Ce type en réalité était un vulgaire ado qui tournait H24 à la coke, et avec qui Kate avait déjà eu l'occasion de faire affaire, en ce temps là. Ce qu'elle venait de dire à son sujet était surement vrai; avec sa tête de gosse bien trop immature pour son âge, ce gars là avait certainement du trainer dans quelques uns de ces établissements douteux.

La jeune femme saisit sa bouteille pour en boire une nouvelle gorgée, alors que l'agent griffonnait quelques notes sur son calepin. Elle frotta doucement ses mains entre elles, semblant les examiner, arborant l'attitude de quelqu'un qui évoquait de mauvais souvenirs, puis continua :

« Ils m'ont rapidement trouvé une famille d'accueil mais …on ne peut pas dire que cela se soit très bien passé. Mais vous savez ce que c'est, je pense, toutes ces histoires avec les pauvres petits orphelins. On leur trouve une pseudo bonne famille où les caser, et ensuite chacun repart de sa petite vie; on ne s'en intéresse plus... Bref, cela s'est plutôt mal passé en réalité. Vous vouliez savoir pourquoi j'ai prit un peu trop à cœur votre remarque sur les demandes de Razul ? »

Kate plongea ses yeux clairs dans le regard si sombre de l'agent Winchester, marquant une pause, comme pour lui laisser le temps de deviner la réponse à cette question. Elle ne douta pas que son esprit agile la trouva rapidement, mais précisa tout de même :

« Je ne vais pas vous faire un dessin je pense. La parfaite famille était composée d'une « mère » totalement assouvie aux moindres désirs de son alcoolique de mari, ou un « père » très soucieux de la qualité pratique de son « enfant », si vous préférez. »

Cette phrase se ponctua d'un léger rire cynique, alors que Kate comparait en douce son petit mensonge à la dure réalité à laquelle elle avait du faire face. Elle avait largement appuyé certains termes, de manière totalement ironique mais que l'on sentait nerveuse.
Elle se revoyait dans sa « famille d'accueil », entourée de jolies jeunes filles tellement sous l'influence d'alcools et autres drogues qu'elles ne se souvenaient pas de leur véritable prénom. Elles étaient à loisir Jenna, Erin, ou Stephanie, selon le jour et l'humeur du client. Elles étaient tantôt douces et gentilles, ou parfois des pestes perverses, selon les mêmes critères. Kate elle, se souvenait de tout. Elle se souvenait de son passé, de l'amour paternel et maternel dans lequel elle avait baigné durant toute son enfance, de l'insouciance qui l'habitait alors. Jamais, non jamais, elle n'avait voulu devenir comme toute ces femmes. Elle aurait préféré mourir que de brader ainsi son corps, sa mémoire, son âme. Et elle avait d'ailleurs tenté de mettre fin à ses jours, dès l'instant où son esprit avait saisit la douloureuse réalité de la situation dans laquelle elle se trouvait. En vain. Le petit bande était bien rodée, les dealers savaient très exactement ce qui se passait dans la tête des nouvelles arrivantes, et n'avaient rien trouvé de mieux que de les soumettre à un dangereux régime qui leur ôtait avec une abominable rapidité la moindre parcelle de volonté. Elles n'étaient alors plus que de vulgaires esclaves, la plupart du temps en manque, et bien sur prêtes à tout pour assouvir leur inexorables envies de drogues. Quelque part, au fond d'elles, les jeunes femmes étaient parfaitement conscientes de ce qui se déroulait en ces lieux, mais n'avaient pas la force d'agir autrement qu'en essayant de nier tout cela. La plupart y arrivaient, faisant comme abstraction de la réalité, mais à cause de son don, Kate n'avait pas ce luxe. Elle, elle se souvenait du moindre détail, de la moindre demande, odeur, ou voix de ceux qui abusaient d'elle. Elle se souvenait de sa première expérience, dans la crasse et la violence, et elle se souvenait de toutes les autres. Malgré le puissant psychotrope qu'elle ingérait chaque jour, sous l'apparent déni, se cachaient ses souvenirs.

« Bref, vers la fin de l'adolescence j'ai vraiment ressenti le besoin de changer d'air; alors je me suis enfuie. J'ai bien tenté de me tourner vers les services sociaux de l'orphelinat, mais comme je vous l'ai dit, une fois l'enfant casé, il n'y a plus personne. »

Sa petite remarque concernant l'abandon, elle n'avait pas vraiment pu la retenir, les évènements concernant Andrew s'étant malgré elle rappelés à son bon souvenir. La mutante avait bel et bien tenté de reprendre contact avec lui, de se sortir de ce bourbier par la petite fenêtre de liberté qu'il lui avait laisser entrevoir, mais comment y parvenir seule ?

« J'ai plutôt mal choisi mon moment, d'ailleurs. Lorsque j'ai tenté de me rapprocher de l'orphelinat, l'affaire n'a pas vraiment été simple puisque j'étais considérée comme une jeune fille fugueuse que l'on doit ramener à ses « parents ». J'ai donc préféré changer d'identité, mais malgré tout, je voulais conserver une trace de mon passé. Quand je suis arrivée dans le centre, quelques année auparavant, ils m'ont donné un nom qui n'était pas la mien car il s'est avéré que mes parents n'étaient pas très en règle avec la législation américaine. Apparemment, nous étions canadiens, mais à vrai dire cela ne voulait pas dire grand chose pour moi. Du coup, étant trop jeune pour m'en souvenir, j'ai chercher à connaître tout de même ma véritable identité après ma fuite mais .. c'était déjà trop tard. L'orphelinat avait été réduit en cendres quelques semaines plus tôt, et je n'ai jamais été en mesure d'en savoir davantage sur ce qui s'était vraiment passé pour moi. C'était le Holly Jude's de East Orange, au fait. »

Kate précisa ceci à cet instant car elle se souvenait d'un article qu'elle avait lu quelques années auparavant, relatant effectivement le terrible incendie du Holly Jude's. Elle n'était pas vraiment habituée à suivre les actualités, mais connaissait à l'époque un type qui stockait sa marchandise dans du papier journal. Ainsi, pendant qu'il se préparait ses petites doses journalières, la jeune femme lisait souvent quelques bouts de papiers qui trainaient, et sa mémoire aidant, elle venait de se fournir un alibi expliquant sa tendance à jouer à la limite de la légalité.

« C'est assez étrange de vous balancer ça comme ça en réalité.. mais vous m'avez demandé pourquoi je n'avais pas préféré prendre un loyer en règle, voici la raison. Je ne suis pas vraiment la bienvenue dans ce pays apparemment. Du coup, je me suis un peu débrouillée avec les moyens du bords par la suite ... »

L'histoire tenait la route, selon elle. Une pauvre petit immigrée, orpheline, sans papiers, à la dérive. Cela pouvait paraître beaucoup mais finalement, avec toutes ces différentes personnes qu'elle avait été amenée à fréquenter, Kate savait que cela était très plausible. En réalité, elle venait de piocher dans plusieurs histoires desquelles elle avait été témoin, mais se rapprochant tout de même de ce qui s'était passé pour elle même. Un bien triste résumé de ses vingt quatre dernières années d'ailleurs...

« Quand je suis finalement arrivée dans cette ville, c'est la raison qui m'a poussée à retourner vers ce type que j'avais rencontré quelques années plus tôt. Je l'ai reconnu par hasard, et je me suis dit qu'il pourrait peut-être m'aider. Après tout il était la seule personne que je connaissais, et surtout je savais que ce n'était pas le genre à poser des questions sur l'identité de ses « amis ». Tout comme Razul, justement .. »

Elle adressa un regard lourd de sens au jeune agent, justifiant ainsi son manque de clairvoyance pour le point d'accorder sa confiance à un dealer. En gros, elle n'avait pas le choix, lui il ne posait pas de questions. En fait, tout cela n'était pas si loin de la réalité, si ce n'est que Kate n'avait rien d'une canadienne, mais plutôt tout d'une mutante. Elle savait que ce petit, tout petit détail n'était guère utile à préciser, et s'en passa donc avec joie. La jeune femme pouvait après tout bien être de nationalité étrangère, avec sa gentillesse bien connue, elle avait tout d'une petite canadienne, non ?

Baissant légèrement la tête pour se lancer dans une drôle d'observation du pauvre bouchon en plastique qui se plait sous ses doigts agiles, la jeune femme resta quelques secondes silencieuse. Cette fois sans regarder directement Winchester, qui affichait d'ailleurs un vif intérêt pour son petit récit, elle s'éclaircit la voix avant de reprendre ce par quoi elle avait débuté.

« Comme je vous, le disait, il n'a pas eu besoin de me menacée. Je n'ai eu besoin de personne pour me mettre dans une drôle de situation. »

Sa voix était plus lointaine qu'au début, un peu comme si la jeune femme savait d'ores et déjà qu'avec de telles révélations s'en était fini pour elle. Après tout, Winchester était un flic, et que faisait un flic devant un immigrant clandestin ? Une nouvelle fois, Kate espéra de tout son être que cet homme était différent, qu'il pouvait l'aider, qu'il ne la dénoncerait pas. Mais elle n'avait absolument aucune idée du genre de personne qu'il était capable d'être. Elle s'en était remise à lui, malgré que quelques finalement détails de l'histoire qu'elle lui avait raconté soient totalement faux, les fondamentaux de son récit étaient vrais. Elle ne lui avait pas totalement menti, une première pour la jeune femme. Mais au final, elle savait pertinemment qu'il lui était nettement préférable d'être considérée comme une clandestine que comme une mutante. Mais était-elle prête à l'accepter ?

« Alors, que va-t-il se passer ensuite, maintenant que vous savez tout. Vous allez me dénoncer ? »

Ses yeux verts fixèrent de nouveau l'agent qui affichait un air pensif; avec une intensité jusque là plutôt bien maîtrisée, mais qui laissait à présent clairement transparaître les craintes de la jeune femme.



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Liam Winchester

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Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate Vide
MessageSujet: Re: Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate EmptyMar 22 Mar - 16:26

     Liam était le type même de personne qui n'accordait pas facilement sa confiance, pas du tout même dans la grande majorité des cas. La preuve, même à sa mère il n'avait jamais parlé de son véritable métier, alors que les mères et les épouses de ses collègues étaient toutes au courant de leur traque contre les mutants et cautionnaient même l'œuvre qu'ils faisaient tous. Mais l'agent Winchester n'était pas comme ça, il n'acceptait jamais de confier quoi que ce soit à qui que ce soit et pour tout dire, lorsqu'on lui faisait une « confession », il ne buvait pas les paroles de son interlocuteur sans éprouver de doutes. Le fait que ce soit Kate ne changerait rien, il lui accordait une certaine confiance en allant au café où elle travaillait et en la laissant préparer son café qu'elle pourrait très bien empoisonner, mais cela s'arrêtait là. Il n'allait pas jurer sur ses paroles simplement parce que la demoiselle était une « connaissance » qu'ils « voyait » depuis quelques temps. Le trentenaire l'observait en silence alors qu'elle posa sa bouteille d'eau sur le bureau en la refermant, encore une chose qu'il appréciait dans sa personnalité, soignée et appliquée, il aurait sauté au plafond si la bouteille s'était renversée sur ses précieux papiers. Elle posa son regard clair dans le sien alors qu'il se taisait, attendant une réponse aux multiples questions qu'il venait de poser et la jeune serveuse dévoila alors son nom et son prénom avant d'expliquer qu'elle était arrivée en ville depuis peu de temps et qu'elle connaissait l'homme d'avant. Obstinément silencieux, le policier commença à griffonner sur son bloc-note alors qu'elle terminait en disant que le dénommé Razul n'avait pas eu besoin de la menacer.

     Le policier leva les yeux pour lui décrocher un regard quelque peu intrigué, que voulait-elle dire par là ? Elle ne tarda pas à s'expliquer, déclarant qu'elle pensait lui devoir la vérité et qu'elle allait donc lui expliquer son histoire, sauf qu'elle remontait à avant son arrivée à Achaea et son arrestation. Alors que Kate reculait pour s'asseoir plus confortablement dans sa chaise, le jeune policier eut peur de comprendre, il était bien placé avec son métier, pour savoir que lorsqu'une histoire remontait à l'enfance, ce n'était jamais bon signe. Soit elle avait été abusée par son père, maltraitée par ses parents, ou prostituée en arrivant dans le coin. Les possibilités n'étaient pas très nombreuses et toutes plus glauques les unes que les autres, Liam n'aimait pas ce qu'il croyait comprendre, mais décida de lui laisser le bénéfice du doute pour le moment. Elle continua en expliquant avoir été de la région de New York et que ses parents étaient décédés lorsqu'elle était jeune. Il ôta donc la possibilité de l'enfant battu par ses parents, à moins que ça ne soit sa famille adoptive. Lui aussi avait perdu son père très jeune, dans un accident de voiture aussi et l'on pouvait dire que son caractère rigide et peu amène était directement lié à ce fait, il comprenait donc assez bien le fait que sa vie ait été changée. Mais on décidait de ce que l'on devenait, certains avec un passé plus lourd que d'autres malheureusement, mais c'était la vie. Les plaies devaient se transformer en force avec le temps, à condition d'avoir une force de caractère suffisamment présente. Kate termina en disant qu'elle ne se souvenait que vaguement de cela, à peine de l'accident et que c'était tout. Il était assez rare que les enfants gardent des souvenirs de ce genre, lui-même ne se souvenait pas du visage de son père, son esprit avait effacé tout seul les choses « inutiles ».

     La serveuse enchaîna sans se troubler, expliquant qu'elle avait donc été orpheline et qu'après la rééducation qui suivait logiquement un accident de voiture, elle avait été placée dans un centre pour les enfants sans parents. Il connaissait ça, combien de fois avait-il ramassé des mioches orphelins après l'assassinat de leurs parents ? Les orphelinats étaient devenus étrangement familiers pour le policier qui détestait autant cet endroit que les enfants qui y vivaient. La jeune fille enchaîna en disant qu'elle avait rencontré son contact là-bas et qu'il était plus âgé et malheureusement touchait à des choses plutôt illégales. Liam pinça les lèvres, mais ne dit rien, il savait bien ce que ça signifiait, la drogue était malheureusement très présente dans cet environnement à cause d'éducateurs qui n'arrivaient pas vraiment à suivre le rythme au vu du nombre d'enfants qu'ils avaient à charge. Elle avala une gorgée de sa boisson alors que l'imperturbable agent de police continuait de noter, puis il la regarda alors qu'elle frottait ses mains en continuant son explication. Elle avait été placée en famille d'accueil et ça ne s'était pas très bien passé, elle avait été « oubliée » en quelque sorte, puis elle lui demanda s'il savait pourquoi est-ce qu'elle avait réagi aussi mal à propos de sa remarque avec Razul. Le trentenaire leva les yeux, croisa son regard, puis comprit rapidement la question, ils l'avaient placée dans une famille qui prostituait ses filles et elle était certainement habituée à coucher pour que les autres soient satisfaits. C'était une « professionnelle » en somme, il resta silencieux alors qu'elle répondait à sa question toute seule en expliquant que la pseudo famille était composée de personnes peu recommandables. Il la croyait facilement.

     Liam ne possédait pas la fibre paternelle, c'était le moins qu'on puisse dire, les gamins, c'était sa bête noire, mais il ne comprenait pas pour autant que l'on puisse coller des gamins dans une famille qui n'était même pas capable de s'en occuper. S'il avait un jour la malheur d'avoir un enfant, même si ça le ferait grandement chier, il s'en occuperait du mieux qu'il pouvait et n'accepterait pas de déléguer la tâche à une personne qui n'était pas compétente dans le domaine. Que les éducateurs de l'orphelinat puissent confier une fillette à un proxénète sans se soucier de savoir comment elle s'en sortait, ça le dépassait ! C'était un manque total de professionnalisme et sa fibre de flic dévoué au travail se hérissait. La jeune femme coupa court à ses pensées en continuant l'histoire de sa vie, expliquant que vers la fin de son adolescence elle avait sentit qu'elle devait changer d'air et s'était enfuie, puis qu'elle avait bien tenté de contacter les services sociaux, mais que personne ne s'intéressait plus à son cas. Encore une chose qui le rendait malade, ces personnes ne méritaient même plus leur poste d'éducateurs, ils méritaient surtout d'être collés en prison et voilà tout ! Kate poursuivit son résumé, annonçant qu'elle avait mal choisi son moment parce qu'elle avait été considérée comme fugueuse et qu'on voulait la ramener chez elle et que c'est pour cette raison qu'elle avait décidé de changer d'identité. La suite fut un peu obscur, la serveuse annonça qu'elle était Canadienne et que ses parents n'étaient visiblement pas en règle avec les autorités Américaines et qu'elle ne portait donc pas son véritable nom, ce qui avait fait qu'elle avait tenté de retrouver son identité, en vain, l'orphelinat avait été réduit en cendres. Il hocha la tête en silence, griffonnant encore en se disant qu'il devrait contrôler tout ça et comme si elle lisait dans ses pensées, la jeune fille donna le nom du bâtiment qu'il nota avec application.

     Tout serait contrôlé en temps et en heure, la demoiselle avança dans son histoire en disant que c'était étrange de lui balancer tout ça, puis elle expliquant qu'elle n'était pas la bienvenue dans ce pays et que c'était pour ça qu'elle n'avait pas cherché à prendre un appartement en règle. Ça pouvait se comprendre, mais comme il disait toujours, à force de fuir les ennuis, on finissait surtout par s'en attirer de nouveaux, rien de plus, rien de moins. Si elle ne cessait de fuir les autorités elle s'enfoncerait toujours plus dans l'illégalité et finirait par ne plus en sortir, un cercle vicieux en somme. Kate déclara qu'elle était arrivée à Achaea et qu'elle avait contacté l'autre homme parce qu'elle le connaissait justement d'avant et qu'elle ne savait pas comment se débrouiller autrement et qu'elle n'allait pas poser d'autres questions au sujet de ses amis à lui. Tout était vrai et compréhensible, ça coulait de source, toutefois l'esprit étriqué et sévère du policier le poussait à se dire qu'elle ne faisait que s'enfoncer plus dans les ennuis et ne pourrait jamais aspirer à une meilleure vie si elle refusait toujours d'aller de l'avant et de payer ses erreurs, même si ce n'était pas sa faute si elle était tombée dans la mauvaise « famille ». Leurs regards se croisèrent alors qu'elle baissa la tête en restant silencieuse, on entendait simplement le bruit du stylo qui se promenait sur le papier alors que l'agent Winchester notait tout à sa manière, puis elle reprit la parole. Il l'écoutait toujours attentivement alors qu'elle répondait à sa question en disant ne pas avoir été menacée ou quoi que ce soit d'autre, puis conclut finalement en lui demandant s'il allait la dénoncer. Le trentenaire ne répondit pas tout de suite, il se contenta de terminer de tout noter avant de lever ses yeux sombres sur le visage de Kate qui le regardait avec une expression assez craintive. Il ne savait pas vraiment comment réagir, en fait si, il savait ce qu'il devait faire, mais pas ce qu'il voulait faire.

     « Tout dépendra de vous, je ne peux pas décider ça seul vous savez.... »

     Tout dépendrait d'elle en effet, il restait policier, même si la jeune femme lui était « sympathique » à sa manière et qu'il n'avait aucune envie de la coller dans les pattes de l'immigration pour la renvoyer au pays après avoir purgé une peine de prison pour ses multiples fautes. Il reboucha lentement son stylo tout en réfléchissant, son regard sombre quitta le joli minois de la jeune femme alors qu'il se disait que si elle avait été moins jolie, peut-être aurait-elle était plus tranquille. On ne prostituait pas les laiderons après tout. Mais Liam n'était pas qualifié pour déterminer si une femme était séduisante, désirable ou repoussante, pour lui, elles étaient toutes inabordables tout simplement. Il inspira légèrement, regardant rapidement ses notes en silence avant de reporter son attention sur Kate en se positionnant mieux sur son siège.

     « Vous allez peut-être vous dire que c'est mon métier de policier qui me pousse à dire ça, mais vous devez savoir qu'en vivant hors des règles posées par la société Américaine, vous encourez forcément des ennuis. Il l'observait en même temps, guettant ses réactions. Qu'est-ce que vous espériez en fuyant les autorités, que les choses se régleraient d'elles-mêmes ? Vous devez comprendre que si vous voulez avoir une vie « normale », vous devrez forcément passer par la case police. Nouvelle petite pause. Malheureusement pour vous, vous venez d'y passer, mais en tant que suspecte, alors que si vous veniez de votre plein gré, vous seriez en position de force. »

     Ça devait certainement avoir l'air étrange vu du point de vue de Kate et elle devait s'imaginer qu'il allait la balancer, mais si elle l'avait connu un tant soit peu, elle saurait qu'il était en train de poser les conditions à son aide. Liam n'était pas un connard fini, il aidait les gens dans la mesure du possible, après tout, c'était le but d'un policier non ? Aider son prochain, même d'un homme aussi peu altruiste que lui, c'était possible. L'Américain posa son stylo devant lui, faisant preuve d'une maitrise totale de lui, signe qu'il n'était pas vraiment stressé et gérait parfaitement la situation. Après quelques secondes, il enchaîne donc dans son explication et la situation devait certainement devenir plus claire pour Kate.

     « Il faut que vous compreniez que je ne peux pas vous aider si vous ne faites pas quelque chose de votre côté, je reste policier, même si vous m'êtes plutôt sympathique. C'était certainement la première fois qu'il disait à une personne qu'il l'appréciait presque. Il se redressa sur son séant et planta son regard dans celui de la jeune femme avant d'enchaîner. J'ai des contacts, je pourrais vous trouver un appartement où vous pourrez vivre de manière légale, mais il faut que vous fassiez aussi un effort, je veux que vous régliez le problème de Razul et le reste... »

     Le reste, la prostitution en somme, sauf que Liam n'aimait pas le dire, comme un sujet tabou qu'il refusait s'aborder. En somme, il voulait lui faire comprendre qu'elle allait devoir parler de tout ça aux policiers compétents, donner un témoignage contre le vendeurs de drogue et le proxénète qu'il était, en somme participer à l'opération actuelle. Ça pouvait avoir l'air d'une demande de jouer les balances, mais après tout si elle n'avait rien à se reprocher, où était le problème ? Liam n'avait rien contre l'idée de l'aider, il connaissait effectivement deux ou trois endroits en ville où il y avait des appartements plutôt abordables à louer, rien que dans le coin où il habitait il y en avait un bon nombre et dans d'autres parties de la ville. Mais évidemment, le policier ne le ferait jamais si la jeune femme n'acceptait pas de jouer le jeu de son côté. Il n'allait pas aller à l'encontre de ses principes simplement pour les beaux yeux d'une serveuse qui avait eu la vie dure et lui avait servi le meilleur café de sa vie. Il enchaîna.

     « Je peux m'occuper de vos problèmes, mais il va de soit que je ne vais pas aller à l'encontre de mes principes pour vous. Je n'approuve ni le proxénétisme, ni la drogue ou quoi que ce soit d'approchant. Si j'accepte de vous aider, il va falloir couper les ponts avec ça. Il la regarda. Avec tout je veux dire. »

     Il avait insisté sur le « tout » pour qu'elle comprenne qu'il ne tolèrerait absolument rien à ce niveau. Si elle ne pensait pas pouvoir tenir le coup et bien il la laisserait se débrouiller seule, Liam était un homme difficile, rude et très austère, mais lorsqu'il acceptait de donner son aide à quelqu'un, il ne le faisait pas à moitié. Après quelques secondes de silence, il continua d'un ton toujours aussi calme et posé.

     « Les services sociaux se sont mal comportés avec vous, vous pourrez peut-être obtenir des dommages et intérêts si vous prenez la peine d'en parler à quelqu'un d'apte à vous aider. Je pense que vous aurez le droit au traitement habituel pour les victimes de viol, même si ce n'est pas exactement ce qui s'est passé. Si vous faites la paix avec ça et que vous revenez sur une bonne voie, avec votre salaire de serveuse et un nouvel appartement, vous reprendrez une vie normale. Enfin, vous débuterez une vie normale. »

     Il parlait en termes professionnels, en effet, si Kate parlait de son passé difficile directement lié au mauvais suivi des services sociaux, elle serait certainement traitée comme une victime de viol, des psychologues voudraient s'occuper d'elle et tout un tas de conneries que Liam ne cautionnait pas. Il considérait que parler de ses ennuis aux autres ne servait pas, c'était pour ça qu'il gardait les siens pour lui, mais si c'était le procédé, le policier ne pourrait rien y faire. Après quelques secondes de silence, il se redressa finalement, contourna le bureau, puis se plaça aux côtés de Kate qui dût lever les yeux pour le regarder. Il inspira légèrement avant de reprendre la parole une dernière fois.

     « J'aimerais que vous me montriez vos avant-bras. Ensuite nous verrons. »

     Demande assez surprenante, mais il voulait voir si elle portait des traces de piqûres ou quelque chose d'approchant, après tout, elle venait de lui avouer avoir éventuellement touché à la drogue, il était normal que le policier désire contrôle si elle était clean ou non. Il n'avait jamais vu ses bras nus, elle portait la tenue des serveuses, fermée jusqu'aux poignets et pour être sincère, il ne passait pas son temps à admirer les bras des femmes. Si elle était saine, ils pourraient passer à la suite, mais uniquement à cette condition. Liam attendait donc, silencieux, à ses côtes, qu'elle se décide.

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Il y a quelque chose de commun entre la chaleur humaine et celle du café... L'amertume, sans doute ▬ Kate

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