-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage

Anonymous

Invité
Invité



J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis Vide
MessageSujet: J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis EmptyVen 19 Nov - 10:34

Marek n'avait pas testé quelqu'un depuis plusieurs jours à présent, et il commençait à se dire que s'il ne renouvelait pas plus souvent ses apprentissages, il n'arriverait jamais à permettre à tous les habitants de cette ville de connaître le véritable bonheur de la souffrance. L'évolution était une longue chose, compliquée et poussée, la tentation de s'écarter du chemin était donc plus que tentante, si le chemin vers l'évolution suprême avait été droit, pourquoi serait-il aussi intéressant ? L'hostile avait finit par le découvrir à force de propager son ode à la souffrance, le chemin qui menait à l'être supérieur qui sommeillait en chacun de nous était long, sinueux, encombré de difficultés, de ronces qui nous lacéraient immanquablement et sans pitié. En vérité, le seul moyen de parvenir à devenir plus avancé, passer de la chrysalide dans laquelle nous naissions au magnifique papillon, il fallait d'abord frôler la mort. Une petite valse avec Charon avant que celui-ci ne nous dise que ce n'était pas encore notre heure pour nous refuser le passage su Styx. Bien souvent Marek s'était demandé quel enfer lui serait réservé, il n'était pas croyant pour un sou, un homme tel que lui qui refusait tout simplement de croire au destin et au hasard, ne pouvait pas imaginer qu'un être divin décide de ses moindres faits et gestes. Non, le balafré portait une croyance remaniée à sa sauce sur quelques mythes et légendes antiques, et les Grecs avaient sa préférence, l'hostile appréciait l'idée qu'il s'en dégageait, bien que la mythologie Égyptienne le passionnant tout autant. L'évadé était un homme particulier, généralement les brebis qu'il croisait ne voyait en lui qu'un simple fou, une déséquilibré comme ils disaient, s'arrêtant à la coquille sans pouvoir voir ce qu'il était réellement. Ces élèves lui faisaient penser à des enfants qui se montraient dégoûtée devant la mue de la chenille après qu'elle soit sortie de son cocon, sans parvenir à voir la beauté du papillon. Les pauvres ères qui s'arrêtaient aux multiples cicatrices qui ornaient son visage et son corps tout entier lui faisaient exactement penser à ça, des enfants qui avaient besoin d'être éduqués et éveillés aux beautés que la nature mettait à leur disposition. C'était comme ça que le professeur choisissait ses élèves.

Jusqu'à ce jour, Marek s'était toujours montré déçu de cette ville, il n'avait pas encore trouvé d'élève digne de ce nom, sauf peut-être la jeune gothique qu'il avait eu l'occasion de croiser sur le port, après avoir testé un autre élève. Elle avait l'esprit brouillé, mais la brebis avait survécu à son premier test, le « 2 » tatoué dans sa chair à l'aide du rasoir aiguisé du professeur en attestait. Le balafré avait imaginé qu'elle finirait morte quelque part dans un fossé, mais il avait à nouveau sentit son esprit agité un jour, en allant en bordure de la forêt pour voir s'il apercevait « l'intéressant » par là-bas. Elle était donc en vie, son esprit plus troublé et plus agité que jamais, le fou avait décidé de la retrouver, un jour, pour lui faire passer les deux tests suivants afin qu'elle termine son évolution. Dans leur grande bêtise, les policiers qui s'occupaient des élèves qui avaient raté leur évolution, pensaient que c'était l'œuvre d'un tueur en série, en raison du procédé qui était comparable à une torture selon eux, mais surtout parce qu'ils possédaient tous la même trace particulière sur leur corps, un « 2 » gravé dans une écriture parfaite, quelque part dans leur chair. Les profilers ne comprenaient pas la signification de ce chiffre, ils cherchaient dans les versets sacrés de la bible, dans diverses numérologies, mais ils ne pourraient jamais comprendre tant qu'un élève n'aurait pas survécu pour avancer dans son évolution. Marek estimait que trois épreuves étaient nécessaires pour permettre à l'éclosion d'être parfaite, il tatouait les trois chiffres de son numéro de patient à l'asile, le numéro 279, chaque fois un nouveau chiffre jusqu'au 9 qui fermait l'apprentissage. A ce jour, personne n'avait dépassé le « 2 », et la seule personne en vie après ça n'était pas prête pour la suite, pas encore du moins. L'hostile exécrait le terme même de « tueur », entendre son œuvre associée à un tel mot le rendait très contrarié, il avait fait passer le message à travers un jeune journaliste qui avait été son élève, mais n'avait pas dépassé le deux lui non plus. C'était malheureux, les policiers de cette ville avaient une très claire tendance à la procrastination et ce n'était pas eux qui pourraient faire quelque chose pour ne pas inquiéter les habitants d'Achaea, et ce n'était pas Marek qui allait s'en plaindre.

Cela faisait longtemps, oui, et l'hostile s'était donc mis en tête de trouver un élève, une brebis égarée, loin du troupeau, qui pourrait peut-être représenter la future évolution de la race humaine, ou mutante. Il marchait donc dans la rue, avec son habituelle démarche calme, Marek ne courait jamais, il avait toujours l'air posé, et bien que son regard brillait d'une lueur folle qu'il ne prenait pas la peine de cacher, l'homme avait toute l'apparence d'un honnête citoyen. Ses traits avenants lui avaient souvent été utiles pour charmer ses victimes sans qu'elles ne comprennent réellement qui se cachait derrière son masque de confiance. Les brebis de cette ville étaient navrantes, elles semblaient toutes porter une importance accrue à l'apparence physique, même « l'intéressant » avait semblé y être sensible, le fou ne comprenait pas cet engouement. Lui analysait cela comme une simple enveloppe charnelle, il ne voyait pas la « beauté » ou la « laideur » des gens, bien souvent le balafré n'observait même pas le visage des autres, ou alors sans les voir, préférant fouiller leur esprit pour en apprendre plus amplement à leur sujet. Une apparence physique se modifiait aisément, il en était la preuve vivante, les balafres qui arquaient son sourire et ornaient sa gorge avaient permis à son corps de changer, pas radicalement certes, mais il n'hésiterait pas une seconde si un jour il devait échanger son physique contre un autre, même moins attrayant. Marek était un bel homme, mais Marek s'en fichait. Il ne savait pas ce que c'était qu'être « beau », il ne vivait que pour la souffrance. Malgré tout, depuis sa plus tendre enfance, l'hostile se servait de tous les dons que la nature avait jugé utile de lui donner, son don que certains appelaient « pouvoir », son apparence physique, et son esprit au fonctionnement différent. Grâce à celui, il était devenu ce qu'il était à ce jour, et n'était pas prêt à tout laisser s'en aller.

Le trentenaire s'orienta donc dans une ruelle, plus aisée pour trouver une victime, bien qu'il pouvait choisir n'importe qui dans la grande rue, les brebis des champs en bordure de la ville étaient généralement plus intéressantes. Mais à la dernière minute, il changea d'avis, et rebroussa chemin pour se diriger vers les ruelles très passantes d'Achaea. Son capuchon était rabattu sur son visage, il portait son éternel sweat dont la manche droite était encore rouge foncé du sang qui s'était écoulé de sa blessure il y a quelques temps, lors de sa rencontre avec la fausse sorcière. Mais il s'en moquait, son esprit ne laissait pas de place à ce genre de détail, et les gens étaient tous trop bien élevés pour lui demander ce qu'il avait fait pour avoir autant saigné. La blessure qu'il s'était faite toute seule avait été nettoyée lorsqu'il avait cautérisé la plaie à l'aide de sa lame de rasoir brûlante qu'il avait préalablement chauffée avec son briquet, et elle ne représentait plus aucun danger bien que son apparence n'était pas très engageante il fallait l'avouer. Une nouvelle forme d'évolution. Sa recherche de la cible parfaite le mena vers une jeune femme qui se tenait, debout contre un bâtiment, un téléphone portable placé contre son oreille, elle parlait avec une rapidité étonnante sans même regarder les gens autour d'elle, les yeux levés vers le ciel. Elle devait être belle, son profil était parfait, mais ce n'est pas ce qui toucha le fou, c'est les pensées qui défilaient dans son esprit. L'inconnue avait refusé la demande de fiançailles de l'homme avec qui elle avait vécu pendant plusieurs années, estimant qu'il n'était pas assez beau pour devenir son mari, tout comme elle estimait que son poste dans sa boite n'était pas assez bon comparé au sien. Elle serait parfaite. Après être passée entre les mains de son professeur de souffrance, sa beauté aurait évoluée vers une nouvelle forme, et là, elle comprendrait. Marek s'avança vers elle, tendit son don vers son esprit et retira quelques bons souvenirs récents, l'expression de l'inconnu changea aussitôt, elle afficha un visage neutre, ses yeux devinrent absents alors que son bras tomba le long de son corps parfait et que son cellulaire entra en contact avec le sol pour exploser dans tous les sens. Les gens autour d'eux tournèrent la tête dans leur direction, mais le professeur s'était déjà avancé vers son élève pour lui attraper le bras et l'entraîner derrière lui, et le troupeau autour d'eux se désintéressa de leur couple étrange pour continuer à vivre sa petite vie.

La race humaine ou mutante avait de cela quelque chose de particulier, un individu pouvait hurler à la mort et supplier qu'on l'aide, personne ne ferait rien pour les aider s'ils devaient éprouver la moindre souffrance pour se faire. Attirant la femme derrière lui, Marek se rendit dans une ruelle plus tranquille, assez éloignée du centre ville, et la demoiselle marchait à ses cotés comme un Zombie, le regard vide, son bras passé autour de celui de son professeur comme s'ils étaient ensemble à la ville. Lorsque le fou trouva un endroit convenant à ses attentes, il attira la brebis immobile vers lui pour la positionner comme il fallait, entre le mur et sa personne pour qu'elle ne tente pas de s'enfuir au moment où il replaça les souvenirs dérobés dans l'esprit de l'inconnue qui s'anima aussitôt. C'était comme si elle s'éveillait d'un rêve, son beau minois afficha une expression de surprise, puis de dégoût lorsque ses yeux d'ambre passèrent sur les cicatrices qui ornaient les joues de l'homme face à lui. Marek lu la pensée qui passa dans son esprit « quel dommage », et quelques autres pensées secondaires qui ne l'intéressaient plus, il les repoussa donc pour planter son regard d'ébène dans les yeux hésitants de sa future élève.

« Ton esprit est brouillé par des pensées erronées, formaté par le mythe de la beauté, mais un mythe n'est qu'une histoire éphémère, ce n'est que fantaisie. Tu troubles ton jugement, tu honnis l'homme qui t'aime d'un amour sincère parce qu'il ne convient pas à ta vision de la perfection. Mais qu'est-ce que la perfection, si ce n'est l'absence de tout intérêt ? Une chose sans défaut ne peut exister, elle ne serait que pures fadaises. »

La jeune femme regarda son interlocuteur sans sembler comprendre, son expression était passée de dédaigneuse à effrayée, comme si elle comprenait à présent que l'homme en face d'elle n'était pas n'importe qui. Les paroles du fou étaient étranges, tout comme sa personnalité d'ailleurs, et bien que Marek comprenait clairement ce qu'il disait, l'inconnue, la brebis égarée ne devait y voir que des mots sans aucun lien, ce qui devait l'inquiéter encore plus.

« Que, laissez-moi, vous êtes complètement fou ! »

Fou, le mot qui avait hanté le trentenaire pendant toute sa vie, il esquissa un léger sourire qui donna une nouvelle apparence, une nouvelle dimension à ses cicatrices, et la demoiselle tenta de reculer sans y parvenir alors que son professeur s'avançait vers elle en répondant d'un ton étrangement sûr de lui.

« S'il faut être fou pour comprendre la folie du monde, je te l'accord ma brebis, je le suis, et tu vas aussi l'être. »

Marek avança sa main vers la jeune femme qui poussa un cri perçant au moment ou il saisit son poignet avec une certaine douceur, mais une nette fermeté qui ne lui laissait pas le choix. Glissant sa main dans sa poche, le balafré en tira son rasoir finement aiguisé qui brillait sous la lumière du jour, l'astre de la journée mettant en relief toute la beauté de l'objet. D'un geste ou l'on sentait l'habitude, l'hostile l'ouvrit d'un léger coup de la main, c'était un rasoir comme dans l'ancien temps, magnifique et parfait pour permettre à un corps d'évoluer. Alors que le visage de la brebis se teinta de peur, l'homme lâcha la main de la jeune femme pour lui retirer un souvenir histoire de la calmer, et il avança la lame de son rasoir le visage maquillé ou des traînés humides de couleur s'étendaient sur les joues de la brebis, dans le sillons des larmes qui coulaient de ses yeux comme un masque de guerre indien. Elle pleurait de larmes d'eau, il allait lui faire pleurer des larmes de sang. Un cri plus aigu que les autres au moment où la lame entra en contact avec la peau du visage de l'élève pour lui donner une nouvelle identité, tandis que l'explosion de souffrance débutait en elle. L'évolution avait commencé.

SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis Vide
MessageSujet: Re: J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis EmptyVen 19 Nov - 15:29


J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis 2116typ
J'ose tout ce qui sied à un homme, qui n'ose plus n'en est pas un
J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis 9u917b
Nemesis S. Byrne
J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis 2nqglrp
Marek I. Hopkins

Le silence. Instant de paix. Comme un soupir qui s'éteint sur les lèvres, un sourire qui s'efface sans même avoir eut le temps de naitre, la ligne d'horizon qu'on ne peut atteindre sous peine de ne plus exister. Quelque chose qui n'existe plus dès lors qu'on a osé prononcé son nom, image d'un serpent se mordant indéfiniment la queue. Le cercle vicieux de la folie humaine. Elle avait eut le temps d'en observer l'ironie, les moindres détails macabres, d'en connaître les secrets les plus mystérieux, et pourtant... Elle ne comprenait pas. Personne ne comprenait, au fond, mais elle moins que tous les autres encore, car cette notion lui était étrangère. Perpétuel, éternellement renouvelé, il y avait ce bruit de fond à la limite de sa conscience, entre caresse, égard et baiser. Ce n'était pas un son à proprement parler, mais on ne pouvait clairement pas résumer les choses par la notion d'une simple présence. Celle-ci aurait été par trop envahissante,sinon. Ainsi, qu'était-il, ce silence apaisant dont on lui parlait tant ? Une moue perplexe effleura le visage fatigué de la mutante.

Heure du décès... Six heures quarante du matin. »

L'éclat perlé de son regard se posa, morne, sur le moniteur. Une ligne. Toute droite. Un léger grésillement... Puis plus rien. Il n'avait rien ressenti. Ni peur, ni douleur. Elle était bien placée pour le savoir. Portant, son cœur cognait sa cage thoracique avec force, déterminé à lui rappeler qu'elle était somme toute humaine et n'avait guère besoin des autres pour ressentir des sentiments. Triste. Elle était triste. Découragée par cette absence d'existence propre à l'être humain dans les dernières minutes qui avaient constitué la courte vie de son patient, un adolescente amené en urgence durant la nuit suite à un accident de voiture idiot. Une fine grimace déforma les traits angéliques de son visage tandis qu'elle retirait lentement son masque et son bonnet, sans quitter un seul instant l'image sous ses yeux. Mort. Et dès à présent, tout ce qu'il avait été se résumait à ça : Une ligne, sinon un point à l'horizon.

Cause... Crise cardiaque durant l'opération à cœur ouvert. » Nouveau blanc après ses paroles. « Oui... Oui, notez ça... »

Enfin, elle détourna la tête, tentant sans succès de se débarrasser des ondes de pitié que lui balançait l'infirmière. Au moins les autres personnes dans la pièce avaient-elles la décence de se concentrer uniquement sur les fautes qu'ils avaient put commettre pendant l'action; Cette grue, pour sa part, était juste parfaitement inutile. Et immobile, au passage, ce qui lui attira un regard haineux de la doctoresse avant qu'elle fasse une sortie théâtrale, passant le bout des doigts dans ses mèches collées de sueur sur son front. La tranquillité. Elle y aspirait. Pour autant, elle pouvait s'attendre à tout sauf à ça, et dès qu'elle mit un pied dans le couloir, sa tristesse se transforma en malaise. En quelques secondes, le masque de la femme froide et efficace revint prendre ses droits sur ses traits, et c'est avec un calme presque effrayant qu'elle regarda approcher les parents de la victime, appelés là une heure auparavant seulement, alors même que l'opération était déjà en cours. La panique monta d'un cran dans son organisme, manquant presque de lui faire grincer des dents. La sienne ? Probablement pas. Mais une fois franchie la barrière de ses sens, il n'existait plus aucune différence entre son propre ressenti et celui de ces pauvres gens éplorés. Un court instant, la blonde sentit les larmes lui monter aux yeux... Puis le verdict tomba, aussi tranchant que la lame du bourreau. La disparition. Il n'y avait aucune façon de l'annoncer sans faire souffrir, quand bien même les réactions différaient-elles toujours : Crise de larmes, effondrement, chute soudaine de la tension, choc tellement profond que la personne en face ne réalisait pas tout de suite ce qui lui arrivait, attaque du personnel soignant... Un tas de raisons pour expliquer à quel point un médecin, qui qu'il soit, détestait devoir se faire oiseau de mauvaise augure. Nemesis ne dérogeait pas à la règle, aussi détachée pouvait-elle paraître. Perdre une vie, c'était perdre la raison même de sa propre présence à Achaea, à contrario du fait que sauver une vie, c'était sauver le monde. Face aux larmes maternelles, la féline se fit force de ne pas perdre le contrôle, se contentant d'un geste maladroit de réconfort et de quelques paroles qui, faute de pouvoir réellement alléger la peine liée à la perte, avaient le mérite de ne pas mettre en cause l'hôpital ni les médecins. Simple mesure de sécurité. Là où elle aurait dut se soucier uniquement de la douleur face à elle, le Dr. Byr,ne se devait avant tout de protéger ses employeurs de la moindre idée d'attaque en justice. Comme si cette femme démolie avait été capable de penser à ça !

Lorsqu'elle posa la paume de sa main sur l'épaule de cette mère éplorée, l'empathe ressentit un choc. D'abord à la base de la nuque, puis dans sa tête. Comme un tremblement au plus profond de son être qui accéléra les battements de son cœur, bloquant sa respiration. C'est en retenant un hoquet de stupeur qu'elle rompit tout contact dans un «Excusez-moi» inintelligible; En un instant, l'Irlandaise disparut du couloir pour mieux se réfugier dans l'espace confiné de son bureau, les mains posées sur sa poitrine et un sanglot dans la voix. Attaque de front de ce don qu'elle prenait pour une malédiction. Ravalant sa salive, la belle ne prit même pas le temps de réfléchir à la suite des évènements qu'elle s'était déjà débarrassée de ses vêtements de travail pour prendre la fuite par l'escalier de service, dans lequel elle croisa au passage un médecin du service honnis de pédiatrie;

Nem... Dr. Byrne, où allez-vous ?! »
Quelque part. N'importe où. Prévenez le Dr. Lewis que je prend ma journée. »
Hein ? Mais pourquoi moi ? »
Mauvais endroit, mauvais moment. Bonne chance. »
Dr... ! »

Trop tard. Il était toujours trop tard, que ce soit pour rattraper la déserteuse tandis qu'elle faisait un signe indolent de la main à son collègue ou pour quoique ce soit d'autre L'Homme courait. En permanence, pour toujours et à jamais. A croire qu'il n'avait jamais le temps de s'arrêter pour regarder autour de lui. Des sourires. Des visages. Des choses éphémères qui ne duraient pas, ou l'espace de quelques secondes seulement. En moins de temps qu'il en faut pour le dire, une chose pouvait se terminer pour laisser sa place à la nouveauté. Pour beaucoup, c'était un mal. Nemesis, pour sa part, avait toujours prit soin de tout regarder avec attention. Photographies, dessins, tout était bon pour figer le temps et l'espace afin d'en apprécier les moindres détails, quitte à ce qu'on puisse désigner ça comme de la triche. Mais pas aujourd'hui. Ce matin là, tout était différent. Pour une vie, une seule, qui s'était envolée sous ses yeux, sans même laisser une trace au fond de son cœur. Tout le faisait, pourtant. Cette fille au coin de la rue répandait autour d'elle un parfum de séduction presque palpable et attira instantanément son regard d'acier juste avant qu'elle ne fasse tourner sa moto dans une ruelle adjacente. Il y avait ce musicien des rues désespéré aussi, et cet homme d'affaire trop pressé qui venait sans doute tout juste de sortir d'un hôtel miteux où il avait passé la nuit avec une de ses nombreuses maîtresses. Sans même le voir, elle pouvait ressentir en filigrane l'ennui mortel d'un commerçant en train d'ouvrir sa boutique et l'énervement d'un homme qui pestait contre son chien malpropre, quelque part dans un appartement au-dessus de sa tête. Elle pouvait tout ressentir, spectatrice muette des humeurs de la ville. Tout. Mais lui n'avait rien laissé trainer. Pas un seul signe, pas une seule indication qui aurait put lui faire comprendre qu'il s'apprêtait à quitter ce monde. « Quel crétin ! » lâcha-t-elle dans un murmure entièrement couvert par le ronronnement de son moteur.

Ce manège dura toute la matinée, puis une partie de l'après-midi sans que la presque trentenaire ne se lasse de la répétition des rues ni du trafic – après tout, il suffisait de doubler toute une rangée pour être tranquille. Pour se faire traiter de chauffard du dimanche, aussi, mais elle s'en fichait comme de l'an quarante. Ou de sa première chemise, qu'elle avait le mérite au moins d'avoir connue, au contraire de la date sus-citée. Ce n'est qu'une fois les quatorze heures passées que la pacifiste se décida enfin à garer sa moto sur le bas-côté pour se décider à reposer ses jambes en déambulant dans les rues. Sans but précis. Parce qu'il fallait bien continuer à avancer, et qu'elle ne pouvait décemment pas se permettre de céder à la pression quotidienne de son métier. Des patients, elle en avait déjà perdu. Elle en perdrait d'autres. Lorsque la première vague de crainte prit possession de son esprit, aux alentours de l'Achaea Coliseum, la doctoresse n'y prêta pas attention. Fatiguée, le regard dans le vide, la blonde s'était appuyée à un mur, observant les passants sans les voir, la féline laissait son pouvoir vaquer à ses propres occupations. En veilleuse, mais bien là, à s'étendre de plus en plus loin comme l'aurait fait la toile d'une araignée vorace, attendant de prendre une mouche dans ses filets. Puis vint la peur, froide, pareille à une goutte d'eau glacée coulant le long de son échine. A cet instant, elle releva la tête, plissa des yeux dans la foule. Des masques aux sourires factices; Un homme au téléphone, occupé à crier. Deux amies en train de boire un café en discutant de leurs projets pour la journée; Arrêt suivant, le musée. Avec l'envie de crier au bord des lèvres, Nemesis commença à s'agiter, cherchant frénétiquement du regard ce filon qu'elle détectait. Au fond, ça aurait put venir de n'importe où : Elle n'était pas capable de détecter une personne précise en se laissant guider par ses sentiments, pas encore. Ses poings se serrèrent imperceptiblement, blanchissant ses phalanges. Ses tripes se tordaient dans tous les sens et elle avait cette envie de pleurer comme une petite fille... De trouver un coin où se rouler en boule, pour ne plus jamais en bouger. Il allait lui faire du mal. 'Il'.

L'idée la frappa de plein fouet et c'est presque sans s'en rendre compte que la porteuse du gène se mit à marcher puis à courir, regardant à l'entrée de toutes les rues et ruelles qu'elle croisait. 'Il' était là. Elle le sentait, et elle sentait à présent autant son exaltation que la peur de sa victime. Quant à dire pourquoi elle cherchait précisément à foncer dans la gueule du loup, c'était une autre histoire. Pour l'heure, il n'y avait que ces deux sentiments dans sa tête, si envahissants qu'ils en effaçaient presque la curiosité des gens qu'elle croisait, faisant vibrer une corde sensible en elle, entre le prédateur et la proie, sans savoir quel camp choisir. Sans doute parce qu'il n'y avait pas de choix à faire; Peu importait. Le monde semblait flou, un peu fou, presque devenu irréel face au sombre romantisme qui suintait de l'attaquant. Un rêve éveillé. Un cauchemar. Une fuite contre le temps lui-même qui la poussait à accélérer le pas en chuchotant un faible « Arrêtez... » qui aurait tout aussi bien put être de la victime et non d'elle-même. Puis elle se stoppa net. Raide comme un piquet, les yeux fixés sur une haute silhouette sombre. 'Il' était là, penché sur son œuvre. Étrange sensation que de se rendre compte qu'il n'éprouvait pas de haine réelle à l'encontre de celle qu'il était pourtant en train de torturer. Une grimace de douleur traversa le visage du Dr. Byrne, la poussant à s'avancer en tendant la main en avant. Sans réfléchir. Parce que c'était ce qu'il fallait faire. En quelques secondes, si ce n'était moins, elle toucha le bras de l'inconnue, et ce fut l'explosion. A croire que le sang qui coulait était le sien. Sans en prendre réellement conscience, elle laissa échapper un gémissement de douleur.

Votre mère ne vous a jamais apprit qu'il fallait que la demoiselle soit consentante avant tout rapport ? »

De l'autre main, l'Irlandaise avait déjà ouvert son cran d'arrêt, et c'est avec un intérêt poli qu'elle releva son visage mouillé de larmes vers l'inconnu. Inutile de préciser qu'à ce stade, la jolie créature qu'elle touchait du bout des doigts était déjà soulagée de la douleur du rasoir, à défaut de l'être des blessures.

Si j'étais vous, j'arrêterais ça... Tout de suite. »

D'un geste du menton, la poupée de glace désigna l'objet de mort; Comme une extension d'elle-même, son pouvoir suivi le mouvement, fonçant droit vers le beau brun sans autre forme de procès. En un instant, sa propre douleur disparut, lui permettant de reprendre assez le contrôle d'elle-même pour ne pas être envahie par les sentiments du balafré qu'elle observait maintenant en silence. Superwoman en action ! Elle en était presque à se demander ce qu'elle fichait là. D'un autre côté, Nemesis n'était pas de ces gens qui regardent sagement une tragédie se dérouler sans bouger le petit doigt, aussi pinça-t-elle les lèvres en serrant un peu plus fort son cran d'arrêt. Au moindre nouveau mouvement de cet homme à l'encontre de la pauvre fille, elle n'hésiterait pas à réagir de manière moins amicale. En supposant que canaliser de la douleur d'une personne à une autre tenait lieu de présentation avec franche poignée de main, bien entendu.


SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis Vide
MessageSujet: Re: J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis EmptySam 20 Nov - 10:58

L'évolution avait débuté, la métamorphose de la biche apeurée allait être longue et difficile, son esprit était trop embrumé par les artifices de la beauté, et alors que le fou permettait à son corps de se libérer de cette enveloppé charnelle qui la retenait, son don était tout aussi actif. Celui-ci explorait la moindre parcelle de l'esprit de la jeune brebis, alors que les larmes de cette dernière ne cessaient de couler, se mélangeant aux traînées carmines qui maquillaient maintenant ses joues parfaites, elle était belle à ce moment. Belle, non par son physique, mais par les émotions qui se dégageaient d'elle, peur, souffrance, douleur, inquiétudes.... Regrets, Marek se dit qu'il aurait pu l'aimer à ce moment, s'il savait comment il fallait procéder pur ce faire. Mais le balafré n'était pas homme à éprouver un quelconque sentiment, que la frustration et peut-être l'irritation dans certains moments de son existence, mais pas à ce moment, l'évolution de cette élève était trop importante. Il l'entendait sangloter, le supplier d'arrêter, pleurer en raison de la douleur, mais aussi des regrets qui la hantait, seulement ce n'était pas ceux que Marek attendait de lire dans ses souvenirs. Elle était toujours aussi égoïste, même alors que la lame de rasoir finement aiguisée du professeur dessinaient des larmes sur ses jours, la brebis pensait à sa beauté en train de partir, au fait que les hommes ne seraient plus autant attirés par elle après cette catastrophe, des pensées toujours aussi superficielles. L'hostile avait espéré qu'elle ressente tout de suite le remord d'avoir gâché sa vie et celle de l'homme qui visiblement semblait l'aimer, mais la stupidité de la race humaine, ou mutante, semblait toujours plus lointaine. La bêtise évoluait, de jour en jour, et il lui vint l'idée que cette brebis puisse se laisser mourir simplement parce que son cocon avait été défiguré, elle était trop sotte pour comprendre véritablement le sens de la vie, mais Marek ne perdait pas espoir, il n'échouait jamais dans ce genre de cas, il allait lui redonner l'espoir et s'occuper de lui faire comprendre qu'elle devait se battre si elle espérait survivre à la dureté de la vie. Il se pencha alors vers elle, doucement, et passa un instant son doigt sur la courbe de la mâchoire de la brebis avec une délicatesse qui ne devenait que plus affreuse lorsqu'on voyait le sang qui avait coulé sur ses mains alors qu'il tenait le rasoir qui avait entaillé le visage de l'élève. C'était un gentleman de l'horreur, le fou lu une de fois de plus son incompréhension devant le fait qu'un tel homme puisse porter de telles balafres. Elle ne comprenait pas. Il lui souffla quelques mots, pour elle seule alors que son visage s'était rapproché du sien, son ton toujours aussi particulier.

« Pourquoi t'accroches-tu tant à des choses aussi futiles ? Ce n'est rien de plus qu'une enveloppe charnelle, elle séduit les hommes mais ne te donnes pas pour autant le monopole sur eux. Tu vas vieillir et te flétrir comme une fleur fane avec le temps, si tu parviens à développer sa beauté mentale ma brebis, tu mettras le monde à tes pieds. La plus belle beauté est celle que l'on cache, il faut savoir faire travailler l'imagination de tes élèves. »

Il retomba dans le silence au moment ou son doigt quitta la courbe du joli visage de la brebis, elle pleurait toujours autant et des larmes rouges gouttaient de son menton sur ses belle tenue de chez un haut couturier, elle était superficielle, mais Marek ne perdait pas espoir. Il devait avoir dit quelque chose d'aussi obscur pour elle que tout le reste, bien que dans son esprit « malade », tout était parfaitement clair. La beauté physique disparaissait avec le temps, bien que de nombreuses personnes vieillissaient « bien », d'ici quelques années, elle serait dépassée et tout serait terminé pour elle, à moins qu'elle n'évolue. Le fou se souvenait de livres qu'il avait lu, qui parlaient de femmes des pays d'Afrique et de cette région, qui masquaient leur visage pour ne montrer qu'un œil alors que leur beauté était pourtant éblouissante, et bien on se souvenait encore d'elles à ce jour alors que leur beauté n'était pourtant connu que par un œil. On pouvait charmer par ce que l'on désirait montrer, cette brebis ne montrait que de l'égoïsme, de l'envie, de l'avarice et tant d'autres vices que Marek avait du mal à penser qu'ils puissent être contenus en un seul être. Le balafré avait le don de pouvoir lire les souvenirs et tout ce qui y était lié, par conséquent il ressentait les sentiments de la brebis lorsqu'il visionnait le souvenir de sa sœur qui s'était fiancée avec un médecin très connu, puis la jalousie éprouvée lorsqu'elle avait vu sa collègue porter la robe de ses rêves, une vie entière dominée par des sentiments proscrits. Elle devait évoluer sans quoi sa vie ne serait que fadaises et désintérêt. L'Américain avança à nouveau sa lame de rasoir vers le visage de la brebis au moment où il sentit un esprit en ébullition entrer dans la ruelle où il se trouvait avec son élève, bien qu'il n'y portait toutefois pas attention dans l'immédiat, le professeur était en pleine conférence sur l'évolution, rien ne viendrait le troubler sans son autorisation.

Pourtant l'esprit arrivant ne se gêna pas, et n'attendit nullement sa permission pour s'avancer vers les deux individus, et la nouvelle brebis qui s'était éloignée du troupeau posa sa main sur le bras du cocon en métamorphose. Le regard noir de l'hostile resta planté sur le visage chargé de couleurs de l'élève en sanglot, tandis que le don du professeur quitta en douceur son esprit pour se mettre à planer au-dessus de l'imprudente brebis qui venait de se jeter dans la gueule du loup. Un léger gémissement de douleur traversa la barrière de ses lèvres, un bruit comme Marek aimait les entendre, puis elle s'adressa à lui en lui demandant si sa mère ne lui avait pas apprit que la demoiselle soit consentante, chose que le balafré ne comprenait pas du tout. On le traitait de fou et pourtant tous les jours il constatait que les brebis qui l'entourait étaient toutes plus étranges les unes que les autres. N'était-ce pas ça qu'on qualifiait de « folie », les êtres que l'on était incapable de comprendre et qu'on craignait ? Marek avait apprit que si, c'était exactement ce qui servait d'excuse aux médecins incapables de comprendre une évolution de l'esprit lorsqu'ils en voyaient une, et la qualifiait stupidement de régression mentale. Un bruit familier annonça à l'Américain que la brebis montrait les dents, un cran d'arrêt ou quelque chose d'approchant, une lame certainement achetée au rabais dans un troquet du coin, quelque chose sans intérêt pour une personne telle que lui. Cette arrivante l'importunait, il était occupé et ne désirait pas être interrompu dans son œuvre, peut-être que s'il l'ignorait elle partirait comme elle était venue. Mais visiblement, cette brebis inopportune ne semblait pas d'accord pour laisser tranquille l'élève et son professeur puisqu'elle s'adressa à nouveau à l'hostile en lui déclarant qu'à sa place elle arrêterait ça. Mais elle n'était pas à la place du fou, pas plus qu'elle ne pourrait comprendre le travail que demandait une telle évolution, ce n'était certainement qu'une sotte de plus qui ne pouvait pas apercevoir la partie cachée de l'iceberg. Ce qu'elle voyait à présent, semblant le prendre pour une agression, ce n'était que le début, le cocon qui commençait à se former, puis ce serait la chrysalide, et enfin le papillon. Vilain petit canard deviendra cygne, elle aura trouvé une nouvelle forme de beauté, si ce n'est plus celle physique qu'elle semblait tant adorer. Le regard sombre conne la nuit de l'homme erra un moment sur le visage sanguinolent de la brebis avant de se détourner pour se poser en douceur sur celui de la remplaçante de Zorro. Le regard du balafré était neutre comme à son habitude, et il ne prit pas le soin de cacher la folie qui y dansait alors que les sanglots de la brebis s'étaient arrêtés, l'hostile tendit à nouveau son don vers le cocon tout en répondant de son ton naturellement calme.

« Le sage parle parce qu’il a quelque chose à dire, le fou parce qu’il a à dire quelque chose. On dit que le silence est d'or, et la parole d'argent, si vos paroles n'ont aucun sens, mieux vaut observer le silence. »

Plutôt ironique venant d'un homme tel que Marek de prétendre qu'il valait mieux se taire que de dire quelque chose que l'autre ne comprenait pas, mais lorsqu'on était dans son esprit, il était facile de cerner le fait que pour lui, chacune de phrases, chacun de ses mots étaient clairs comme de l'eau de roche. Son don s'était tendu vers la brebis en pleine évolution, et il sentit soudain que ses souvenirs récents étaient dénués de souffrance, comme si on venait de lui couper la capacité de faire souffrir les autres. Aussitôt le souvenir de la fête d'Halloween lui revint à l'esprit, l'homme masqué qui s'était imposé dans son test sur une élève et qui avait momentanément bloqué son don, est-ce qu'il était à nouveau là ? Certainement pas, sans quoi le balafré l'aurait sentit, tout comme il aurait perçu l'incursion dans son esprit si on avait tenté quelque chose. Sa main tenait toujours le rasoir, il était proche du cocon en larme qui ne comprenait toujours rien et voyait l'arrivée de cette gêneuse comme un espoir, chose qui agaça légèrement le professeur. Comme si dans une université on permettait à un clown de venir distraire les élèves en plein milieu d'un contrôle très important. L'hostile s'écarta légèrement de son élève avant de se redresser pour tourner à nouveau la tête vers l'inopportune arrivante qui venait de briser son élan, car Marek avait sentit l'espoir de la brebis refaire surface après ses dernières paroles, il aurait pu en tirer quelque chose, mais là, tout était brisé. Et par sa faute. Le regard noir, tel un gouffre sans fond empli de folie, se posa sur l'espèce de cran d'arrêt qu'elle portait à la main comme si elle tentait de l'effrayer, si l'homme avait été du genre à sourire, il l'aurait fait, mais pas dans de tels moments. Alors que son regard ne quittait pas « l'arme » de la brebis, il reprit la parole.

« Preuve est faite que visage dévot et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable lui même, cette apparence donnée par la nature n'est faite que pour évoluer, nous ne sommes pas soumis aux lois qui enferment un corps dans une enveloppe charnelle fixe, le temps permet les changements, alors pourquoi refuser l'évolution ? Vous n'êtes pas moi, et votre esprit est aussi obscurcit par les standards et les mensonges de l'humanité, vos yeux vous font défaut, ce que vous voyez comme agression, je le vois comme bénédiction. »

Elle allait sans aucun doute penser l'habituelle phrase qui traversait tous les esprits des gens qui entendaient une parole traverser la barrière des lèvres balafrées du fou « il est complètement fou ». Son don se tendit vers elle alors qu'il écoutait attentivement ses souvenirs, sans pour autant le percer de manière à ce qu'elle le sente, pour le moment, elle ne devait même rien remarquer. Marek baissa les yeux vers sa main gauche qui tenait toujours le rasoir ou le sang de la brebis avait commencé à couler dans les multiples ornements ciselés sur le manche du rasoir, et sur sa peau à lui. Il releva le bel instrument pour l'essuyer avec une douceur infinie et surprenante, sur son sweat, opération qui prit une bon ne minute, mais Marek n'avait pas la même vision du temps que les gens normaux et s'en fichait donc éperdument. Une fois le rasoir parfaitement propre, il referma la lame avec un bruit familier avant de lever les yeux vers la sauveuse qui se tenait toujours debout devant lui, puis il avança d'un pas dans sa direction, ponctuant chaque avancée par un morceau de sa phrase.

« J'ai été créé par ce qu'on m'a fait. Il y a un principe simple de l'univers qui veut que chaque action crée une réaction égale et opposée. »

Il faisait écho à ses pensées avant qu'elles n'apparaissent, connaissant par cœur les questions qui défileraient dans son esprit, elle était arrivé au mauvais moment. Marek n'était pas un homme difficile, il était plutôt compliqué de l'énerver ou de provoquer un quelconque sentiment chez lui, mais venir interrompre un apprentissage était la pire chose à faire. Sans compter que l'intervention du Zorro à la fête avait déjà provoqué un agacement chez lui, réitérer l'opération aussitôt après était plus suicidaire qu'autre chose, même si la jeune brebis ne pouvait pas être au courant. L'homme s'était avancé à seulement quelques dizaines de centimètres d'elle, et il s'arrêta, plongeant ses yeux sombres dans ceux de la future élève avant de reprendre la parole.

« Lorsqu'on menace quelqu'un de son arme, mieux vaut les mettre en pratique, ou s'abstenir d'une telle chose. Alors je vous attends jeune brebis, attaquez-moi avec votre cran d'arrêt, je vous promets de ne pas broncher. »

Il écarta légèrement les mains avec une légère révérence de la tête comme pour lui montrer qu'il n'avait aucune arme et ne comptait en effet pas se défendre. Après un bref moment de silence, il laissa retomber ses bras le long de son corps avant de reprendre la parole.

« Que m'offrez-vous en échange de sa damnation ? »

Par là il entendait ce qu'elle lui proposait en échange de la libération de la brebis en pleine évolution, restait à voir si l'esprit sain de l'inconnu allait comprendre le sens de tout ce dialogue, ô combien étrange.

SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis Vide
MessageSujet: Re: J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis EmptySam 20 Nov - 19:41


J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis 2116typ
J'ose tout ce qui sied à un homme, qui n'ose plus n'en est pas un
J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis 9u917b
Nemesis S. Byrne
J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis 2nqglrp
Marek I. Hopkins

Elle était là. Froide. Impassible. La douleur sans état d'âme. La mer au bord des cils, ravageant ses yeux d'une ombre d'amertume; Une goutte qui tombe. Larme funeste. Du fond de ce gouffre dans lequel elle avait décidé de se jeter d'elle-même, Nemesis gardait le regard clair. Droit vers l'inconnu. Vers la vague d'agacement qu'il dirigea vers elle sans pour autant la regarder. Qu'importe, disait sa tête. Ça ne comptait pas. Son intérêt n'était pas sa priorité, ses mots pas plus. Seule cette femme qui nageait dans la peur, soucieuse de son visage, consciente de ce qu'elle perdait. Effrayée. Se noyant, mourant tout en étant toujours aussi vivante. La douleur déjà avait quitté ses traits, et doucement l'espoir fleurissait. Mais rien ne pourrait jamais effacer sa peur. S'enfonçant comme des griffes dans son cœur paniqué. Distancer la souffrance ne sauvait de rien d'autre, et le sang, témoin muet, coulait toujours sur ses joues. Petites gouttes d'un rouge vif au goût de cuivre. Lame rouillée sur la peau. La souffrance, le délire, l'absence. Les souvenirs, l'affection, la panique. Tout se reliait, s'étreignait dans une valse lente. A croire que la Mort tenait ce jourd'hui son carnet de danses à jour. Pourtant, à travers le voile sombre des émotions, la blonde avait une conscience accrue de la dure réalité. Elle pouvait avoir mal tout son soul. Au final, ce ne serait jamais elle qui porterait les cicatrices. Ses doigts se resserrèrent sur le bras tremblant de l'inconnue tandis que le brun portait enfin son regard neutre sur elle. Folie. Mais qui était-elle pour en parler, pour ne serait-ce qu'y penser ? Pas plus saine d'esprit que quiconque, elle se contenta de pencher légèrement la tête de côté, maintenant son arme fictive devant elle sans pour autant esquisser le moindre geste d'attaque à l'encontre de celui qui lui faisait face. A quoi bon ? Ce n'était qu'une image. Un moyen. Une excuse, même. Si tant est qu'elle désire lui faire ressentir des dommages collatéraux, elle avait d'autres méthodes plus invasives à sa disposition. Ignorer. Se contenter de serrer des dents, si tant est que cela puisse lui faire oublier son visage déchiré. Le sien ? Un autre ? Qu'importe.

Le sage parle parce qu'il a quelque chose à dire, le fou parce qu'il a à dire quelque chose. On dit que le silence est d'or, et la parole d'argent, si vos paroles n'ont aucun sens, mieux vaut observer le silence. »

Un fin sourire étira les lèvres de la mutante. Impossible à retenir. Folle sagesse, macabre enseignement. Juste l'espace d'un instant d'amusement avant que cet étrange vis-à-vis reporte son attention sur sa victime. Victime. Quel joli mot, qui ne collait pas à ses émotions. Les dommages promis, d'une si petite voix, qui s'éloignaient déjà. Sans saisir la raison, la doctoresse sentit l'esprit face à elle se tendre. D'un coup. Sans prévenir. Comme si il avait put le faire, d'ailleurs. Incompréhension d'une découverte dont elle n'avait qu'une conscience légère; C'est à ce moment là qu'elle plissa ses jolis yeux pervenche, saisissant au vol cette infime particularité. Ce n'était pas un humain. Ce ressenti différent, cet espace occupé qui indiquait l'existence d'un don. D'une adorable malédiction. Le pouvoir de l'Irlandaise tenta aussitôt de réagir, se jetant dans la mêlée, fonçant droit vers ce danger ambulant; Trop tôt. D'une poussée mentale, elle le retint, à l'image d'un chien trop fou qui ne demande qu'à courir dans un parc envahi de promeneurs. Le puits sans fond plongea vers elle, glacial. Effrayant. La belle sentit malgré elle un frisson d'inquiétude remonter le long de son échine, bien que son petit sourire moqueur ne quittait pas sa bouche rosée. A croire qu'elle désirait le provoquer. Jouer avec lui, comme avec tous les autres. Pour tenter de comprendre, car tel était son bon plaisir. Ou peut-être parce qu'elle avait conscience qu'il n'y avait qu'un choix à faire pour sauver la brebis égarée dans l'antre du loup. En face à face, les deux contraires avaient compris l'essentiel. Ils étaient de la même 'espèce'. Le principal, au fond, quand bien même aucun des deux ne saisissait encore la nature exacte de l'autre. Les yeux descendirent, rompant le bref contact, se posant sur son arme. Pendant un instant, la presque trentenaire manqua de hausser les épaules en réponse à ce sursaut de désapprobation.

Preuve est faite que visage dévot et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable lui-même, cette apparence donnée par la nature n'est faite que pour évoluer, nous ne sommes pas soumis aux lois qui enferment un corps dans une enveloppe charnelle fixe, le temps permet les changements, alors pourquoi refuser l'évolution ? Vous n'êtes pas moi, et votre esprit est aussi obscurcit par les standards et les mensonges de l'humanité, vos yeux vous font défaut, ce que vous voyez comme agression, je le vois comme bénédiction. »

Nouveau sourire de la concernée. Intéressant. Et pas complètement faux, au demeurant, quand bien même la méthode utilisée n'était pas de celles qui réjouissaient. A nouveau, quelque chose bougea dans l'esprit de celui devant qui elle se tenait. Haussement de sourcils. Son pouvoir était donc psychique, sans quoi elle n'aurait même pas capté cet infime tiraillement. A la lisière de sa conscience, quelque chose bougeait. Dangereux. Attirant. Le Dr. Byrne fit un nouvel effort pour ne pas gémir de la douleur qu'elle absorbait toujours; A chaque mouvement de l'autre femme, ses traits se tiraient. Les blessures saignaient. Elle pouvait presque sentir les fines rigoles de sang sur son visage, se mêlant au sel de ses larmes. Puis elle se détourna de l'action du pouvoir ennemi; Rien d'intéressant, puisqu'il ne l'attaquait pas. Pas encore. Patience. Tout vient à point à qui sait attendre. Aussi témoigna-t-elle un intérêt poli au balafré, l'observant en silence, suivant chacun de ses mouvements des yeux. Admirant malgré elle, au passage, le jeu de la lame sur le tissu. Mains d'artiste. D'une certaine façon, les rôles s'inversaient entre elle et celle qu'elle avait décidé d'aider. Nemesis aurait dut avoir peur, et l'inconnu avoir mal. Par la force des choses, ce n'était guère le cas. Fascination morbide pour la scène qui se déroulait, comme en dehors du temps. Puis celui-ci se remit en route, d'un pas esquissé dans sa direction. Soudainement, elle existait sous son regard.

J'ai été créé par ce qu'on m'a fait. Il y a un principe simple de l'univers qui veut que chaque action crée une réaction égale et opposée. »
Belle application des lois de la physique sur le psychisme humain. Ou mutant. »

Inutile d'en ajouter plus. Il n'était là question que de se retrouver à armes égales, les choses à plat, et à reconnaître l'intérêt de ce qu'il lui disait. Se mettre à paniquer n'était bon que pour le commun des mortels. Pour sa part, la blonde était intriguée. Force était de constater que l'esprit qui lui faisait face était logique. Sage de se savoir fou, de prendre conscience de son image à travers les yeux des autres. Mauvaise pioche que de croire qu'elle le verrait de la même façon, toutefois, elle qui n'aimait rien de plus que la complexité. Penser, au final, tout le contraire de ce que les gens attendaient d'elle. Après tout, on pouvait reconnaître l'excellence de l'idée de l'éclairer avant même qu'elle se questionne. Cela faisait un gain de temps énorme sur la conversation. Presque aussitôt, sentant la colère de cet étrange personne se jeter sur elle avec la gueule ouverte d'un lion affamé, la belle perdit un peu de sa superbe. Un bout de sourire en moins, premier à mourir dans cette affaire. Les tours et les détours de cet esprit étaient inquiétants. Passant d'une absence de sentiments définis à quelque chose d'aussi violent. Pourtant, alors même qu'il s'arrêtait juste en face d'elle, son visage n'exprimait rien de cette montée intérieure. A le voir, on aurait presque put croire qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il déclenchait chez elle. Erreur grossière. Comme bien des psychopathes, celui-ci ne dérogeait pas à la règle qui exigeait qu'il soit empathique. Ce qu'il infligeait, il le connaissait. Et c'était justement là toute la beauté de la chose. Il savait et jugeait ça comme bénéfique. Sans concession aucune. Sans regrets ni honte. Vraiment fascinant.

Lorsqu'on menace quelqu'un de son arme, mieux vaut les mettre en pratique, ou s'abstenir d'une telle chose. Alors je vous attends jeune brebis, attaquez-moi avec votre cran d'arrêt, je vous promets de ne pas broncher. »

Froncement de sourcil face à cet abandon. Pour la première fois de sa vie, l'empathe ne comprenait pas. Ce geste, cette façon d'être... Ça l'intriguait, parce qu'elle ne recevait aucune indication claire pour relier l'être au comportement. C'était troublant, assez pour la garder toujours aussi muette. Assez pour qu'elle continue à scruter les yeux de l'inconnu, d'un noir d'encre, d'une nuit sans lune, cherchant une réponse. Ils restèrent ainsi un instant. Éternel ou éphémère, cela ne comptait pas. Peut-être parce qu'aucun des deux ne se souciait du temps à prendre. Ils en avaient bien assez. Dans le silence, les bras de l'homme retombèrent le long de son corps, lui conférant l'immobilisme d'un être déjà mort.

Que m'offrez-vous en échange de sa damnation ? »
Une vie pour une vie. »

Une proposition équitable, si tant est que la logique habituelle puisse s'appliquer aux deux esprits en compétition. Imperceptiblement, l'Irlandaise s'avança d'un pas, puis d'un deuxième, tendant son bras pour ne pas avoir à lâcher celle pour qui elle se sacrifiait. Mais pouvait-on parler de sacrifice alors que sa curiosité motivait à présent plus son geste que son altruisme quelques minutes auparavant ? Inutile de se voiler la face. Les bons sentiments ne duraient qu'un temps et n'étaient pas les seuls à entrer en ligne de compte. En ce geste, Nemesis releva un peu plus la tête pour ne pas lâcher du regard cet habile bourreau dont elle venait de se rapprocher sciemment.

L'évolution que vous prônez n'est pas naturelle. Là se glisse votre diable. Si nous ne sommes pas soumis à ces lois, ce que vous proposez n'est pourtant pas la nature. Vous n'êtes pas le temps. En fait... Vous n'êtes rien. » A nouveau ce sourire en coin, du bout des lèvres. Énervant, peut-être, mais au stade où elle en était... « Elle non plus. Enfermée dans une vision fabriquée et fausse d'elle-même, devenue incapable de se remettre en question et d'évoluer, elle est désormais prisonnière d'un égo cristallisé. Cette fausse force, cette force d'apparence qui n'est en réalité que la dureté de l'égoïsme est une faiblesse majeure. Un handicap profond sur le chemin de l'évolution spirituelle. Elle enferme plutôt qu'elle libère. C'est le signe d'un manque de force véritable. » Et l'inconnue qui s'agitait, incertaine. L'espoir mourant, dans un souffle. Comprenant sans doute que sa sauveuse ne possédait pas la lumière tant désirée. Sans se rendre compte de la vérité cachée derrière les paroles. Comme beaucoup de gens. « C'est pourtant une qualité nécessaire à acquérir sur le chemin de l'éveil spirituel. Alors... Mérite-t-elle vraiment d'être éclairée ? Est-ce son heure de gloire ? »

D'un haussement d'épaules, le Dr. Byrne coula un regard en arrière. Pauvre chose. Pourrait-elle un jour oublier cette journée de sa vie, comme on gomme un horrible dessin ? Effacer ce souvenir. Le faire disparaître. Mauvais endroit, mauvais moment. Il y avait des gens, comme ça. Pas le temps. A nouveau, la féline plongea son regard océanique dans la nuit éternelle de son occupation du moment, prenant le temps d'esquisser un nouveau sourire. Impossible à retenir.

Elle refuse votre enseignement. Ce n'est pas mon cas. Si bien sûr vous vous sentez de taille, Professeur. »

Une façon comme une autre d'indiquer à son vis-à-vis qu'elle n'était pas née de la dernière pluie, ni tout à fait étrangère à son mode de fonctionnement. Certes, sans mode d'emploi, l'entreprise restait risquée. Même avec, d'ailleurs, compte tenu des méthodes employées. Mais la doctoresse n'avait jamais été capable de s'accorder au même temps que le commun des mortels, s'affichant comme une statue de glace inatteignable, inquiétant et énervant tour à tour, sans jamais arriver à se faire comprendre. Peut-être était-il temps d'explorer une nouvelle voie, de prendre un nouveau tournant. De voir jusqu'à quel point elle pouvait jouer, de découvrir ses limites. Si cet homme était cette limite, cette ligne de démarcation rouge de sang, alors advienne que pourra. Dans une dernière grimace qui n'aurait pas dut être la sienne, la surdouée retira enfin sa main du bras de la brebis tremblante. Il y eut un instant de flottement; Puis à nouveau, les sanglots. Les choses reprenaient leur cours normal, et le cauchemar de la douleur sa propriétaire légitime. Se détachant de ce sentiment précis, l'empathe leva alors lentement sa main armée, l'approchant avec une certaine forme de douceur du visage du balafré, ne le quittant pas des yeux. Il ne comptait pas se défendre ? Bien. Il attendait quelque chose ? Bien. Ce n'était qu'un fragment à lui donner. Parce qu'elle n'avait peur de personne, pas même de lui. Pas à l'heure actuelle. La pointe de la lame entra en contact avec la chair, et la belle caressa cette dernière. Légèrement. Sans appuyer, ni même trancher, témoignant de sa maîtrise quotidienne de tout ce qui pouvait couper, voir tuer. Ainsi frôla-t-elle le sourire de l'ange du brun avec la lame glaciale, le visage devenu impassible, ses émotions disparues de la surface pour ne pas laisser deviner ses pensées. Elle voulait voir. Comprendre. Toucher. Goûter.

Vous feriez mieux de faire un tour par le Sacred Heart Hospital, Mademoiselle. Les coupures sont nettes, mais ce serait plus sûr de faire vérifier ça par quelqu'un de compétent. Vous ne couperez pas aux points de suture. » Dit-elle sans lâcher l'homme du regard. « Non pas que j'y connaisse quoique ce soit. »

Un mensonge si facile à dire et qu'au moins une personne dans cette ruelle avalerait sans faire d'histoire. Il fallait comprendre, quand même. Être associée à l'image d'un fou dangereux, ça faisait tâche sur un CV. Notant qu'il n'y avait pas le moindre mouvement derrière elle, la blonde détourna son attention un bref instant pour lancer un regard atterré à la victime. D'accord, il y avait le choc psychologique. Mais quand même, ce n'était pas une raison pour se transformer en statue de sel incapable de saisir la teneur de ce qu'on lui disait. En l'occurrence, qu'on avait plus besoin de ses services.

Attendez, je la refais dans un langage simplifié : Dégagez ! »

Fin de l'histoire. Prochain chapitre. Durant ce laps de temps, la lame s'était immobilisée, sans le moindre tremblement dans les membres de la chirurgienne pour rendre ce nouveau jeu risqué. A nouveau, l'eau de son regard se confronta à l'encre du sien. Si il n'y voyait pas d'objections, la partie pouvait commencer. Histoire de déterminer qui serait l'élève, si tant est que le principe ne puisse s'appliquer aux deux. Un éclat scintilla au fond du regard de la poupée froide, indiquant enfin clairement quel intérêt elle trouvait à ce début d'échange.


SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis Vide
MessageSujet: Re: J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis EmptyDim 21 Nov - 13:30

Une vie pour une vie ? Estimait-elle que chaque vie avait la même valeur ? Dans la logique des choses, c'était ce qu'on devait penser, mais Marek avait sa logique à lui, et bien entendu à ses yeux, rien n'était égal. L'idée même qu'une évolution puisse être possible éliminait toute possibilité d'une égalité. C'était du moins ce que le fou estimait, et par conséquent la vie proposée par le brebis courageuse ne l'intéresserait peut-être pas autant que celle qu'il était en train d'éprouver. La dérangeante apparition avança d'un pas, toujours sous le regard sombre du balafré qui ne la quittait pas des regards alors qu'elle se lançait dans une gymnastique plutôt étrange pour parvenir à toucher la brebis aux larmes carmines tout en s'approchant du croquemitaine de cette rue. Sa voix s'éleva alors qu'elle lui disait que l'évolution qu'il prônait n'était pas naturelle et qu'il n'était pas le temps, qu'il n'était rien. Un léger sourire s'étira sur ses lèvres alors que le visage de l'homme restait aussi calme qu'avant, elle était sotte si elle s'imaginait pouvoir le faire sortir de ses gongs simplement en soufflant quelques mots sans aucun intérêt à ses yeux. Peut-être qu'une personne normale se serait offusquée de telles paroles, mais celle-ci laissaient le balafré de marbre alors qu'elle faisait tout simplement écho aux paroles prononcées par le professeur. Qu'essayait-elle de faire ? De lui faire voir qu'elle maniait les paroles aussi bien que lui tout en répétant l'idée qu'il ne cessait de propager à travers cette ville, et les mots qu'il venait de lui adresser ? Il n'avait nullement besoin d'un perroquet, il n'était pas intéressé par ces mots qui ne lui apportaient rien de plus que des questions sans réponses, et surtout, sans aucun intérêt pour lui. Un léger gémissement s'éleva de la brebis qui s'était laissé glisser le long du mur pour finalement se retrouver assise sur l'asphalte froid, ses larmes continuant de couler le long de ses joues ornées de dessins exécutés avec application par un professeur investit dans son travail. Son regard clair était dirigé vers les deux autres protagonistes de cette scène, trainant de manière insistante sur le visage balafré de l'homme responsable de ses souffrances. Responsable, comme si c'était une faute alors qu'il lui apportait l'éveil, elle était vraiment aveuglée par le voile de la beauté physique. La voix, agaçante, de l'autre brebis s'éleva à nouveau alors qu'elle lui demanda si l'autre jeune femme était digne d'être éclairée, et si c'était son heure de gloire. Le regard de Marek quitta les yeux brillants de la brebis pour se poser sur le visage au sourire désagréable de l'autre face à elle, mais il ne répondit rien, pour le moment.

Après un rapide regard en arrière, l'inopportune porta à nouveau son attention sur l'hostile face à elle avant de lui déclarer que l'autre refusait son enseignement, mais pas elle, avant d'ajouter que c'était uniquement s'il se sentait de taille. Elle ne l'intéressait pas. Définitivement, cette brebis lui apparaissait comme trop pressée, elle était imbue d'elle-même pour estimer être capable de supplanter le balafré. Celui-ci n'agissait pas en tant que professeur pour prouver sa supériorité, et elle s'imaginait qu'il puisse douter de ses capacités alors qu'il n'était nullement question de cela dans son procédé. Marek aidait l'autre à s'éveiller à la souffrance, c'était un travail qui se passait à deux, comme dans toute relation qui permettait d'évoluer, il ne pourrait pas s'intéresser à une brebis qui possédait un esprit aussi enfantin que celui de cette brebis qui ne deviendrait jamais son élève. L'esprit du balafré se tendit à nouveau, frôlant l'esprit de la brebis agaçante qu'il avait à présent devant lui, puis il infiltra ses pensées pour faire défiler les derniers souvenirs dans son esprit, le décès de quelqu'un, un sentiment d'injustice, rien qui ne l'intéresse vraiment. Juste après qu'elle ait du sentir ses souvenirs remonter en mémoire, le fou retira son don de ses souvenirs pour le ramener vers lui, elle n'éveillait aucun intérêt en lui, pour le moment, même s'il doutait que cela change. Alors que la main de la brebis quittait le bras du cocon, une nouvelle explosion de douleur se fit sentir de son coté, des souvenirs de souffrance apparurent aussitôt alors que Marek frôlait son esprit de son don. Son regard n'avait pas quitté le visage irritant de la brebis face à lui alors qu'elle levait l'arme qu'elle portait à la main en direction du visage du professeur qui observait le silence, pour elle posa la lame froide sur la peau tempérée de l'hostile qui ne broncha pas lorsqu'elle se promena sur son visage, touchant les diverses balafres qui ornaient son visage. Son expression était redevenue neutre pour une fois, avant qu'elle ne reprenne la parole pour dire à l'autre brebis qu'elle devait s'en aller pour se faire soigner, avant d'ajouter qu'elle n'y connaissait rien, ce qui fit apparaître une lueur particulière dans le regard sombre comme la nuit, du fou. Elle mentait, il avait lu des souvenirs où elle était vêtue en tenue de médecin ou des docteur, c'était un mensonge, avait-elle peur du croquemitaine ?

Le visage de la brebis blonde se tourna alors avant de reprendre la parole pour dire à l'autre brebis de s'en aller, puis elle reporta son attention sur le regard sombre de son interlocuteur avec une expression d'intérêt dans les yeux. Qu'imaginait-elle ? Que tout le monde se plierait à ses quatre volontés parce qu'elle avait décidé de venir ici ? Marek n'aimait pas qu'on lui impose ses pensées, et il exécrait les médecins par dessus tout, cette brebis agissait exactement comme il ne fallait pas, à croire qu'elle cherchait simplement à provoquer son aversion. Seulement ce qu'elle ignorait, c'était que l'hostile se contenterait tout simplement de l'ignorer si elle se montrait trop agaçante, et qu'il irait voir ailleurs. La lame de la brebis était toujours sur la joue du balafré qui leva sa main pour la poser sur celle de la brebis qui jouait avec le feu. Sa poigne n'était pas brutale, elle était même d'une douceur infinie, mais ferme, empêchant à l'autre de retirer sa main, et il remonta la lame plus haut sur sa joue avant d'effectuer une pression dessus pour que la lame entaille sa peau. Une sensation familière de tiraillement dans le haut de la joue, là où la lame avait percé la peau, puis il guida doucement la main de la brebis de la sienne pour tracer un sillon le long de sa joue, ou des gouttes carmines se mirent soudain à couler. Puis il retira la lame de son visage pour ôter la main de l'agaçant de devant son visage avant de lâcher sa main tout en prenant la parole d'un don toujours aussi posé, avec un fond de folie.

« A quoi bon tenter de montrer sa maitrise lorsqu'elle n'est située dans le bon domaine ? Je ne vois aucun mérite au fait de ne pas blesser quelqu'un en posant sa lame sur sa peau, c'est plutôt la maitrise de cette souffrance qui éveille mon intérêt. »

Il quitta le regard de la brebis de ses yeux sombres avant de faire un pas de coté, puis il s'avança vers le cocon en métamorphose avant de s'agenouiller à ses cotés alors que des larmes continuait de couleurs comme deux rivières sortant des lacs troublés de ses yeux. Il l'observa un moment dans les yeux avant de lever la main pour essuyer l'une de ses larmes mêlée à du sang, d'un geste du pouce sur sa peau de porcelaine, puis il prit soudain la parole, s'adressant à elle d'un ton infiniment plus doux comme s'il était en train de lui murmurer des mots d'amour, c'était comme si l'autre brebis n'existait plus.

« Ton évolution a débuté, mais malheureusement un événement inopiné et frustrant vient de la briser, ton esprit a trop été perturbé par des données extérieures, je ne pourrais pas achever la première phase de ton évolution pour te mener vers la chrysalide ma brebis, mais je te retrouverai dès que le moment sera plus approprié, et nous en reprendrons là où nous nous sommes arrêtés. Tu vas oublier cet événement, mais pas la souffrance associée ma brebis. »

Il posa avec délicatesse sa main sur le front de la beauté brisée qui ouvrit soudain grand les yeux avant de les refermer comme si elle était morte, puis, alors que les secondes s'égrainaient et que plus rien ne bougeait, elle reprit conscience en posant son regard devant elle, dans le vide. Marek se redressa avant de la prendre avec délicatesse par le bras, puis il l'orienta dans la bonne direction, vers l'Est et la civilisation, puis la poussa doucement dans le dos pour qu'elle se mette à marcher sans se retourner, comme un robot privé de toute pensée. Alors que sa silhouette s'éloignait, le balafré se retourna et posa ses yeux sombres dans ceux de la brebis restante comme s'il se souvenait qu'elle était là, puis il s'avança vers elle avec lenteur avant de reprendre la parole, ses mains glissées dans ses poches, sa nouvelle coupure au visage d'où le sang coulait doucement.

« Peut-être que vous ne refusez pas mon enseignement, mais je ne vous le propose nullement. Votre esprit ne m'intéresse pas, il est emplit de vanité et d'orgueil, votre manière de défier les gens ne permet pas d'évolution. Vous resterez coincée au stade le plus bas, si vous ne changez pas de manière d'être. Une évolution se fait à deux, une souffrance partagée, un sacrifice des deux cotés. Je vous donne la souffrance, et elle vous aide à évoluer, mais lorsqu'on voit un apprentissage comme un défis de « taille », c'est que votre esprit est trop enfantin ou trop formaté pour évoluer. »

Pas de doute qu'elle n'allait pas apprécier du tout les paroles du fou, mais il était sincère, il n'éprouvait aucun intérêt à faire évoluer quelqu'un qui restait lesté par des pensées négatives de se sentir supérieur aux autres. Si un jour elle cessait de se comporter comme une enfant gâtée, peut-être qu'il s'intéresserait à elle, mais pas dans le cas présent. Après un bref moment de silence pendant lequel le regard de l'homme était plongé dans celui de la brebis égarée, il s'avança doucement, réduisant encore la distance qui les séparait, ils devaient être à deux petits mètres l'un de l'autre.

« Vous semblez croire que je me prends pour dieu, mais vous l'avez dit avec raison, je ne suis rien, qu'un instrument de l'évolution, comme n'importe qui pourrait l'être. J'ai simplement compris avant tant d'autres pêcheurs quelle était la voie à suivre, alors si je peux aider mon prochain, je le fais. Il n'y a pas de mérite pour l'évolution, un enfant de quelques jours pourrait y être destiné alors qu'il n'a rien fait de sa vie. C'est encore une preuve de votre esprit fermé, imaginer qu'il faille posséder quelque chose pour évoluer. L'intérêt de cette chose c'est justement que n'importe qui peut y prétendre. Je prends simplement la liberté de choisir les sujets les plus intéressants pour apprendre de mon coté. Et pour vous, je n'ai aucun intérêt, et vous ne devez en avoir aucun pour moi, puisque je ne suis rien, et que vous êtes tout pour vous. »

Marek parlait avec une amabilité surprenante, il ne se montrait pas grossier vis-à-vis de la brebis, au contraire, on aurait même dit un galant. Ses paroles ne dégageaient pas de haine, il éprouvait presque même une sorte de pitié face à cette brebis aveugle, tout sentiment d'agacement et de frustration l'avait quitté comme si le départ de son élève avait changé la donne. Il ne cherchait nullement à être méchant avec elle, bien au contraire, l'hostile espérait plutôt ouvrir son esprit, bien qu'il doutait qu'une brebis qui semblait aussi sûre d'elle dans sa manière de se comporter ou de parler, puisse en être capable. Il s'avança encore vers elle, réduisant la distance à un mètre avant de sortir sa main de sa poche pour la lever vers son visage balafré et la poser sur ses lèvres comme pour imposer le silence à son interlocutrice, avant de reprendre.

« Et pourquoi vous montrer si vulgaire avec cette brebis ? Elle est dans une phase d'évolution, son esprit était délesté de quelques souvenirs de bonheur, elle n'avait aucun moyen de s'en aller tant que je ne lui avait pas donné l'autorisation. Vous vous montrez extrêmement mal élevée à son égard alors que vous devriez faire preuve de pitié ou même de sympathie à son égard, je suis déçu de constater qu'un médecin ignore les règles même de la bienséance.... Sans compter que vous mentez affreusement, que vous a donc fait cette femme pour que vous vous montriez si peu aimable avec elle ? Pourtant vous n'êtes pas dentiste de ce que j'ai vu, pourquoi mentir comme tel ? »

Il faisait référence au proverbe « mentir comme un arracheur de dents » et elle devrait certainement comprendre l'allusion, bien que ses dernières paroles étaient surprenantes, on aurait dit qu'il l'accusait d'être méchante et mal élevée avec la pauvre femme alors que lui-même venait de la balafrer à vie. Mais encore une fois, la logique du fou était toute autre que celle d'un humain, ou mutant, normal. Il avait avoué sans peine avoir « vu » qu'elle était médecin, ce qui impliquait forcément un pouvoir mutant, mais Marek se fichait de tout cela, la lutte entre les deux « races » lui était indifférente. Que les gens soient mutants ou humains, ils se comportaient tous pareillement vis-à-vis de lui, son esprit était vu comme un esprit malade et non évolué. Les gens dotés d'un don devaient pourtant comprendre l'évolution, puisqu'ils disaient eux-même que la race « mutante » était l'évolution de la race humaine, et que ces derniers ne voyaient cela que comme une tare parce qu'ils en avaient peur. Au final, ils étaient tous pareils, imaginant qu'ils étaient reclus parce qu'ils possédaient un don, et non les humains, mais ils repoussaient les gens possédant un autre « don » comme cet esprit différent pour Marek. Du point de vue de ce dernier, ils étaient tous les mêmes, et ceux qui disaient le contraire ne cherchaient qu'à entrer dans ses bonnes grâces, comme l'intéressant l'avait « charmé » en mettant son don en avant. Il espérait que cette brebis ne s'abaisserait pas à ce niveau, ou il perdrait toute parcelle d'intérêt qu'il pouvait avoir pour elle. Après tout, il avait déjà vu tellement de personnes changer d'avis simplement pour se faire bien voir par le professeur qu'il était. Bien que l'intéressant n'était pas quelqu'un qui se rabaissait pour les autres, il avait souvent constaté qu'il changeait de manière d'être lorsqu'il était en présence du balafré. Ce n'était pas une chose que le fou voyait mal, bien qu'il préférait largement qu'on se comporte de manière habituelle avec lui, mais lorsqu'il voyait la manière d'être de cette brebis, il se disait ce n'était pas étonnant que la race humaine ou mutante soit aussi hostile. L'hostile détestait les gens impolis et vulgaire, il n'avait jamais été malpoli avec qui que ce soit, et ne permettrait pas de telles manières d'agir devant lui. Il était peut-être fou, il était peut-être sadique et maso, mais il était gentleman, et ça, on ne lui enlèverait pas.

SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas
۞ Fondateur - Equipe Spéciale Bastet ۞

Liam Winchester

Liam Winchester
۞ Fondateur - Equipe Spéciale Bastet ۞

◊ Nombre de Messages : 7431
◊ Nombre de Messages RP : 481
◊ Age : 35
◊ Informations :
◊ Age du Personnage : 32 Ans
◊ Pouvoirs / Armes : Un Colt M1911A1 9mm, l'équipement de base d'un Agent Spécial Apocalypto


Informations

» Métier
: Agent de l'équipe spéciale 'Bastet' - Policier (sous couverture)

» Statut RP
: Fermé

» Particularités
:

J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis Vide
MessageSujet: Re: J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis EmptyLun 3 Jan - 13:15

Sujet inactif en raison de l'absence non justifiée d'un participant : Sujet archivé suite à la demande de Marek pour en prendre un plus actif ♥

SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas
http://song-of-ice-and-fire.forums-rpg.com/


Contenu sponsorisé



J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis Vide
MessageSujet: Re: J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis Empty


SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas

J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un ▬ Nemesis

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
A p o c a l y p t o :: ◄ Archives RP-