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Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar.

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Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Vide
MessageSujet: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptySam 13 Nov - 21:48

Larry en avait marre. Marre de faire comme si tout allait bien, comme si ce qu'il faisait avait une quelconque utilité. Marre de rentrer chaque soir en se demandant si tous les gosses seront encore là. Bien sûr, il y avait beaucoup de mutants et pas la moindre raison qu'on s'en prenne à ceux là. Bien sûr, ils n'étaient pas sans défense. Mais il ne pouvait pas se rassurer en sachant ce qui arrivait à certains. Il n'avait aucun mal à croire que le danger soit bien réel, le problème était de l'identifier. Il n'avait pas de nom à mettre sur ses craintes, pas de film apocalyptique à se faire pour relativiser les choses. Rien de tangible, à part sa peur que l'un d'eux, un soir, manque à l'appel.

Bah, mieux valait ne pas penser à ça dans la mesure ou il ne pouvait rien faire. Il n'allait pas barricader son appartement pour protéger des mômes qui n'y passaient que la soirée et ne rangeaient rien derrière eux. Il n'allait pas leur coller à chacun une étiquette "prière de ne pas enlever" dans le dos. Il n'allait pas les adopter, d'autant qu'aux dernières nouvelles ils avaient déjà leurs propres familles. Et puis, de toutes façons, il ne voulait pas être responsable d'eux plus qu'il ne l'était déjà. Les gens ne voyaient déjà pas d'un très bon œil qu'il accueille de jeunes gens tard le soir, et il préférait ne pas formuler leur opinion sur son compte s'ils apprenaient que les gosses étaient tous des monstres. Comme s'ils risquaient de le contaminer, à la façon d'un virus taille XXL.

Il ne croyait pas que la simple fréquentation des mutants puisse le transformer. Du moins pas tant que ceux-ci n'essayaient pas de tester leur petite particularité sur lui. Jusqu'ici aucun n'avait eu d'idée de ce genre, et s'il ne leur en était pas reconnaissant il devait au moins admettre que cela l'arrangeait. Le rassurait aussi sans doute. Cela le confortait dans son opinion que le "virus" mutant était anecdotique... Mouais, peut être pas à ce point, mais du moins aussi secondaire que les armes. Personne ne jetait la pierre aux armes aux États-Unis, alors que tous en connaissaient l'usage et les risques. Par contre, personne n'approuvait l'existence d'armes biologiques intégrées directement à l'être humain. Chacun était libre d'avoir une arme sur lui, tant qu'il l'avait achetée quelque part.

Le problème aurait pu être d'ordre commercial si les gens n'avaient pas si facilement peur de tout.

Il en aurait presque plaisanté sur le sujet si celui ci n'était pas aussi grave et surtout aussi présent. Parce que ce n'était pas une histoire vieille de plusieurs siècles ou une prédiction: c'était ce qu'il se passait dehors tandis que lui faisait tranquillement sa vaisselle en philosophant sur l'humanité de ses élèves et celle de ses voisins. Tant qu'il y était, il pourrait peut être écrire un bouquin: "Les mutants sont nos amis" et qui commencerait par la phrase "Paix et Amour". Et il fonderait une association type humanitaire et au final ils finiraient par être parqués dans des réserves naturelles à la façon d'animaux "dangereux-mais-qu'on-respecte-donc-pas-touche". Le jour ou il deviendrait optimiste, le monde tournerait à l'envers.

Enfin, ce n'était pas en déprimant sur ses jours de congés que le tableau s'éclaircirait. Il ne travaillait pas aujourd'hui, il devait y avoir mieux à faire que devenir scénariste amateur de films-catastrophe en se confinant chez lui. Si on pouvait encore considérer cet endroit comme chez lui alors qu'il ne fermait même plus la porte en partant, quelle que soit sa destination. Pourtant, il avait sa clef avec lui. Et il y pensait parfois, comme en ce moment même. Mais il finissait toujours par ranger ce bout de métal dans sa poche. Si on décidait de le cambrioler, ce n'était pas une porte qui protégerait ses fringues de toutes façons.

Il avait espéré se sentir plus libre en sortant du bâtiment, mais l'air à peu près pur de l'extérieur n'avait aucune propriété euphorisante et sentir la réalité du mauvais temps ne l'aidait pas à se changer les idées. De toutes façons, même un soleil de plomb, un ciel bleu et des papillons ne lui auraient pas desserré les dents. Peut être même aurait-il été encore plus irritable si le temps avait été meilleur. Le temps n'avait rien à voir avec les évènements, il n'annonçait rien et ses humeurs en étaient totalement indépendantes. C'en était presque décevant d'être le seul à ne pas sourire au premier rayon de soleil, mais il s'y faisait très bien. Il suffisait de penser à la tête d'enterrement de certaines personnes à la première intempérie et tout allait pour le mieux dans le pire des mondes possibles.

Le pire des mondes possibles étant plutôt bien fait dans la mesure ou il y avait un tas d'endroit pour changer de décor. Des parcs, des boulevards, des magasins. Tant d'endroits ou le monde avait l'air de tourner rond, et il se dirigeait vers l'un d'eux. Un bar tout ce qu'il y avait de plus banal, dans un monde banal ou personne ne faisait confiance à personne. Le genre de bar où il se sentait presque en sécurité pour la mauvaise raison qu'il était normal, donc inintéressant. Il était très intéressé par sa propre banalité dès qu'il fallait calmer ses inquiétudes farfelues.

Les gens qui étaient déjà là n'avaient pas l'air plus louches que d'autres, ni plus innocents. Il aurait été bien incapable de dire lesquels avaient une arme, ou lesquels avaient l'intention de se suicider après avoir brûlé leur maison et leur famille en signe de rédemption pour leur contamination. De toutes façons, il s'en fichait. Il venait juste pour avoir l'impression de suivre une routine fixe, et après avoir commandé une bière ordinaire il commença à se détendre vraiment. A croire qu'il avait besoin d'une atmosphère glauque pour se sentir en sécurité. Pathétique. Il ne lui restait plus qu'à porter un toast à ses idées noires. Ou à autre chose, ce n'était pas comme s'il craignait de se faire remarquer. Ici, il pouvait parfaitement lever son verre pour ses chaussettes sans que qui que ce soit prête attention à lui. Mais il n'allait pas le faire pour autant. Quoi que... Nan, il n'aurait pas le cran de lever la voix plus haut qu'un murmure.

Et puis, les gens s'en fichaient de ses chaussettes.

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Liam Winchester

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MessageSujet: Re: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptyDim 14 Nov - 15:33

Liam était arrivé très tôt à la base secrète de l'opération le matin même. Comme à son habitude, son réveil avait été en accord parfait avec l'arrivée des camions des éboueurs, il se réveillait toujours avant même que le soleil ne pointe le bout de son nez. Entendant le bruit des éclats de conversations des éboueurs déjà debout depuis longtemps, provenant de sa fenêtre ouverte ils s'était levé dans le noir pour aller jeter un œil dans la rue. La fenêtre de sa chambre donnait en plein sur la rue principale, il ne vit rien d'étrange, comme toujours, mais c'était une habitude, et les vieilles habitudes ont la vie dure, surtout avec un homme comme l'agent spécial. Quelques éboueurs avec leurs tenues fluorescentes, un groupe de deux, trois jeunes femmes en mini-jupes qui s'éloignait vers le centre-ville, certainement des fêtard qui rentraient chez eux, ils empruntaient souvent cette rue pour quitter les bars de l'autre coté d'Achaea. Avec un froncement de sourcils qui marqua clairement la désapprobation de l'Américain lorsqu'il comprit que les éboueurs étaient en train de siffler les filles plus loin, Liam se détourna de la fenêtre tout en la laissant grande ouverte. Il se couchait tard et se levait tôt, le soleil n'était jamais présent lorsqu'il fermait ou ouvrait les yeux, et même en hivers, le trentenaire dormait avec la fenêtre ouverte. L'agent Winchester était le type de personne qui pensait qu'on dormait mieux et d'un sommeil plus sain dans une pièce qui frôlait les sept ou huit degrés, et visiblement c'était le cas puisqu'il n'avait jamais eu à se plaindre de problèmes d'insomnies. Le trentenaire faisait partit de ces personnes capables de ne dormir que quatre à cinq heures et de s'éveiller au meilleur de leur forme, une explication supplémentaire qui pouvait justifier l'intolérance dont il faisait preuve à l'égard des flemmards et des gens qui aimaient traîner au lit. Une chose qui lui avait souvent valu des disputes avec ses – rares – anciennes compagnes.

Après ce rapide tour d'horizon comme à son habitude, l'agent se prépara rapidement comme à son habitude, douche, habits de civil provisoire jusqu'à son arrivée à la base, et il attrapa ses clés d'appartement pour se glisser rapidement et en silence dans le couloir. Liam avait toujours pour habitude de regarder les environs lorsqu'il se réveillait, une chose qu'il avait apprit lorsqu'il était encore en formation dans le SWAT, lorsqu'un chef lui avait raconté qu'une équipe avait été tuée sans que quiconque puisse réagir lorsqu'ils s'étaient réveillés un matin et qu'ils n'avaient pas surveillé les environs tout de suite. Un peu stupide, il vivait au cinquième étage dans un petit appartement qui ne payait pas de mine et personne ne débarquerait chez lui l'arme au poing, mais c'était comme ça, et mieux valait trop de surveillance que pas assez. L'agent essaya de faire le moins de bruit possible en verrouillant sa porte d'entrée, il savait que sa voisine avait un don indéniable pour détecter sa présence. Une fois cette mission remplie avec succès, il avait dévalé les escaliers avec son habituelle rapidité pour se retrouver dans la rue et marcher jusqu'à l'asile, toujours dans la nuit en tirant son paquet de cigarette de sa poche pour en allumer une et la fumer le temps d'atteindre son lieu de travail. Cela lui prit environ une dizaine de minutes, il marchait plutôt rapidement et connaissait son chemin, il écrasa sa cigarette dans le cendrier situé à l'entrée du bâtiment puis poussa la porte d'entrée pour poser les yeux sur le bureau de la secrétaire. Elle n'était pas encore là ce qui n'avait rien d'étonnant, un regard rapide sur la montre lui annonça qu'il était 5h30 tapantes, Ann ne prenait son service qu'à 8h00, il le savait puisqu'il passait son temps à l'éviter. Descendant jusqu'au sous-sol ou il emprunta l'ascenseur privé qui menait à l'étage réservé aux agents Apocalypto, Liam ne croisa que quelques collègues qui terminaient leur service et rentraient chez eux avec une expression de soulagement sur le visage, l'agent ne comprenait pas ça, lui n'attendait qu'une chose chaque fin de journée : que le lendemain arrive rapidement pour qu'il puisse reprendre du service !

Alors qu'il poussait la porte des vestiaires, l'agent Winchester tomba nez-à-nez avec sa collègue, Kailee Kerry qui s'apprêtait à sortir, elle était comme lui, aimant se lever tôt pour profiter pleinement de sa journée, et après avoir décroché un sourire moqueur, sans raison particulière, à son coéquipier, la demoiselle disparut dans les couloirs en direction du bureau de leur supérieur. Liam quitta la silhouette de la jeune femme du regard pour entrer dans la pièce et se mettre rapidement en tenue, tout en prenant compte de la mission de la matinée. Repérer les personnes étranges dans le centre ville, ça c'était de la mission. Dit comme ça ce n'était pas très ragoûtant en effet, mais en réalité c'était souvent avec ce genre de repérages qu'ils découvraient les futures cibles de l'opération, et autant l'admettre, Liam, malgré son coté peu avenant, excellait dans l'observation des autres, ironique me direz-vous, sans aucun doute. Quoi qu'il en soit, il était inutile de perdre d'avantage son temps ici, et le trentenaire claqua la porte de son casier comme à son habitude pour sortir de la pièce avant de tomber sur quelqu'un d'autre, puis il reprit le chemin de la sortie, optant cette fois-ci pour la porte latérale qui donnait sur une petite ruelle à l'arrière de l'asile. Il ne voulait pas risquer de croiser quelqu'un qu'il n'avait aucune envie de voir. L'agent prit donc le chemin du centre-ville, il était vrai que sa tenue n'était pas exactement celle d'un policier, il passait souvent pour un membre d'une quelconque unité spéciale, combien de fois Liam l'avait-il signalé à Dorian qui s'était contenté de sourire en lui déclarant qu'il fallait jouer le jeu. Ma foi si quelqu'un venait lui demander ce qu'il faisait, un regard noir de sa part suffisait généralement à faire fuir les curieux, c'était au moins ça le point positif dans le fait d'être peu avenant, on dégageait les gêneurs sans aucun regret.

Il fallut peu de temps à l'agent spécial Bastet pour se rendre au centre-ville et il resta là pendant un bon moment, repérant quelques personnes qui étaient habillées de manière étranges, capuche camouflant tout le visage ou choses de ce genre, et il nota tout avec application à son habitude tout en prenant les photos nécessaires à leur identification. C'était un travail de longue haleine et franchement pas palpitant pour un sou, mais il fallait bien que quelqu'un se tape le sale boulot, et en l'occurrence c'était lui, peut-être qu'il avait – encore – dit quelque chose qui n'avait pas plut à un supérieur et qu'on le punissait de la sorte ? Alors qu'il pensait à son entrevue plutôt spéciale avec sa supérieur, Zahira Al-Mansûr, Liam suivit inconsciemment du regard un jeune homme qui passait devant lui, et il allait détourner le regard au moment où son attention fut attirée par quelque chose qui tomba de sa poche. L'inconnu venait de perdre son portefeuille, mais visiblement il avait déjà été repéré par un autre gus. Alors que l'agent spécial suivait toujours la scène, en retrait et presque invisible de la rue, il vit un jeune homme qui passait à coté de l'objet perdu, se pencher pour le ramasser et essayer de le glisser dans sa poche, rapidement freiné dans son élan par Liam qui s'était approché pour lui adressé la parole d'un ton peu avenant, et même franchement hostile.

« Tu vas me redonner rapidement ce que tu viens de trouver et te tirer avant que je ne te colle au trou pour vol. Tu devrais dire à tes parents de mieux s'occuper de leur gosse ou de ne pas en faire s'ils deviennent comme toi.  »

Sous le choc de la déclaration du militaire, le jeune homme rendit aussitôt le portefeuille perdu au brun avant de disparaître en courant, au moins il avait comprit la leçon, et Liam avait pu copieusement insulter quelqu'un, la journée commençait bien. Promenant son regard noir comme l'ébène sur les environs, il repéra un bar ou il avait vu entrer le propriétaire du porte-monnaie perdu, et il reporta son attention sur son boulot. Il ne pouvait décemment pas laisser en plan tout ici pour aller rapporter un truc perdu à un inconnu ! Mais juste à ce moment, son bipeur sonna comme si son responsable avait entendu ses pensées, et en le consultant, Liam lu la phrase qui lui annonçait la fin de son service pour la journée : Missions du jour achevées, journée de congé en pagaille, prenez l'après-midi et le reste de la matinée. Dorian. La pied quoi, alors qu'il rêvait de voir une mission digne de ce nom se pointer, voilà qu'il se retrouvait encore en journée de congé, il allait peut-être finir par toutes les liquider un jour qui sait. Quoi qu'il en soit, l'agent rangea donc son bipeur avant de placer son matériel de repérage dans les poches de sa tenue qui étaient prévues à cet effet, puis il prit le chemin du bar ou le propriétaire du portefeuille perdu avait trouvé refuge. Arrivé devant la porte, Liam la poussa pour entrer dans ce qui se trouvait être un endroit comme il détestait. N'étant franchement pas du genre à fréquenter les bar, il se sentait clairement à coté de ses pompes, et lorsqu'il vit quelques regards se tourner vers lui, l'agent Winchester se contenta de chercher du regard l'inconnu au porte-monnaie. Il repéra ce dernier attablé devant une bière et visiblement il n'avait rien remarqué, l'agent spécial se dirigea donc vers lui pour s'arrêter à ses cotés et lui taper sur l'épaule avant de brandir le porte-feuille égaré tout en s'adressant à lui d'un ton pas franchement avenant.

« Vous n'auriez rien perdu par hasard ? »

Pas de bonjour, pas de 'j'ai retrouvé votre porte-feuille', pas de sourire, un manque total de relation sociale, tout Liam quoi.

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MessageSujet: Re: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptyLun 15 Nov - 19:58

Le portefeuille de Larry était un objet strictement inutile dans la mesure ou il ne contenait rien. Tout du moins rien d'intéressant aux yeux de son propriétaire. La perte de ses papiers d'identité aurait été fâcheuse puisqu'elle aurait entraîné une longue démarche administrative agrémentée ça et là d'obstacles répondant au doux nom de "justificatifs" qui le fatiguaient par avance dès qu'il envisageait un tel incident. La perte de sa ribambelle de cartes de fidélités posait moins problème, quoi que certaines soient bien pratiques. Mais dans tout les cas, perdre son portefeuille ne signifiait pas perdre quelque chose de précieux. Au pire, il était menacé d'usurpation d'identité, ce qui n'était pas très réjouissant mais pas dramatique non plus. Du coup, quand un individu à l'air ronchon charmant quidam vint lui rendre son bien, il commença par ouvrir deux grands yeux ronds. Puis il prit le portefeuille, comme s'il n'était pas tout à fait certain qu'il s'agisse du sien. C'était le sien, pourtant, mais le voir ailleurs que dans sa poche avait quelque chose de légèrement embarrassant, d'autant que toutes sortes de consignes protocolaires lui venaient à l'esprit.

- " Merci."

Oui, enfin ça c'était la base: après venaient les vraies règles de la politesse fine. Quand on était un petit garçon bien élevé, on pouvait se contenter d'un merci-monsieur suivi d'un grand sourire. Ensuite, il était possible de retourner vaquer à ses occupations et même de faire une grimace dès que l'Autre avait le dos tourné. Quand on était un adulte respectueux, c'était un peu plus compliqué. Déjà, il fallait ne surtout pas vérifier le contenu du portefeuille, sous peine de sous-entendre des problèmes de kleptomanie chez son concitoyen. Ce qui était facile puisqu'il n'y avait pas d'argent dedans. Tout au plus ne put-il s'empêcher de remettre correctement sa veste (alias l'endroit ou il mettait ses sous pour de vrai) alors qu'elle n'en avait pas besoin. Il fallait aussi se montrer un tant soit peu reconnaissant, voire aimable envers son bienfaiteur. Et c'était là qu'il coinçait.

- "Heu... Je vous offre un verre?"


Il n'avait pas particulièrement envie de passer du temps en compagnie de cet homme. Pour être tout à fait honnête, il aurait même préféré que celui-ci s'en aille en lui épargnant la vexation d'être redevable à un inconnu du seul fait de sa distraction, quand bien même un tel comportement aurait paru plus suspect qu'autre chose. De toutes façons, depuis maintenant assez longtemps, tout comportement sortant un tant soit peu de l'ordinaire était considéré avec méfiance et crainte. C'était aussi pour ça qu'il n'avait pas eu le cran de porter un toast à voix haute en arrivant bien que l'idée lui soit passée par la tête: se faire remarquer était une mauvaise idée. Les gens qui adressaient la parole à des inconnus, serraient la main des gens et oubliaient de parler à voix plus-que-basse étaient rares.

Cela ne faisait pas de celui qu'il avait en face de lui un phénomène, mais cela caractérisait une certaine confiance envers les gens. De là à dire qu'il avait affaire à quelqu'un de sympathique, il n'y avait qu'un pas. Que Larry ne franchit pas. Bien sûr il avait conscience qu'il fallait encourager les initiatives citoyennes, et féliciter toute personne favorisant les contacts sociaux, même minimes. Bien sûr, c'était le moindre des choses d'offrir un verre à un homme qui lui rendait son fourre-tout ses papiers. Mais rien ne l'obligeait à apprécier l'individu. Surtout si l'individu en question portait un uniforme bizarre et semblait avoir autant envie d'une conversation amicale que de se faire opérer à cœur ouvert sans anesthésie.

Sans rire, il l'avait presque agressé en brandissant son range-n'importe-quoi et tout semblait indiquer que ce n'était pas par bonté d'âme qu'il le lui avait restitué. Sans doute avait-il été lui aussi trop bien élevé. En tout cas, Larry n'aurait pas été étonné de le voir refuser son verre. Il allait probablement se faire envoyer sur les roses, la seule inconnue étant de savoir s'il bénéficierait ou non de la politesse minimale. Un pile-ou-face mental n'étant pas de mise et de toutes façons irréalisable, il tenta d'influencer un peu la pièce en faveur du côté "politesse" en souriant un peu. Pas trop, il était impensable de se sentir à l'aise avec une homme pareil, mais un peu.

- "Enfin, je ne voudrais pas vous forcer."


En même temps, il aurait eu bien du mal à le forcer à quoi que ce soit. Et techniquement, intention ou pas, proposer un verre dans certaines circonstances forçait toujours un peu la main. Il n'espérait pas faire accepter son verre, il tenait juste à se... justifier, en quelque sorte. Il préférait même essuyer un refus plutôt qu'être en contact prolongé avec l'humeur de l'Autre, et un refus calme si ce n'était pas trop demander. Parce que s'il avait commencé à se détendre deux minutes auparavant, il était maintenant plus crispé que s'il attendait une gifle. Ce qui était ridicule, mais très concret : la seule présence de l'Autre lui faisait serrer les dents.

A la réflexion, peut être aurait-il mieux fait de prendre ses papiers sans un mot et sans essayer d'être aimable. Il n'était vraiment pas doué pour apprivoiser des gens comme ça, et pas du tout volontaire pour s'y essayer. En même temps, il ne pouvait pas l'ignorer ou lui manquer de respect vu la situation. Ou plutôt si, il le pouvait, mais pas sans se mettre en tort, voir en danger. A défaut d'agir de façon réfléchie, il avait le mérite d'être optimiste...

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Dernière édition par Larry N. Way le Jeu 30 Déc - 1:31, édité 1 fois
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Liam Winchester

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MessageSujet: Re: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptyMar 16 Nov - 20:11

Visiblement le jeune homme qui se trouvait en face de lui avait été bien élevé, du moins c'est ce que Liam analysa en le voyant récupérer son portefeuille avec une expression quelque peu à coté de la plaque, mais agrémenté du mot 'magique', comme le qualifiait sa mère, à savoir « Merci ». L'agent Winchester n'avait jamais compris en quoi ce fameux mot pouvait être magique, quoique lorsqu'il constatait que les gens étaient plutôt du genre à oublier de le prononcer, c'est vrai qu'il prenait une touche de rareté, et donc de 'magie'. De toute manière les femmes étaient toujours du genre à sortir des phrases toutes faites de la sorte, et très franchement stupide, la magie n'existait pas, et rien n'agaçait plus l'agent que d'entendre des mères demander le mot 'magique' à leur gamin. Ça lui donnait envie de les secouer un bon coup pour leur faire rentrer dans la tête qu'elles transformaient leurs gamins en futures lavettes. Pourquoi est-ce qu'il avait pensé à cela ? Bonne question, le trentenaire avait toujours la sale habitude de laisser partir ses pensées, contrairement à ce qu'on pouvait penser de lui en le voyant, il avait beaucoup d'imagination, et il passait beaucoup de temps dans le silence à réfléchir. Son esprit cartésien était capable de s'égarer dans des brefs instants, et l'expression un peu – beaucoup – paumée que semblait arborer son interlocuteur, ne faisait que le rendre encore plus lointain. On aurait presque dit qu'il venait de fumer un truc pas très net, pour la peine, Liam avait presque envie de lui faire un contrôle des papiers et vérifier sa sobriété ou son niveau de drogues, parce que si c'était son expression naturelle, il fallait se faire du soucis de ce coté....

L'autre reprit la parole après un bref instant de silence alors que l'agent avant placé sa main sur sa ceinture comme à son habitude, il s'apprêtait à lui sortir qu'il fallait généralement vérifier son portefeuille lorsqu'on le récupérait mais c'était certainement un idéaliste qui croyait en la bonté humaine et faisait confiance à son prochain. L'inconnu lui proposa un verre, et ça se voyait plus que clairement qu'il n'était pas du tout sûr de ce qu'il disait, déjà rien que le fait d'hésiter en le suggérant, c'était tout simplement flagrant. Et puis soyons honnêtes, qui est-ce qui voudrait sérieusement offrir un verre à quelqu'un qui affichait une expression aussi peu avenante que celle de l'ancien policier ? Personne, à moins qu'il ne soit suicidaire ou qu'il cherche une raison pour pourrir sa matinée, et ce n'était pas vraiment le genre de choses qu'une personne normale devait désirer. Quoique, en y regardant de plus près on pouvait se demander s'il était réellement 'normal' vu qu'il décrocha un sourire au militaire face à lui. Ce dernier regarda l'individu assit sur sa chaise avec un air méfiant et à la fois suspect, est-ce qu'il était en train de se foutre de sa gueule ou il était tellement stone qu'il souriait à tout bout de champs ? Liam ne savait pas quoi penser, en tous les cas une chose était sûre, c'est que ce gus n'était pas parfaitement clair, il allait peut-être s'amuser à braquer tout le monde ici une fois que le policier serait sortit de la pièce ? Cela expliquerait son coté tendu et l'air tendu qu'il avait. Une lueur de méfiance passa dans le regard noir du policier qui regarda rapidement de haut en bas, à l'aide d'un coup d'œil inquisiteur, son interlocuteur, histoire de vérifier qu'il n'avait pas d'armes sur lui. De prime abord, rien de visible, mais l'idée que le gamin puisse être suicidaire ou avoir envie de tuer tout le monde dans une crise de démence, ne le quittait pas, il était donc peu prudent de le laisser ici et de s'en aller sans plus de cérémonies. Mais bon, il n'allait pas accepter l'invitation pour autant ! L'autre ajouta alors quelques mots, exprimant le fait qu'il ne voulait pas le forcer, et Liam répondit malgré lui en voyant que l'inconnu continuait de parler en attendant visiblement que lui réplique.

« Pas pendant le service, merci. »

Merci c'était surtout le fameux mot 'magique' qui ressortait chaque fois qu'il cherchait à clore une conversation gênante, généralement les autres ne trouvaient pas le moyen de répliquer après ça et ne pouvaient pas râler parce que vous n'étiez pas polis. D'un autre coté il venait de mentir effrontément, après tout il venait juste de terminer son service non ? Et bien que la consommation d'alcool n'était pas conseillée au sein de l'opération, les agents Apocalypto n'avaient pas à s'abstenir de consommer de l'alcool. Mais même si Liam n'était pas contre un verre de temps en temps, il ne buvait jamais le matin, et bien que l'inconnu n'avait pas proposé clairement de l'alcool, l'agent Bastet préférait régler ça clairement en refusant tout court. Malgré tout, il avait clairement mentit, mais ce n'était pas la première fois, bien que souvent la même pensée venait le tourmenter lorsqu'il déformait la vérité 'tu feras pleurer le petit Jésus si tu mens' que lui disait sa mère, et bien qu'il chouine le mioche, rien à branler. Liam était ce qu'on pouvait appeler agnostique, et il avait même perdu ses croyances en la race humaine, on pouvait dire qu'il n'était plus sur terre que pour traquer du mutant sans rien à quoi ce raccrocher, navrant mais c'était comme ça. L'agent n'avait pas été poli, ou du moins avenant avec le suspect louche (oui il était passé du stade d'inconnu à celui de suspect en moins de deux secondes), mais l'Américain n'était tout simplement pas quelqu'un d'aimable pour résumer les choses. Malgré tout, puisqu'il avait terminé son service et qu'il ne savait de toute manière pas quoi faire, le trentenaire prit la décision de surveiller ce suspect histoire de vérifier qu'il n'allait pas plomber tout le monde ici. Après une brève pause donc, le militaire reprit la parole d'un ton posé et parfaitement professionnel.

« Enfin, je ne suis pas en service mais pas la peine de passer par tous les protocoles un merci ça suffit amplement. »

En gros, pas la peine de te fouler mon coco je comprends bien que ça te fait chier de proposer ça. Liam refusait donc l'invitation du gamin mais il ne s'en allait pas pour autant, il ne voulait pas prendre le risque de laisser un suspect en plein milieu d'une foule comme ici, même si ça ne se bousculait pas des masses en effet. L'agent détourna un moment le regard du suspect pour observer la zone, il y avait quelques regards qui s'étaient levés lorsqu'il était entré dans la pièce, certainement des personnes à la conscience peu tranquille qui n'étaient pas particulièrement satisfaits de voir un flic débarquer, mais désormais tout le monde avait reporté son attention sur le fond de sa bouteille. Le trentenaire recula d'un pas pour prendre place sur un des autres sièges libres du bar, et il commanda un café, simple, très noir comme son humeur et comme son regard, oubliant quelques instants l'autre individu alors qu'il le surveillait encore du coin de l'œil. Il avait vraiment l'air louche, il ne suffisait plus qu'il se mette à parler tout seul et Liam serait vraiment persuadé qu'il était tombé sur un tordu en quête de personnes à tuer. Après avoir laissé quelques secondes de silence passer, le temps de s'assoir et de passer sa commande, l'agent tourna à nouveau son regard de jais en direction de l'individu suspect puis il reprit la parole d'un ton toujours aussi peu avenant.

« Généralement il est conseillé de vérifier son portefeuille lorsqu'on vous le rend, sait-on jamais, peut-être que quelqu'un sera passé avant moi et vous aura délesté de quelques dollars. »

L'idée que l'autre puisse le juger comme éventuel responsable du délestage d'un portefeuille ne lui effleura même pas l'esprit, déjà en tant que flic jamais Liam n'avait eu l'idée de voler, mais son éducation avait été tellement stricte qu'il se sentait déjà coupable s'il oubliait de rendre un livre qu'il avait emprunté. En fait, l'agent Winchester était obnubilé par la justice, il appliquait toutes les règles et ne supportait pas de voir des gens se défier de certaines lois, il était du genre à faire des remarques aux gens qui traversaient en dehors des passages cloutés, bref, le flic chiant en somme. Mais c'était normal lorsqu'on savait qu'il avait du supporter sa mère toute son enfance à cause d'un non respect du règlement justement, et lorsqu'on connaissait sa mère, ça se comprenait !

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MessageSujet: Re: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptyJeu 18 Nov - 21:00

Il aurait du se douter que son bienfaiteur trouverait sans la moindre difficulté un moyen poli de décliner son invitation. Plusieurs indices auraient pu l'aider, à commencer par l'uniforme. Cet uniforme qu'il ne situait toujours pas d'ailleurs. Ce n'était pas un uniforme de l'armée, ni un uniforme de la police bien qu'il y ressemble. D'ailleurs, il n'était pas sûr qu'il soit autorisé de porter un uniforme proche de celui de la police. Il était sûr qu'en porter un identique était interdit aux citoyens sous peine d'une amende assez lourde, mais n'était pas certain en ce qui concernait les dérivés. Ceci dit, il avait du mal à envisager la bonne humeur incarnée qui se tenait devant lui comme un fan inconditionnel de la fonction publique: il n'aurait pas été surpris que la notion même d'excentricité lui donne des boutons. Ce qui ne l'empêchait pas forcément d'aimer les déguisements, mais... quelque chose dans le sérieux du personnage lui disait que ce n'était pas ça. La façon de lui rendre son portefeuille, celle d'exprimer muettement le caractère navrant d'une telle tâche, le côté nuage-noir-au-dessus-de-la-tête-pas-touche... Il aurait sans doute pu être vraiment flic. Si ça se trouve, il l'était en fait et Larry n'avait juste pas été fichu, honte à lui, de reconnaître l'uniforme. Peut être, et peut être pas. Il vérifierait. Un jour. Quand l'individu grinçant serait parti.

Parce qu'il n'était pas parti: il n'était même pas en service en fait. C'était juste un réflexe, du même genre que ceux qui vous poussent à faire un pas de côté dès qu'une tâche sombre se présente sur le sol quand bien même on saurait depuis plus de deux ans qu'il s'agit d'une tâche de peinture indélébile qui n'est pas près de s'accrocher aux semelles des passants. Enfin, réflexe... Peut être qu'il tenait juste à mentionner son métier, quoi que le terme vague de "service" ne forçait pas vraiment l'admiration. Au mieux pouvait-il espérer que les gens en déduisent qu'il était flic, et Larry avait préféré éliminer cette hypothèse assez improbable. Ceci dit, uniforme respectable ou pas, Larry était vexé. Vexé parce que sa conception de la politesse était remise en cause et vexé parce qu'il s'estimait assez grand pour savoir s'il voulait ou non offrir un verre à quelqu'un en remerciement. Parce que non, un merci, ça ne lui suffisait pas pour se sentir non-redevable. S'il était de son droit de refuser le verre, Larry trouvait vraiment déplacé de critiquer une politesse excessive, quand bien même on en serait l'objet. Monsieur Bonnehumeur lui tapait sur le système. Il était évident qu'il avait l'habitude d'utiliser son métier, quel qu'il soit ou ne soit pas, pour éconduire les propositions des gens. Il faisait la gueule. Il avait commandé un café noir, histoire d'être encore plus sobre et d'encore meilleure humeur. Il ne lui manquait sans doute plus qu'a provoquer un ou deux gens louches et il aurait autant de sacs de frappe à disposition.

Il se serait même presque porté volontaire quand, du haut de son café noir, Bonnehumeur décida (une fois n'est pas coutume) de lui faire la leçon. Sur la nécessité de vérifier le contenu de son portefeuille fréquemment cette fois. Larry avait une dent contre la condescendance et deux contre les donneurs de leçon, ce qui faisait trois dents contre son vis-à-vis. Ce n'était pas assez pour mordre, mais bien suffisant pour grogner. Mentalement bien sûr, inutile de passer pour un fou ou, pire, un mutant. Il devait bien y en avoir avec des gènes canins après tout. Enfin, puisque môssieur bonne humeur en avait décidé ainsi il allait sortir son portefeuille. Tiens, puisqu'il était sympa, il prit même la peine de l'ouvrir. Puis il le secoua jusqu'à-ce qu'un bloc relativement compact en sorte. Il prit le bloc, et le coupa en deux au niveau de la sixième carte en plastique. Puis il remit chaque chose à sa place et rangea négligemment le portefeuille dans sa poche.

- Après vérification, mon dollar porte-bonheur y est toujours. C'est gentil à vous de vous en être inquiété.

C'était irrévérencieux, certes. Mais étant donné qu'il avait eu envie de lui envoyer le portefeuille à la figure c'était un moindre mal: au moins, si l'Autre était flic, il ne risquait pas une amende pour outrage à agent hors de l'exercice de ses fonctions. Et s'il n'était pas flic, il échappait à une crise de violence grave ciblée contre lui. Techniquement, il n'était pas vraiment à l'abri d'une crise violence soudaine mais le sujet semblait assez calme dans sa bonne humeur si communicative et le port de l'uniforme devait impliquer une certaine maîtrise de soi. Un jour, il faudrait qu'il apprenne à juger les gens moins sur la marque de leurs fringues que sur leur expression faciale, mais pour le moment il considérait l'uniforme comme une sorte de garantie qu'il ne subirait pas de dommages graves dans l'immédiat. Ce qui était d'autant plus irrationnel qu'il ne savait toujours pas à quoi correspondait cet uniforme.

- A propos de rien, c'est quoi votre métier? Vous avez parlé d'un service... Je m'appelle Larry au fait.

Imprudence au carré, mais il était curieux. Et puis, si ce brave homme n'aimait pas sa compagnie il pouvait toujours s'en aller. C'était une option simple, indolore, et qui satisferait certainement tout le monde, à commencer par Larry qui considérait peu d'endroits comme personnels et était assez possessifs avec ceux-ci. Sans doute parce que son domicile n'en faisait pas partie. Dans tous les cas, ce type qui avait gagné trois dents de sagesse par son attitude générale en gagnait une de plus en squattant son bar. Raison de plus s'il en était pour se montrer sans doute pas désagréable avec lui mais... envahissant? agaçant? Moui, ça il en était parfaitement capable.

Il n'était peut être pas un petit garçon si bien élevé que ça après tout.

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Dernière édition par Larry N. Way le Jeu 30 Déc - 1:32, édité 1 fois
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Liam Winchester

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MessageSujet: Re: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptySam 20 Nov - 9:30

Le jeune homme n'avait visiblement pas spécialement apprécié l'intervention de l'ancien agent de police, son expression avait légèrement changé, oh, à peine, mais Liam était habitué à agacer les gens, il avait donc apprit rapidement à analyser et détecter cette expression sur le visage des gens avec qui il discutait, ou même simplement se trouvait. Son attitude elle aussi avait été modifiée par la réplique du Bastet, car le jeune homme visiblement poli par habitude attrapa soudain son portefeuille pour l'ouvrir avant de le secouer jusqu'à ce qu'un tas de cartes de fidélité tombe soudain. L'agent Winchester ne dit rien, mais il n'en pensa pas moins pour autant, comment les gens faisaient pour avoir tellement de cartes qui ne servaient à rien ? Le père de l'agent avait pour habitude de lui dire qu'un homme comme il faut devait toujours avoir un portefeuille présentable, qu'on pouvait déterminer la manière d'être d'une personne au contenu de son porte-monnaie en somme. Il lui avait aussi raconté que si on sortait une femme mieux valait payer avec de gros billets pour l'impressionner, chose qui n'avait jamais été utile à Liam puisqu'il ne sortait pas de femme comme le disait son père, mais ce dernier était un vrai séducteur il fallait le lui laisser. Enfin, tout ça n'était que fadaises, son père lui avait aussi dit qu'il ne mourait pas jeune et qu'il ferait sauter ses petits-enfants sur ses genoux, et deux semaines après il avait été écrasé entre le siège passager de sa voiture et l'avent du camion qui lui était rentré dedans. Comme tout gamin normal, à l'époque Liam estimait que la parole de son père était équivalente à de l'or, mais rapidement cette innocence s'était envolée, alors pourquoi est-ce que l'agent s'obstinait-il à toujours vérifier que son portefeuille était présentable s'il pensait que tout cela n'était que de l'or de farfadet ?

Bonne question, l'agent Bastet avait tout simplement été trop bien élevé, et il croyait encore tout ce que ses parents lui avaient dit, enfin d'un certain coté, bien qu'il savait depuis belle lurette que le père noël n'existait pas, disons simplement qu'il essayait de garder une once de souvenir de son père. A défaut de bons moments passés avec lui, il pouvait se rabattre sur des paroles stupides qu'il avait prononcé avant de mourir non ? Liam fut tiré de ses pensées par la voix du jeune suspect qui venait de séparer ses cartes pour faire tomber quelque chose avant de tout remettre à sa place et ranger à nouveau le portefeuille, puis de lui déclarer que tout était à sa place avant de le remercier une nouvelle fois. Si l'agent Winchester avait été du genre à sourire, il aurait bien rigolé à ce moment, déjà parce que l'attitude de son interlocuteur montrait clairement qu'il commençait – déjà – à ne plus supporter le caractère renfrogné du militaire et ensuite parce qu'il réitérait ses excuses alors que visiblement, cette remarque au sujet de sa prudence l'avait plus agacé qu'autre chose. La nature humaine était ainsi faite qu'elle poussait les gens à se montrer faussement aimables alors qu'ils n'avaient qu'une envie, dire les quatre vérités à l'autre emmerdeur en face. Si l'inconnu le voyait déjà comme tel, Liam avait battu haut la main son record, habituellement il fallait plus de deux ou trois phrases pour provoquer l'impatience, l'agacement et finalement l'aversion à son égard, c'était un coup de maitre sans aucun doute. Souvent l'agent se demandait comment réagiraient les gens s'il savait que ça l'amusait plus que ça ne l'embêtait qu'on le trouve exécrable, et d'une désagréable compagnie, c'était sa manière d'être, sa manière de ne pas se faire oublier, parce qu'il n'y avait aucun doute que ce jeune homme ne l'aurait pas oublié de sitôt. Une manière de rester dans les mémoires ? Pas forcément, la seule manière qu'il avait trouvé d'être sans devoir se montrer coulant de sympathie.

D'ailleurs l'Américain aurait bien ajouté une petite couche en déconseillant à son interlocuteur de ranger aussi négligemment son portefeuille, mais finalement il se retint, allez savoir pourquoi. Habituellement il était du style à donner des conseils sur un ton qui provoquait l'irritation chez les autres, déjà qu'un humain, ou un mutant, avait du mal à supporter d'être commandé, du moins en général, si en plus le ton employé pour donner des ordres ou des conseils était semblable à celui de l'agent, c'était le summum. Quoi qu'il en soit, le trentenaire fut coupé dans ses pensées par la voix du jeune suspect qui reprenait la parole en lui demandant ce que c'était son métier, expliquant qu'il avait parlé d'un service, avant de se présenter comme s'appelant Larry. Tiens, surprenant, Liam aurait parié que le jeune homme allait détourner le regard et éviter soigneusement de lui parler pour ne pas renouveler l'expérience de la mauvaise humeur, mais il semblait faire un effort pour commencer la discussion, ce qui étonna sincèrement l'agent, plus habitué aux retours violents que de bonne humeur. C'était vrai qu'il avait parlé de son service, inconsciemment comme on parle de la pluie et du beau temps lorsqu'une conversation tourne en rond, mais ça donnait tout un tas de possibilités, bien que son uniforme détrompait sur l'appartenance à la police de la ville. L'agent observa un moment le jeune homme de ses yeux noirs comme s'il cherchait à sonder son esprit, puis finalement, il détourna le regard sur les traces clairs dans le bois du bar devant lui, provoquées par des années de pose de bières sans aucune douceur. La voix de l'agent se fit à nouveau entendre, toujours aussi peu aimable, professionnelle, le ton qu'il réservait pour les gens qui ne lui étaient pas intimes, en somme tout le monde, même sa mère.

« Je fais parti d'une équipe à cheval entre la police de la ville et les militaires, c'est un peu compliqué et je doute que ça vous intéresse plus amplement. »

En fait si ça se trouvait la grande passion du jeune suspect était justement les tenues des membres de l'armée, mais Liam avait posé tout seul le holà à ses explications pour éviter de trop devoir s'étendre, en effet, sa couverture était en plein changement actuellement et on lui avait déconseillé d'en parler trop amplement si jamais la question lui était posée, quelle drôle de hasard. L'inconnu qui répondait maintenant au nom de Larry s'était présenté, la bienséance aurait voulu que Liam affiche un aimable sourire avant de réplique que lui il s'appelait Liam, mais ce n'était pas son genre, il observa donc un moment de silence avant de quitter la contemplation des éraflures du bar pour reporter son regard d'ébène sur les yeux de son interlocuteur tout en reprenant d'un ton toujours aussi peu avenant, semblable aux policiers des films d'antan.

« Je suis l'agent Winchester. »

Pas de « enchanté de faire votre connaissance, comment vous-allez ? » Rien, déjà l'autre pouvait s'estimer heureux de connaître son nom de famille, habituellement il sortait aux gens qu'il pouvait se contenter de l'appeler 'inspecteur' ou 'agent' puisque c'était la manière dont les agents de police étaient appelés dans cette ville. Le serveur arriva donc enfin avec le café commandé par Liam, bien que vu la tête qu'il avait, celui-ci semblait plus être un café normal qu'un bon café noir comme l'agent Bastet avait demandé. Ce n'est pas tellement grave après tout, il avait l'habitude d'associer leur vision du café à du jus de chaussette, parce que bien qu'il aimait particulièrement le café, l'Américain était très regardant sur la qualité de ce dernier, et malheureusement dans cette ville le café était plus associable à du jus de chaussette. Après un bref moment de silence à regarder sa tasse d'un air suspect, le trentenaire quitta sa tasse du regard pour parcourir rapidement la salle de ses yeux sombres avant de terminer son inspection sur le suspect qui semblait s'être calmé, peut-être qu'est espérait faire disparaître les doutes de l'agent à son sujet par ce subterfuge ? Liam n'était pas du genre à abandonner aussi rapidement, il devait trouver un moyen de relancer la conversation pour essayer de voir si ce gamin était vraiment du type suicidaire ou simplement déprimé de la vie. Comme à son habitude, l'agent décida de se renseigner, savoir s'il avait des collègues dans le coin qui débarqueraient lorsqu'il pèterait les plombs, ou si c'était plus un solitaire, il tenta alors le coup.

« Vous êtes étudiant, vous attendez vos amis ? »

Pas très fin c'était sûr, mais les questions ce n'était pas son fort, encore moins de mimer un intérêt quelconque pour la vie d'un inconnu, déjà qu'il se fichait de la vie des gens qui étaient sensés lui être chers comme sa mère, celle d'un inconnu, c'était encore pire. Ce qu'on est pas prêt à faire pour son boulot.

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MessageSujet: Re: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptyDim 21 Nov - 18:11

Bah si, ça l'intéressait mais en général, quand les gens vous prêtaient une absence d'intérêt pour un sujet en particulier, c'était qu'eux même n'avaient pas envie de s'étendre sur le sujet. Ces mêmes gens ne se souciaient absolument pas de votre intérêt lorsqu'ils vous racontaient avec emphase une aventure plus monotone que la pluie sur les carreaux, vous réduisant ainsi à observer le temps pour ne pas mourir d'ennui. Les gens sont égoïstes, telle était la règle que Larry observait depuis 23 ans passés dans ce monde de dingue. Et en 23 ans, il ne s'en était jamais lassé. Il parvenait même à regretter qu'un inconnu aussi joyeux qu'un croque-mort n'ai pas jugé utile de lui parler de son métier qui, pourtant, ne semblait pas des plus courants. Enfin, d'un point de vue purement informel, il en avait dit assez pour convaincre Larry que ne pas avoir marché sur le pied gauche de son vis-à-vis était une bonne chose. La discipline avait parfois besoin d'une petit coup de pouce.

Lorsque Monsieur Pas-de-l'armée-mais-presque se présenta, il ne put s'empêcher de sourire franchement. La déformation professionnelle avait ses limites, et l'agent arme-à-feu n'était pas en service. Il avait donc fait le choix de mettre en évidence son titre et son nom (à l'inverse de Larry qui préférait qu'on ne s'intéresse pas à sa famille et encore moins à sa situation professionnelle), ce qui mettait une forme de distance entre lui et Larry. Il ne devait pas non plus apprécier beaucoup sa compagnie, et le jeune paranoïaque en était relativement content. Peut être pas ravi, peu de gens aimant remarquer qu'on cherche à les éloigner, mais satisfait dans la mesure ou il n'avait aucune envie de se rapprocher de cet homme ou, pire, de se trouver des points communs avec lui. Le cauchemar. En même temps, son interlocuteur étant aussi amical et chaleureux qu'un corbillard, il pouvait sans doute être avenant, voir sympathique avec lui sans risquer de provoquer une once de réaction humaine, hormis peut être de l'agacement. Et encore il faudrait qu'il y arrive, et il n'était pas sûr que cela en vaille la peine.

... En fait si, ça en valait la peine. Il n'avait aucune envie de voir le bonhomme s'éterniser. Surtout après la question qu'il venait de poser. Au ton de la question, il avait l'impression d'être une graine de terroriste risquant à tout moment de perpétrer un attentat-suicide avec quelques timbrés aussi allumés que lui. Ou alors un intrigant qui voudrait instaurer une monarchie. Ou un prostitué. Ou n'importe quelle fadaise du même moule, il n'allait pas non plus faire la liste de tous les trucs louches qui lui passaient par la tête, d'autant que ça risquait de prendre du temps en qu'elle ne serait jamais terminée. Au moins maintenant il envisageait une raison à la présence persistante de Winchester: il le soupçonnait. De quoi, là n'était pas la question. Se savoir soupçonné était suffisamment risible en soi. Il se demandait comment le détromper quand il se rappela une donnée de l'équation: il ne l'aimait pas, il n'avait pas à lui faire gagner du temps. Surtout s'il n'était "pas en service" comme il disait. D'autant qu'il doutait d'être cru s'il annonçait ne pas avoir l'intention de poser d'explosifs dans les heures ni les jours ou même les mois à venir.

- " Oh j'ai arrêté les études depuis un bon moment, ça me déprimait. "

En fait, ça l'intéressait. C'était juste son rôle officieux de nounou du petit génie de la famille qui l'agaçait. Et il n'avait pas envie d'une diplôme qui lui garantirait gloire, honneur, et statut social. Il voulait juste un job peinard et pour ça il valait mieux ne pas exhiber des références vous certifiant apte à diriger le pays ou, pire, à sauver l'humanité par la médecine, l'économie ou le droit. L'art pouvait passer à la rigueur, mais il n'avait pas le moindre talent pour lui ouvrir cette carrière: ses dessins ressemblaient à des cartes routières anciennes et constellées de tâches diverses et variées, sa musique à un crissement de pneu et ses textes à des déclarations d'impôts. Ses parents l'avaient essayé à l'aquarelle, au crayon, au banjo, à la cornemuse, à l'écriture, et même à la sculpture sans succès, alors il ne risquait pas de se découvrir de vocation artistique avant longtemps. Mais tout ça, l'Autre s'en fichait probablement, et puis... Larry avait décidé de jouer un peu avec les mots, pour voir.

- " Et non je n'attends personne, les gens que j'apprécie n'aiment pas cet endroit. Et les gens qui aiment cet endroit ne m'apprécient pas en général: il paraît que je dérange."

Bon, ça c'avait été vrai, au début. Il aurait préféré dire quelque chose de résolument faux mais il n'avait pas envie de prétendre n'avoir pour ami que les autres fidèles de sa secte préférée juste pour que l'agent Smile ait l'illusion de servir à quelque chose. Se faire passer pour un illuminé était facile, mais cesser de passer pour un illuminé était une autre paire de manches et il avait envie de bâiller rien qu'à l'idée de devoir justifier sa santé mentale. A moins qu'il ne la justifie pas. Après tout, il ne connaissait personne ici. Les gens avaient l'habitude de le voir là, maintenant, et personne ne se souciait de qui il était. Il pourrait revenir. Une simple question: êtes-vous croyant? ... Non, il n'avait pas le courage. Et puis même si les gens se fichaient qu'il soit fou, il n'aurait plus envie de revenir en sachant que les gens le considéraient comme tel. Il devrait donc supporter l'agent voici-une-corde jusqu'à ce que ce dernier réalise l'absence de problème. D'ici là... Larry pouvait toujours tester ses limites. Il posa définitivement son verre sur la table et se tourna bien face de Winchester premier du nom.

- "J'ai envie de vous appeler Win, je suppose que vous n'êtes pas d'accord?"

Objectif départ. D'habitude, il lui suffisait de se montrer très familier pour se débarrasser de la plupart des importuns mais quelque chose chez celui ci lui disait qu'il ne suffirait pas de lui rouler une pelle pour qu'il s'enfuie en courant. Quant à lui marcher sur le pied... Il en avait toujours envie, mais maintenant qu'il savait que l'Autre était presque flic... Et puis, il était peut-être amorphe au point de rester quand même en lui faisant un cour de bonne manière ou dans le premier cas en lui signalant de façon très concise son hétérosexualité. Ou juste en lui grommelant "pas intéressé". Même après l'avoir entendu aligner des phrases complètes il continuait de l'envisager comme un ours ronchon. Bref, mieux valait oublier cette idée et se limiter aux mots. Son emploi par exemple, puisqu'il n'avait pas envie d'en parler.

- "J'ai pas bien compris votre métier, Win : vous n'êtes ni aux ordres de l'armée ni à ceux de la police mais vous appartenez aux deux? Donc votre uniforme... c'est un mélange des deux ou c'est un original? Parce que je connais les uniformes de l'armée et de la police et celui-là il a autre chose, il est pas juste disciplinaire. Je saurais pas dire ce qu'il a en plus exactement mais il est flippant en fait..."

Ça lui avait échappé, il n'aurait pas dû partir sur l'uniforme. En même temps, ça l'agaçait de ne pas en reconnaître les codes et il n'aimait pas les uniformes qu'il ne connaissait pas. Autant l'armée et la police étaient plus ou moins identifiés comme "gentils" supposés protéger la population, autant toute autre forme de discipline vestimentaire lui donnait envie d'hurler à la dictature et de prendre un feutre pour personnaliser l'ensemble. Il n'avait pas envie d'écrire sur celui de Win, juste de s'enfuir en courant et de scander des slogans anti-conformistes. Oh, et il avait envie de faire réagir Win aussi: les blocs de marbre l'avaient toujours poussés à vouloir faire des grimaces. Mais en tant qu'adulte responsable, il était sensé faire preuve de plus de prudence, d'autant que cet uniforme le faisait vraiment flipper. Si Winchester pouvait juste partir, il serait content, mais il craignait que ça ne soit pas si simple.

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Liam Winchester

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MessageSujet: Re: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptyLun 22 Nov - 11:33

Ce gamin était vraiment bizarre, il avait une manière d'agir qui laissait penser à l'agent qu'il n'était pas forcément très clair, encore une fois l'idée qu'on puisse boire une bière à un autre moment qu'en fin de journée lui semblait étrange. Certes, il avait des gènes Irlandais qui devaient logiquement pousser à la consommation d'alcool, du moins c'était ce qu'on lui disait toujours à l'école de police lorsqu'il refusait un verre parce qu'il était « en service », mais Liam doutait tout simplement que ça soit lié. Sans compter que depuis sa plus tendre enfance, il s'évertuait à cacher les origines de sa mère, comme s'il était honteux de devoir avouer qu'il n'était pas à 100% Américain comme il lui plaisait qu'on le croit. Pourquoi ? Aucune idée, tout simplement parce que le fait d'être originaire de ce pays lui semblait plus intéressant que d'être un bâtard de plusieurs pays, de toute manière il y avait belle lurette que l'agent Apocalypto avait cessé d'essayer de comprendre certaines de ses habitudes. Quoi qu'il en soit, pour en revenir à la pensée qui l'avait menée à ses origines, l'agent Winchester ne pouvait tout simplement pas imaginer boire une bière dans la semaine, au cas où on l'appellerait pour une intervention, et vu qu'il n'avait pas eu de weekend depuis longtemps, autant dire qu'il n'avait plus bu d'alcool depuis un moment. Ça ne lui manquait pas spécialement, et bien qu'il la tenait plutôt bien, ce n'était pas le type d'homme à boire pour boire. Le point particulier de la manière de penser du Bastet était surtout que lorsqu'il jugeait quelque chose « mauvais », toute personne qui faisait justement cette chose lui apparaissait comme mauvaise, ou alors inconsciente. Par la force des choses, il avait fini par penser que l'alcool n'était pas une très bonne chose, dans ses années de police il avait vu un paquet de maris bourrés battre leur femme, rien de très glorieux.

Le prénommé Larry répondit alors, lui déclarant qu'il avait arrêté les études parce que ça le déprimait, ce qui lui valu un regard neutre, mais insistant, de la part de l'ancien policier face à lui. Celui-ci était partit sur son idée que le gamin avait l'air un peu suspect, il n'en fallait pas plus à un homme comme Liam pour avoir des doutes, et décider de passer sa journée de libre à surveiller le suspect. Enfin sa journée, il ne comptait pas vraiment rester là indéfiniment, en fait s'il n'avait pas trouvé l'attitude de son interlocuteur étrange, ça ferait un moment qu'il aurait tourné les talons pour s'en aller, et ce n'était certainement pas le propriétaire du portefeuille désordonné qui s'en serait plaint. En réalité, si l'agent Bastet était du genre à aimer embêter pour embêter, il aurait pu rester en compagnie de son suspect juste pour l'agacer, mais Liam était le type de personne qui avait un donc naturel pour provoquer l'agacement et l'irritation chez les gens en étant simplement lui-même. Certains étaient doués pour le dessin, d'autres pour l'écriture, et bien lui c'était pour être insupportable. Il suffisait qu'il ouvre la bouche pour dire quelque chose et les autres levaient les yeux au ciel avant de se montrer désagréables avec lui, des fois il arrivait même à provoquer ce genre de réaction en restant silencieux, mais c'était nettement plus dur. Mai foi, il fallait le prendre à la rigolade, des fois ça l'agaçait lui-même de se trimballer une telle réputation, il lui était arrivé de se demander que si on se montrait aimable et faux-cul avec les gens en leur souriant alors qu'on ne pouvait pas les blairer, tout ne serait pas plus simple, mais il en était venu à dire qu'il aimait trop se solitude pour risquer d'être aimable. La réponse du suspect ne tarda pas, il déclara qu'il n'attendait personne et que les gens qu'il aimait n'appréciaient pas ce genre d'endroit, et que les gens qui aimaient cet endroit ne l'aimait pas lui. Très simple, CQFD en gros.

Liam fut tenté de lui dire qu'il n'aimait pas l'endroit et que pourtant il ne ressentait aucune affection pour lui, mais il se retint à la dernière minute, et attrapa sa tasse de café pour boire une gorgée, inutile de provoquer ouvertement quelqu'un s'il pouvait rester silencieux non ? Son appréhension avait été justifiée, le breuvage était tout simplement écœurant, mais son éducation le poussait à continuer à boire « on ne laisse jamais de restes » qu'elle disait sa mère, et elle n'avait pas tord pour une fois. Puis vint la phrase qui sonna désagréablement aux oreilles de l'ancien policier alors que le buveur de bière lui annonçait qu'il avait envie de l'appeler Win bien qu'il supposait que Liam n'était pas d'accord. Tout juste gamin, alors mets la en veilleuse sur les surnoms, l'agent détestait qu'on lui trouve des surnoms, c'était synonyme de proximité et d'affection, et Liam faisait tout son possible pour imposer de la distance dès qu'il pouvait. Le son de la voix du jeune homme se fit à nouveau entendre alors qu'il disait ne pas avoir comprit son métier, puis il aborda le sujet de l'uniforme en lui disant qu'il le trouvait étranger et « flippant » pour reprendre le terme. Un bref sourire passa sur les lèvres bien ourlées du militaire, trop furtif pour qu'on le perçoive, mais qui montrait clairement l'amusement que provoquait ne telle question. Reposant sa tasse à la mixture infâme, l'agent Apocalypto reprit la parole à son tour d'un ton toujours aussi peu avenant.

« Déjà pour débuter, je n'aime pas les surnoms, alors je ne suis pas d'accord comme vous dites, évitez donc ce genre d'appellation avec les gens que vous ne connaissez pas. Il recommençait à lui faire la leçon, c'était plus fort que lui, comme une seconde nature, sa mère lui disait souvent qu'il ferait un bon professeur, seulement il détestait les gens, ça posait un léger soucis. Et que connaissez-vous des uniformes ? Vous êtes un habitué des postes de police ou de l'armée ? Et qu'est-ce qui vous fait exactement... « Flipper », dans cet uniforme ? »

Il n'avait pas répondu à la question posée, esquivant habillement en posant à son tour des questions, c'était sa technique lorsqu'on commençait à lui poser des questions qu'il n'avait pas envie d'éclairer. L'agent promena une nouvelle fois son regard autour de lui, puis posa les yeux sur ce qu'il cherchait, une vignette qui représentait une cigarette, elle était barrée en ce qui concernait la salle, mais exempte d'interdiction pour le bar, comme si la fumée allait se contenter de rester au même endroit, c'était totalement stupide. Mais tant mieux, Liam glissa une main vers sa poitrine, tâtant les poches pour ouvrir la première qu'il toucha et en tirer un paquet de cigarette, son uniforme était rangé à la perfection et il savait ce que chaque poche contenait. Après l'avoir ouvert, il tira un des tube de tabac, son attention orienter sur ce dernier, avant de reporter son regard noir comme la nuit en direction du jeune homme toujours devant sa bière, et qui semblait prendre un malin plaisir à lui poser des questions.

« Et que genre de personnes appréciez-vous ? J'ai du mal à comprendre que vous vous rendiez dans un endroit que ni vous, ni vos amis n'aimiez, et que les gens qui ne vous supportent pas affectionnent. C'est de la provocation ouverte, ce n'est pas conseillé lorsqu'on est seul. Le regard noir du policer accrocha un moment celui de son interlocuteur avant de revenir sur sa tasse alors qu'il continuait. Et qu'est-ce que vous faites alors, si vous n'êtes pas étudiant, habituellement les gens normaux travaillent à cette heure de la journée. »

Il retomba dans le silence avant de remettre sa main dans sa poche pour en tirer un zippo avec lequel il alluma la cigarette qu'il venait de placer entre ses lèvres. Le barman lui jeta un coup d'œil avant d'apporter un cendrier qui se trouvait devant le jeune homme, et Liam le remercia d'un signe de la tête et d'un grommellement qui devait signifier « merci ». Après quelques secondes de silence alors que le suspect n'avait pas encore reprit la parole, l'agent lâcha une dernière phrase à son attention.

« Et quel genre de personne ne vous aiment pas, les anti-mutant ? »

Ça avait le mérite d'être clair, Liam demandait clairement à son interlocuteur s'il était mutant ou non, ou tout simplement s'il aidait les mutants, à ses yeux c'était du pareil au même de toute manière. Un humain qui aidait les mutants ne valait pas mieux que ces derniers.

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MessageSujet: Re: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptySam 27 Nov - 22:13

Larry aurait été surpris, et même inquiet si Winchester avait déclaré être un fan inconditionnel des surnoms improvisés. Il n'aurait eu qu'à ajouter qu'il en aimerait bien un autre pour le faire définitivement fuir. Mais heureusement, ses pronostics s'étaient avérés exacts. Il détestait ça. Tant mieux. Il ne cherchait pas vraiment à lui être agréable, alors il n'allait pas se coucher à ses pieds et obéir servilement à ses ordres, fussent-ils logiques et exigibles de tout citoyen bien élevé. En plus, il continuait à l'agresser verbalement en lui demandant d'où il connaissait les uniformes et ce qui lui faisait peur dans le sien.

Par contre, il ne lui laissa pas le temps de répondre qu'il avait étudié les codes sociaux disciplinaires en guise d'exemple pour les sociétés autarciques: il partit immédiatement sur un autre grief à son égard sans lui laisser le temps de se justifier. Larry n'aurait pourtant vu aucun inconvénient à expliquer en long, en large et en travers pourquoi son petit frère était responsables des consignes durant lesquelles il avait travaillé l'exposé sur les sous-cultures, celui sur les sociétés autonomes et celui sur la discipline dans les sociétés (ce qui lui avait certes valu de très bonnes notes mais également beaucoup de temps libre en moins). Ni à lui expliquer en quoi la combinaison de différents codes disciplinaires donnait lieu à une impression de psychorigidité plutôt frappante.

Cela ne l'aurait pas non plus dérangé de clamer haut et fort qu'il aimait contrairement à ses amis le rose, les superstitions, et les endroits glauques. Et ce même si les gens ayant des goûts similaires n'étaient pas ses amis: il aurait été ravi de démontrer qu'on pouvait s'épanouir dans les recoins sombres et se lier d'amitié avec des froussards. Il n'y avait aucune provocation là-dedans: d'ailleurs les habitués du bar commençaient à le tolérer. Ce que l'agent zélé ne pouvait pas savoir. Seulement, encore une fois, Larry ouvrit la bouche pour la refermer illico en voyant monsieur-je-sais-tout-mieux-que-tout-le-monde-et-vous-ne-me-ferez-pas-changer-d'avis reprendre la liste de ses chefs d'accusation.

Apparemment, il était sensé travailler aujourd'hui. Étrangement, on ne l'avait pas mis au courant. A moins d'une panne de réseau, il n'y avait pourtant aucune raison pour que son cher patron ne l'informe pas s'il devait rappliquer dans la minute pour une raison X ou même sans raison. Et encore, il était certain que même la destruction totale de tous les satellites existants et du réseau internet en lui même ainsi que des centres de la téléphonie fixe comme mobile n'empêcheraient pas ce dernier de lui coller des heures supplémentaires en urgence. Quand il en parlait à quelqu'un, il devait toujours préciser qu'il n'était pas médecin, ni quoi que ce soit d'aussi passionnant ou primordial. Il était juste traducteur, et de commerce pas de diplomatie. Bref, si sa présence avait été requise pour de la paperasse ou de la parlote, il l'aurait forcément su.

Évidemment, il se doutait que Winchester ne s'en souciait pas afin de lui éviter un blâme pour absence injustifiée à son travail. Il voulait probablement juste vérifier qu'il en avait un et n'était pas un misérable chômeur, ou pire un vagabond, en passe de se reconvertir dans le braquage de banques ou le proxénétisme. Cette façon de faire lui donnait envie de vomir et, pour cette fois, il n'ouvrit même pas la bouche pour répondre avant que son détracteur ne poursuive son procès anticipé.

Procès qu'il décida de finir par la polémique mutante. Larry attendit une ou deux secondes pour être sûr mais non, il avait bel et bien fini cette fois. Pas trop tôt d'ailleurs. Il cessa immédiatement de faire la gueule quand il réalisa pleinement la question sous-jacente. Il voulait savoir s'il était mutant? S'il les détestait? S'il les appréciait? Manque de bol, c'était justement le type de question auxquelles il refusait de répondre. Et comme il savait d'expérience que le mutisme ne suffisait pas, il avait appris à devenir subitement niais et désinformé quand le sujet était abordé.

- « Connais pas. Qui que soient ces gens, ils sont visiblement moins intéressés par moi que vous ne l'êtes. Vous savez que c'est trèès impoli d'être aussi curieux, Win? Je vais finir par croire que vous êtes intéressé... Et puis quoi, vous allez me passer les menottes si je vous dis que je me prostitue? Que je travaille quand je veux? Que mes amis préfèrent les hôtels avec des couleurs vives? »

Il tendit les poings devant lui avec la moue d'un enfant qui fait un caprice. Oui, il tentait le diable. Oui, l'agent Winchester avait sans doute effectivement des menottes disponibles et n'hésiterait probablement pas à s'en servir s'il croyait qu'un seul mot de ce que racontait le jeune homme était vrai. Mais de toutes façons il s'en fichait. Il ne travaillerait pas avant deux jours, et ses élèves étaient habitués à ce qu'il ne soit pas disponible certains soirs de façon aléatoire "cause travail". Il pouvait donc tout à fait se permettre un léger détour par le commissariat, ou la caserne, ou n'importe quoi d'autre puisqu'il n'était ni flic ni soldat. De toutes façons, il finirait par en sortir puisqu'il n'était coupable de rien. Il remit donc ses poignets à leur place initiale et continua sur sa lancée.

- "Si je vous dit que je connais très bien l'uniforme, Winnie, parce que mes amis m'ont appris à fuir celui de la police et à suivre celui de l'armée, est-ce que vous me direz enfin d'où vient le vôtre? Qu'est-ce que vous allez faire, Winchester? Appeler un méchant mutant pour m'apprendre à me taire? Vous n'êtes pas responsable de moi, Win, rien de tout ça ne vous regarde. D'ailleurs je trinque à votre indiscrétion, qui est si flagrante qu'elle mérite une forme de reconnaissance."

Il avait prononcé la dernière phrase suffisamment fort pour que tout le monde l'entende. Ou comment réaliser ses caprices envers et contre tout, à commencer par sa propre prudence. Il avait fait le choix en entrant de ne pas se faire plus remarquer que d'habitude et il profitait du moindre prétexte pour faire exactement le contraire, comme l'aurait fait n'importe quel gamin. Comme l'auraient probablement fait ses élèves, quoi qu'avec peut être un peu plus de discernement: il n'y avait que lui pour être aussi irresponsable et imprudent. Lui et son frère.

Oui, son frère aurait sûrement fait la même chose. La même chose en pire. Il n'était pas certain que ce soit possible, mais son frère aurait trouvé un moyen: il avait un tel don pour se mettre dans les ennuis que l'aîné de la famille (lui) était incapable de prévoir ses prochaines frasques. Tout juste parvenait-il à lui éviter le pire in-extrémis. Enfin, quand il était là. Depuis le temps, le petiot avait certainement eu un tas d'autres ennuis dont personne ne l'avait tiré; pendant ce temps là son sauveur attitré était en train de suivre à son tour la voie de l'inconsciente irrévérence, et de la prudence muselée.

Non, il n'allait pas devenir nostalgique quand même. Son frangin méritait amplement chaque tuile qui lui tombait sur le crâne, et lui ne suivait absolument pas les principes de ce dernier. Il suivait simplement ses propres lubies, et avait décidé que son interlocuteur ne méritait ni son respect, ni sa franchise, ni la conciliante gentillesse dont il aurait fait preuve dans d'autres circonstances et dans un autre espace-temps, voir même une autre dimension. Il ne voulait pas être sympathique, ni indifférent. Il ne voulait même pas arborer le sourire niais de l'aimable garçon qui ne comprend pas qu'on le méprise ou qui trouve cela normal. Tout ça, c'était bon pour le travail. En cet instant précis, s'il souriait, c'était par insolence et si son ton était presque aimable c'était parce qu'il ne voulait pas être le premier à s'énerver ouvertement. Il se comportait comme un adolescent en pleine rébellion existentielle, mais ça n'avait aucune importance. L'important, c'était que l'Autre finisse par partir, ou par s'énerver, ou n'importe quoi pourvu que lui n'ait plus à contempler son air condescendant et ses sermons de pacotille.

- "Au fait, vous me posez beaucoup de question mais je m'aperçois que je ne vous en ai posé qu'une seule... Je ne vous ai pas demandé pourquoi vous n'étiez pas en service aujourd'hui, ni si vous aimiez la framboise, ni si vous appréciez ce bar, ni ce qui vous a pris de commander un café dans ce bar, ni pourquoi vous restez avec moi vu que mon charme n'a pas l'air de vous faire d'effet, ni même la couleur de vos chaussettes..." Il marqua une pause. "Maintenant, je vous le demande."

Et dire qu'à la base, il voulait juste changer de sujet.

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Liam Winchester

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MessageSujet: Re: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptyLun 29 Nov - 14:05

Le jeune homme se montrait irritant au possible, et l'espace d'une seconde l'agent Winchester se demanda s'il n'était pas tout simplement en train d'être le dindon de la farce en se trouvant prit malgré lui dans une blague télévisée ou un truc du genre. Mais il chassa vite l'idée sachant que ce n'était normalement pas le genre de choses qu'on faisait à un homme en uniforme comme lui, même pour quelqu'un qui n'était pas en service, et puis après tout le portefeuille avait réellement l'air d'être tombé de lui-même et non d'avoir été jeté pour de faux. L'expression de l'agent resta complètement neutre alors qu'il portait son attention le loustic qui venait de prendre la parole pour lui déclarer qu'il ne connaissait pas les mutants, la bonne blague, tout le monde savait ce que c'était, il se foutait de lui voilà tout, et ce n'était pas pour améliorer l'humeur de l'agent. Celui-ci écouta néanmoins la suite de la réplique du suspect, pensant qu'il ne faisait que perdre son temps mais après toit, que pouvait-il faire d'autre ? Il lui raconta donc que les mutants étaient moins intéressés par lui que Liam ne l'était avant de lui déclarer que c'était impoli de se montrer aussi curieux. Le gamin avança ensuite l'idée qu'il puisse être intéressé, mais intéressé par quoi . L'esprit cartésien de l'agent ne lui permettait pas de comprendre le sens de cette déclaration et il ne s'y attarda guère, préférant passer à la suite sans se donner un mal de tête pour comprendre une phrase étrange prononcée par un gars visiblement louche.

Larry, puisque c'était son nom, lui demanda s'il allait lui passer les menottes s'il avouait se prostituer avant de proposer quelques autres suggestions qui signifiaient simplement qu'il avait des mœurs légères, ce qui ne surprenait pas du tout l'homme stoïque face à lui. Alors que le jeune homme tendait les mains devant lui comme pour inviter l'agent à lui passer les menottes, le concerné ne lui décrocha qu'un regard noir exempt de toute parole, il avait des menottes bien sûr, Liam en portait toujours sur lui au cas où il coinçait un mutant récalcitrant, mais il n'était plus policier et par conséquent ce n'était plus son rôle d'arrêter les personnes louches, même si celui-ci en tenait visiblement une bonne couche. A la rigueur il pourrait appeler d'anciens collègues et leur coller le jeune loustic dans les pattes, mais c'était beaucoup de tracas pour pas grand chose, et l'agent Baste préféra donc l'ignorer et détourner le regard pour le planter sur la tasse qui lui faisait face, sans pour autant y toucher. Mais voilà qu'il reprenait la parole, l'imitant d'un coté puisque l'américain s'était aussi montré assez bavard avant, et il déclara connaître les uniformes parce que ses amis lui avaient appris à fuir celui et de la police et suivre celui de l'armée. Plutôt bizarre comme déclaration, sans compter qu'il s'obstinait avec son surnom débile qui ne donnait qu'une envie à l'agent : de lui coller une bonne correction. Mais il avait acquis une certaine maitrise avec le temps pendant ses années dans la police, pouvant supporter tout ce qu'un suspect lui disait sans broncher, et éclater soudain sans raison, le coté Irlandais qu'elle disait sa mère, Irlandais mon cul.

L'autre persista dans le concours du plus chiant en lui demandant ce qu'il comptait faire, appeler un mutant pour le faire taire et lui déclarant qu'il n'était pas responsable de lui, et que par conséquent Liam ne pouvait rien dire. C'était sûr, mais il était mandaté par l'état et pouvait lui fermer sa grande gueule s'il en avait le besoin, insulte à agent et au trou pour un moment, sans compter qu'il avait le témoignage du barman qui suivait leur échange en décrochant un regard désapprobateur au jeune homme. Ce dernier déclara qu'il trinquait à l'indiscrétion de son vis-à-vis qui était plus que flagrante et qui méritait une reconnaissance, s'il le disait, le fait qu'il le hurle ne changerait rien, il avait le droit de lui demander la couleur de son caleçon s'il voulait, le badge qui portait à la poitrine lui en donnait le droit. Mais ce n'était certainement que ce que l'autre attendait, Liam n'allait donc pas céder, à vouloir l'énerver, il finissait pas faire le contraire de ce qu'on attendait de lui, esprit contradictoire un jour, esprit contradictoire toujours. Rien que pour faire chier l'autre, l'agent Winchester avait décidé de ne pas s'énerver, même si le gamin utilisait un ton avenant et affichait un sourire qui invitait à la violence. Sa voix s'éleva une nouvelle fois alors que l'autre lui disait qu'il posait beaucoup de question mais que lui-même n'en avait posé aucune. Il expliqua qu'il n'avait pas demandé pourquoi il n'était pas en service, s'il aimait un certain fruit rouge (qui se trouvait justement être la seule chose que Liam aimait, drôle de hasard), et tout un tas d'autre chose aussi inutile que saugrenue, puis il conclut après une légère pause en lui disant que désormais il lui demandait. S'il attendait réellement une réponse, il serait déçu. L'agent resta un moment silence avant de finalement se décider à répondre dans l'ordre et avec une patience exagérée.

« Vous ne connaissez pas les mutants ? Première nouvelle, vous devez être le seul être humain au monde à ignorer la signification de ce mot je crois. C'était ironique, il savait bien que ce n'était pas là le sens de la réponse de Larry, mais s'il voulait jouer les idiots, Liam ne s'en priverait pas. La curiosité dans mon cas est qualifiable de conscience professionnelle, nous ne sommes donc pas en accord sur ce point, et qui plus est, je vous l'ai dit, je ne suis pas policier, ce n'est donc pas à moi de vous arrêter. »

Belle conclusion pour expliquer qu'il ne comptait pas faire ce qu'il lui disait et pour mettre les points sur les « I », bien que l'autre devait totalement se moquer de savoir ce qu'il pensait de tout cela, c'était histoire de montrer qu'il était aussi stoïque qu'une statue et rigide que n'importe quel policier. En somme, que les déclarations de l'autre n'allaient pas le perturber ou le faire sortir de ses gongs. Il prenait tout au pied de la lettre en tant normal, mais là c'était encore plus accentué. L'agent n'avait pas relevé le coup de « l'intéressé » bien entendu.

« Fuir l'uniforme de la police c'est que vos amis n'ont ps la conscience tranquille, sans compter que je ne vois pas pourquoi il faut suivre celui de l'armée dans ce cas. Ensuite je réitère ma réponse, je ne compte pas vous arrêter, et je n'ai besoin de l'air de personne. Un nouveau et bref moment de silence alors qu'il regardait toujours son interlocuteur, puis il reprit. Pour conclure, je pose beaucoup de questions, conscience professionnelle, mais de votre coté vous n'y répondez pas beaucoup non plus, vous n'avez pas la conscience tranquille ? Légère pause. Et on ne vous a jamais dit que c'est très impoli d'être aussi curieux ? »

Il faisait écho aux propres paroles de l'intéressé, technique habituelle de poser des questions lorsqu'on ne voulait pas y répondre, et pour le moment dans leur comportement ils recensaient un bon nombre de questions mais seulement très peu de réponses. Encore une fois, l'agent avait très volontairement esquivé, ou plutôt ignoré, le fait que l'autre parle de son charme qui ne faisait pas d'effet, l'esprit fermé de Liam n'identifiait pas la signification de ces paroles et il ne s'y attardait donc nullement. Après un bref instant de silence, il se décida finalement à reprendre la parole.

« Puis comme vous l'avez dit, vous n'êtes nullement un habitué de ce bar, je ne vois donc pas pour quelle raison cela vous embêterait que j'y reste, si vous ne désirez pas me parler, rien ne vous y oblige, il suffit d'ignorer mes réponses. J'en déduis donc que vous avez aussi une raison de persister à me répondre, mais elle n'est nullement professionnelle comme la mienne. C'est donc que vous cherchez simplement à vous mettre quelqu'un à dos pour une raison que j'ignore, mais ne comptez pas sur moi pour m'énerver et jouer ce rôle. J'en ai connu des pires que vous. »

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MessageSujet: Re: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptyDim 12 Déc - 13:37

Allons, il devait bien y avoir quelques personnes à ne pas être au courant. Des exilés, ayant autre chose à faire que se casser la tête sur des problèmes philosophiques ou de sécurité nationale par exemple, ou bien tout simplement des gens qui s'en fichaient. En plus, il n'avait pas dit qu'il ne connaissait pas la signification du mot "mutant". Il était juste sensé ne pas être au courant de la polémique mutante, c'est à dire en premier lieu que les mutants existent réellement et en second lieu que personne ne peut les voir en peinture. Mais bien sûûr tout çââ passait au-dessus de la caboche de Winchester! Il fallait que môssieur s'en tiennent aux mots. Évidemment, Larry l'avait cherché puisqu'il avait été le premier à prendre au pied de la lettre les propos de son vis-à-vis de façon purement mesquine. Mais les valeurs disciplinaires n'incluaient-elles pas le sang-froid? La retenue? Le stoïcisme? Larry était déçu. Où allait le monde s'il suffisait de si peu pour briser les nerfs d'un brave petit soldat?

Petit soldat qui, pour être sage, n'en avait pas moins une définition de la curiosité et surtout une façon de la justifier très personnelle. La conscience professionnelle. Parfaitement, la conscience professionnelle. alors qu'il n'était pas en service. Bien sûr, dans cette optique, c'était lui qui était trop curieux et qui en plus bénéficiait de la double damnation pour n'avoir pas satisfait en temps et en heure la "conscience professionnelle" de môssieur Winchester-qui-n'est-pas-en-service-mais-se-permet-quand-même-de-fouiner-dans-les-affaires-des-autres. Larry aurait sans doute du paraître fier et honorer de faire l'objet de l'intérêt d'un tel personnage. Il aurait du être ravi d'apporter à cet agent Winchester les informations qu'il réclamait. Mais il ne l'était pas.

En plus, ce dernier venait de mettre le doigt sur un problème assez ennuyeux : Larry avait fait l'erreur de se présenter comme un petit nouveau dans ce bar et Win-Qu'est-Ce-Qu'elle-A-Ma-Gueule s'était servi de ce détail pour arguer qu'il y avait plus sa place que lui. Et bien sûr Larry ne pouvait en aucun cas lui signaler que c'était la première fois que lui même mettait les pieds ici sans avouer indirectement qu'il lui avait raconté des balivernes. Il s'en serait collé des baffes. Et pour en rajouter encore un peu, parce que la poison n'est jamais aussi agréable à ingérer que lorsqu'il est concentré, cette inadvertance lui valut une théorie supplémentaire selon laquelle il cherchait quelqu'un avec qui se battre. Très sérieusement, il précisa même qu'il ne rentrerait pas dans son jeu et avait connu pire.

Là, on entendit un grand éclat de rire. Pas venant de Larry mais du barman: Larry lui riait intérieurement à l'idée d'avoir réussi à énerver son interlocuteur. Tout le reste était faux puisqu'il n'avait pas moindre intention de provoquer une bagarre ou il serait certain de perdre. Il avait peut être une once de masochisme mais ce n'était pas suffisant pour planifier un moyen de se faire tabasser par un agent d'on ne sait quel service, fut-il canon. Pendant ce temps, puisqu'il avait renoncé à rétorquer quoi que ce soit à la thèse vous-n'êtes-pas-à-votre-place de môssieur winchester (sa majuscule soit à jamais effacée des registres) en raison du danger que cela représentait pour ses mensonges précédents, il était inévitable que quelqu'un s'en mêle. en l'occurrence, le barman, plié de rire.

- "Plus casse-pieds que l'petiot? Sûr que vous trouverez pas : ce gamin énerve comme il respire! Presque tout le monde ici l'a déjà cogné une ou deux fois, moi compris, et ça l'arrête pas."
- "Merci pour la publicité, andouille!"

S'il y avait eu le moindre doute quant à la véracité des propos de barman (qu'il perde ses cheveux un à un en l'espace de vingt-quatre heures), la réponse naturelle et involontaire de Larry confirma mieux qu'un certificat d'authenticité leur valeur. On ne pouvait pas dire qu'il connaissait vraiment ces gens. Au départ, il était resté là sans déranger personne. Puis il s'était habitué à leur présence et avait commencé à les critiquer. Et chaque fois il s'était pris des baffes, pour ne pas faire le résumé des vengeances de ses co-squatteurs-de-bar. Une étape plus tard, il étaient immunisés contre ses sarcasmes et levaient simplement les yeux aux ciel lorsqu'il décidait de mettre son grain de sel dans une discussion. Bref, ils le toléraient. Il y eut un court silence suite à cet incident.

Puis, il décida de reprendre la discussion là où elle s'était arrêtée. Après tout môssieur winchester voulait des réponses, non? Hé bien il allait répondre. C'était la meilleure chose à faire pour éviter la demande d'explications qui n'allait pas tarder. Restait à trouver un moyen pour qu'ensuite il ne puisse plus répliquer. Enfin, pour le moment il fallait reprendre le fil. La dernière chose dont monsieur-café-noir ait parlé, c'était du problème mutant s'il se souvenait bien. autant reprendre ce sujet là.

- Je comprend plutôt bien le mot "mutant", ce que je ne comprend pas c'est pourquoi des gens s'opposeraient, puisque c'est bien l'idée du préfixe "anti", à des créatures de science-fiction. J'ai été à l'école vous savez, et on m'a appris à faire la différence entre les rêves, ou les cauchemars, et la réalité. Il est impossible pour les humains d'avoir des super-pouvoirs parce que ça impliquerait des manipulations très complexes sur leur corps et que de telles manipulations sont interdites par l'éthique de la science et la morale humaine en général. On ne torture pas les êtres humains, qu'ils aient ou non le profil pour devenir de parfaites petites armes intelligentes comme en rêvent certains chefs d'état. Du coup, je ne comprend pas votre question : les gens qui ne m'apprécient pas sont simplement mes voisins, parce qu'il m'arrivent d'écouter de la musique le soir, et mon patron parce que je ne lui suis pas tout à fait dévoué corps et âme. En même temps, je ne connais pas beaucoup de personnes dont la "conscience professionnelle" serait suffisante pour les pousser à mettre leur corps et leurs pensées à disposition de leur travail sans restriction. Ce n'est pas tout à fait compatible avec les notions de liberté, d'épanouissement professionnel, tout ça tout ça. Enfin je ne suis pas responsable des ambitions despotiques de mon patron de toutes façons, ni de qui que ce soit d'autre. Mes amis peuvent élaborer des plans pour dominer le monde, je ne vais pas les en empêcher non plus tant qu'ils me fichent la paix. D'ailleurs leur conscience se porte comme un charme, je crois qu'elle a pris goût à leur opération "chieurs de masse et fiers de l'être". Je dois avoir une mauvais influence sur eux, ou alors l'inverse. A propos, je n'ai pas l'intention de me transformer en sac de sable dans les secondes ni les minutes qui viennent. Je n'ai aucun intérêt à vous énerver, vous m'indifférez. Et comme vous valez moins que rien à mes yeux, je vais suivre votre conseil d'il y a quelques minutes et vous ignorer jusqu'à ce que vous m'accordiez la joie de vous voir quitter les lieux. Vous n'êtes pas là, vous n'existez pas. Je parle depuis plusieurs minutes à une hallucination collective du nom de Winnie et je ferais mieux d'arrêter si je ne veux pas devenir fou. "

Gagné : quoi que lui demande l'agent irascible, il pourrait désormais l'ignorer ouvertement sans même se donner la peine de se justifier. L'art du mépris et de l'indifférence, il aurait mieux fait de commencer par ça dès le début, mais il avait besoin de parler le temps de trouver une porte de sortie. Maintenant qu'il était hors de danger, il pouvait se permettre non seulement de respirer et de penser calmement, mais aussi de reporter son attention sur un moyen de gagner la partie. Il avait commencé le jeu après tout, et bien qu'il tienne le mépris en haute estime cela ne suffisait pas pour assurer une victoire réelle. Aux échecs, ça valait un pat, purement et simplement. Pas de vainqueur, pas de perdant : juste un coup qui met fin au jeu. Et il n'aimait pas ça.

- " Pendant que j'y pense, mon hallucination a commandé un café, mais elle ne peut pas le boire puisqu'elle n'est pas réelle. C'est dommage. A moins que la tasse fasse partie de l'hallucination ?"

Prenant la tasse, il la tint juste devant son propriétaire légitime, faisant semblant de ne pas le voir. Il regardait la tasse, comme pour vérifier qu'elle était bien solide et réelle. Il n'allait pas la verser sur la tête de winchester, c'eut été une provocation. Et puis il ne voulait pas se contredire. Regardant droit devant lui, c'est à dire dans la direction du désormais fantôme en uniforme, il en but le contenu et grimaça. C'était infâme.

- "Si les mutants sont des types capables de boire un truc aussi infect je m'inscris d'office, au moins on m'empoisonnera pas facilement. C'est pour la promotion de la bière et des alcools chers mais quand même!"

Maintenant, non seulement il s'était vengé du barman, mais en plus il avait triché: normalement on ne joue plus après que le pat ait été déclaré. Il n'y avait que quelques fous pour ajouter une case permettant au roi de fuir, ou pour rejouer sans permission dans le seul but de laisser le roi fuir afin de gagner réellement une bonne fois pour toutes par la suite. Rien ne garantissait qu'il n'y aurait pas de second pat, mais la tricherie en valait la peine. Une case de plus, et c'est reparti. Après tout, qui avait dit que le jeu devait n'avoir que 64 cases et que les pions devaient être égaux d'un côté comme de l'autre ?

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Liam Winchester

Liam Winchester
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Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Vide
MessageSujet: Re: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptyLun 13 Déc - 14:23

Liam en avait vraiment marre de ce petit merdeux, finalement il n'était pas suspect, il était totalement insupportable. Sur le coup, l'agent se dit qu'au final, il aurait peut-être bien du opter pour l'idée de laisser l'autre délinquant se faire la malle avec le portefeuille de l'autre, au moins il aurait évité une rencontre des plus déplaisantes, dans compter que ça aurait certainement un tant soit peu agacé le propriétaire du bien perdu. Malheureusement la bonne éducation et le respect des lois et de la justice qui se trouvaient tous les deux être surdévéloppés chez le Bastet, lui avaient de nouveau joué un sale tour, une fois de plus comme si ça changeait. Combien de fois l'ancien policier avait-il eu l'occasion de tomber sur des crétins ou des allumeuses en leur rendant quelque chose qu'ils ou elles avaient égaré, voir simplement en leur portant secours lorsqu'il était encore de corvée de contraventions au début de son travail dans la police. Quoi qu'il en soit, tout cela n'était pas réellement motivant, le trentenaire commençait à se demander s'il ne ferait pas mieux de s'en aller, mais au final, Liam voyait cela comme une capitulation, l'envie de son interlocuteur de le voir partir se faisait si présente que par pur esprit de contradiction, le militaire avait envie de faire le contraire. Contrariété quand tu nous tiens, s'il devait encore endurer l'effronterie claire et on ne peut plus poussée de l'autre idiot pour ça, il y avait de quoi se poser des questions. Mais bien entendu, l'agent spécial n'affichait rien de ses pensées sur son visage, observant une expression des plus neutres comme s'ils e fichait complètement de les diverses tentatives d'intimidation de son vis-à-vis, puisque c'était ainsi que Liam analysait les tentatives d'agression du gamin face à lui.

Un gros éclat de rire attire l'attention de l'ancien policier qui portait son attention sur le barman qui lui déclara que ce gamin était le plus casse-pieds du coin, et qu'il s'était déjà fait cogner plusieurs fois avant de s'en prendre à lui, même si visiblement ça ne le faisait pas arrêter pour autant. Voyez-vous ça ? Larry répliqua d'un ton qui n'était absolument pas poli au pauvre barman, mais qui prouvait au Bastet que le gros bonhomme avait donné une information véridique au sujet de son client, mais cela ne surprenait pas trop l'Américain qui avait du mal à imaginer que ce crétin puisse avoir un seul ami. Être aussi exécrable, ce n'était pas permis, au moins lorsque Liam se mettait quelqu'un à dos, c'était parce qu'il parlait de quelque chose de vrai, alors que Larry de son coté se contentait de déblatérer des conneries alors que son voisin ne lui demandait rien. Au moins, le trentenaire avait appris quelque chose, Larry était bien un habitué du bar, et ce qu'il lui avait dit en annonçant ne venir ici que par hasard, c'était des conneries, une fois de plus, il mentait comme il respirait. Mais Liam n'eut pas l'occasion de parler plus en avant de tout cela puisque voilà que le suspect se lança dans une réplique pour le moins décousue qui n'aida que l'agent à se sentir encore plus glisser dans la lassitude et l'agacement. En plus cet idiot croyait que les mutants n'existaient pas ? Le débit de conneries que le jeune homme avait à la minute était assez impressionnant, Liam se demandait comme est-ce qu'il faisait encore pour être en vie, habituellement ce genre de personnage était rapidement envoyé en hôpital psychiatrique. Non qu'il était fou, mais tout simplement parce les paroles qu'il tenait étaient plus que décalées vu la situation dans le monde, ce qui pouvait au final s'apparenter à de la folie.

Au final, ce qui en sortit de sa réponse était assez flou, Liam avait du mal à cerner tout ce que son interlocuteur était en train de dire, et au final, il le mettait sur le compte de la simple étrangeté de cette personne qui semblait tout particulièrement affectionner les monologues incompréhensibles. Certainement que Larry ne devait pas plus comprendre que lui ce qu'il était en train de dire, à croire qu'il ne faisait qu'aligner différents mots en espérant que ça ressemblerait à quelque chose de compréhensible pour les autres, manque de bol, là c'était plutôt raté. Au final, à peine après avoir répliqué, Larry en remit en couche, comme si ce n'était pas suffisamment confus à son goût, et il annonça que son hallucination avait commandé un café mais qu'elle ne pourrait pas le boire, puis il attrapa la tasse que l'agent Bastet n'avait pas touché depuis le début de la « conversation », l'observa un moment comme si son interlocuteur n'était pas là, puis il but le contenu avant d'afficher une grimace de dégoût. A cet instant précis, l'agent fut tenté de coller une bonne correction au gamin, à la rigueur lui exploser la tronche sur le bois du bar, mais au final, il en vint à se dire que ça risquait d'éclabousser si jamais l'autre se mettait à saigner du nez, et qu'il n'avait aucune envie de tâcher son uniforme. Le sang ça partait difficilement au lavage, pensée un peu décalée vu la situation, mais c'est au moins ce qui permettait au trentenaire de se retenir de passer le savon du siècle au sombre imbécile face à lui. Ce dernier reprit une dernière fois la parole pour lâcher à son interlocuteur que si les mutants étaient capables de boire un truc aussi infecte, il s'inscrivait d'office, nouvelle provocation qui monta encore l'agacement du Bastet d'un cran. Ce crétin ne pouvait pas être mutant, dommage d'un coté parce que l'Américain était bien tenté de l'embarquer avec lui et de le coller au fond d'une cellule de l'Opération pour le restant de ses jours. Immobile après avoir quitté le barman du regard pour porter ses yeux sombres sur le visage du jeune homme, Liam retint un soupir de lassitude qui menaçait de sortir, puis affichant une expression neutre comme s'il se fichait de tout ce qui se passait, l'agent prit enfin la parole.

« Je ne sais pas pour qui vous me prenez, si vous avez fait un pari avec un copain pour vous faire frapper ou interpeller par un flic, mais vous perdez votre temps. Vous n'êtes pas assez intéressant pour que je prenne le risque de vous frapper, et comme je vous l'ai déjà dit, j'en ai vu des pires que vous. »

Des pires, enfin des mutants, ce n'était pas le même calibre, et eux s'ils faisaient chier, il suffisait de leur coller une balle dans la tête, malheureusement avec Larry ce n'était pas possible. Dommage. L'agent avait toutefois bien envie de faire le contraire de ce qu'il venait de dire, et lorsqu'il parlait de 'risques', c'était bien entendu celui de tâcher son uniforme avec le sang de l'autre imbécile qui le ferait certainement chier avec ça. Après un bref moment de silence, Liam reprit finalement.

« Et le fait que vous mentiez sur votre fréquentation de ce rade, ça prouve clairement que vous cherchez simplement les ennuis, mais que vous n'avez que de la gueule, et je n'ai pas pour habitude de m'inquiéter lorsque je vois un roquet aboyer. Même si ce sont ceux qui font le plus de bruit, un coup de pied suffit pour s'en débarrasser. »

La dernière phrase n'était pas forcément obligatoire, mais Liam s'en foutait, ce petit con commençait clairement à lui échauffer les oreilles et il était plus tenté que jamais de s'en aller, mais ça ferait trop plaisir à l'autre qu'il agisse de la sorte. Le militaire se leva finalement, mais loin de lui l'idée de s'en aller, il avança de deux pas, distance qui le séparait de l'autre morpion, puis se posta à coté de lui, debout, posant ses yeux sombres sur le visage du gamin qui arrivait à l'agacer simplement en le regardant, et il reprit encore une fois la parole.

« Si vous cherchez de l'action, à vous faire mousser ou simplement à emmerder votre monde, dites-le clairement, il se pourrait que je fasse une exception pour vous, et que je vous montre comment les policiers traitent les petits cons dans votre genre. »

Tout en finesse, pour changer.

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MessageSujet: Re: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptyVen 17 Déc - 19:22

Larry était mal à l'aise. Très. Mal à l'aise. Il venait de réaliser une chose qui, semble-t-il, lui avait échappé jusque là : son interlocuteur n'avait pas une seule seconde perdu son calme, avant. À présent, c'était le cas. Et Larry regardait le phénomène avec des yeux ronds comme des soucoupes. Pour le coup, il devait réellement avoir l'air d'un illuminé contemplant sa propre hallucination sans aide extérieure. Il ne détourna même pas le regard pour payer la note, et il évitait même de cligner des yeux jusqu'à nouvel ordre. Qu'est-ce qu'il avait cru aussi? Que les militaires étaient des bisounours, ravis à l'idée de tendre la joue gauche quelle que ronchon que semble leur expression naturelle? Ben non, ça c'était lui, pas Winnie. Bon sang et il l'avait appelé Winnie en plus. C'était un nom de peluche. Un nom d'animal de compagnie. Pas un nom d'homme armé qui vous assassine du regard et contre lequel personne n'a l'intention de vous protéger.

Surtout pas le barman qui, maintenant qu'il est payé, se fiche éperdument de votre sort. Sort mérité, il était important de le rappeler. Il avait quand même sacrément cherché ce type. Alors qu'il ne le connaissait pas en plus, ce qui n'arrivait pas souvent. En même temps il avait été pris d'une telle antipathie à son égard que même un flash de son avenir proche ne l'aurait sans doute pas dissuadé de faire céder méthodiquement chaque maillon de sa patience, un à un, jusqu'à... ça. Ça, c'était l'état dans lequel l'individu se trouvait actuellement. Il était énervé. Et il ne s'agissait plus de déductions comportementales, de lapsus ou de mouvements involontaires : il était très clairement énervé. En rogne même.

En un sens, Larry aurait du être fier. Il venait de réussir ce à quoi il s'acharnait depuis plusieurs minutes. Maintenant, la situation était quand même plus bancale que victorieuse. Plus que bancale, la situation, était même franchement instable. Au bord du précipice. Avec de l'acide sulfurique et des rochers en bas, une arme pointée dans le dos et une longue corde au cou. De fait, ce n'est jamais bon de faire des métaphores dans ce genre de situations, on panique très vite et on ne sait plus ce qu'on fait. On pense de travers. On se dit que tout est fichu, que tout finira mal de toutes façons. Et du coup, un peu plus ou un peu moins... Là est l'erreur. Il ne faut pas se laisser piéger. Ne pas envenimer la situation sous prétexte qu'on n'arrive pas à l'imaginer en pire. Il y a toujours moyen d'empirer les choses, et tenter de le trouver n'est absolument pas une bonne idée.

Demander de l'aide, par exemple, aurait été idiot. Contrairement à ce que disait Winchester, les gens autours d'eux n'étaient pas des connaissances de Larry. Il ne les connaissait pas. Il ne savait même pas leurs noms. C'étaient juste des gens avec lesquels il avait passé suffisamment de temps pour en arriver à les embêter, et ils lui avaient fait comprendre la limite à ne pas dépasser avec des beignes, si bien qu'il pouvait aujourd'hui les embêter gentiment tout en sachant exactement ce que leur patience pouvait supporter. Seuls quelques uns étaient assez gamins pour répondre à certaines de ses provocations. En un sens, c'était une forme de connaissance mais elle était purement utilitaire. Il n'avait pas la moindre idée de qui était qui, était infichu de se souvenir des noms de ceux avec qui il avait peut être parlé, et n'aurait pas su dire lesquels aimaient le violet. Donc, il n'y avait pas la moindre raison pour qu'ils l'aident ou pour qu'ils l'enfoncent. Donc les prendre à témoins était une très mauvaise idée.

S'il l'avait voulu, il aurait pu continuer à parler tout seul et commenter l'étrangeté d'une menace proférée par une projection de son esprit. Mais il n'en avait pas tellement envie. Ou plutôt il en avait envie mais sentait que ce n'était pas la chose à faire. D'abord parce qu'il avait l'impression d'être un gamin en train de se faire sermonner et ensuite parce que, quelque part, il était tout de même admiratif de la droiture de Winchester. Il ne l'appréciait toujours pas, et l'apprécier ne l'aurait pas fait changer de ligne de conduite de toutes façons, mais il avait du respect pour lui. Un respect teinté de ce sentiment de forte culpabilité qui accompagne la prise de conscience d'une grosse, grosse gaffe. Il aurait pu s'entêter dans son petit jeu et se prendre la raclée de sa vie en serrant les dents. Il aurait pu simplement se taire jusqu'à ce que Winchester s'en aille: après tout il lui avait lui même conseillé de l'ignorer. Il aurait aussi pu partir lui même, quoi qu'il n'était pas sûr de ne pas emmener involontairement le policier à sa suite. Mais il trouvait chacun de ces comportements vraiment immature. Plus gamins encore que les gamineries précédentes. Plus gamin que les ados qu'il gardait presque chaque soir de la semaine. Au lieu de tout ça, il choisit de faire ce qui lui paraissait à la fois le plus nul et le plus sage, en baissant les yeux.

- "Je... Je vous présente mes excuses."

Il ne serait pas excusé, il n'y avait aucune raison. Probablement, l'autre allait croire qu'il se moquait, ou le traiter de girouette. Mais il préférait être une girouette capable d'admettre ses torts plutôt qu'un martyr prêt à mourir pour des certitudes invérifiables. Il était lâche. Il n'avait envie ni de mourir, ni de se bagarrer vraiment. Il n'avait pas non plus envie d'être riche et influent, et ne recherchait même pas l'âme sœur. Ses rébellions se comptaient sur les doigts d'une main : avoir quitté sa famille, refuser d'avoir un travail trop bien payé, être un chieur et assumer son homosexualité quelle qu'intransigeante que soit la norme à ce sujet. Ah, il y avait aussi son domicile qu'il ne fermait jamais, mais ça tenait plus du fait que du choix. Ce n'était pas vraiment chez lui cet endroit de toutes façons, il n'y avait aucune raison qu'il ferme à clef. Ce n'était pas comme si tout risquait d'être saccagé en son absence. Et quand bien même, il avait une assurance pour ça.

Par contre, il n'avait pas d'assurance contre la mauvaise humeur et l'énervement qu'il avait provoqué tout seul comme un grand. En même temps, qu'il s'énerve ou non encore plus n'était pas le plus important. L'essentiel en cet instant était de mettre fin à la partie. Et sans pat. Sans tricherie. Sans virer les pièces. Sans gagner. Après tout, c'était lui qui avait triché, à lui de s'incliner. Le jeu était à qui cèderait le premier : hé bien il allait céder. Et tant pis si c'était vexant, il suffisait de ne pas commencer le jeu sans réfléchir. Il ne connaissait pas cet homme, il n'avait à la base aucune raison d'être désagréable avec lui. Il avait été éduqué quand même. Et gentiment en plus, ce qui n'était pas le cas de tout le monde. C'était lui qui avait tort. Il se le répétait mentalement tout en se levant.

- "J'ai... fait assez de bêtises pour aujourd'hui. Si ça ne vous dérange pas je préfèrerais rentrer chez moi. À moins que vous ne vouliez m'en coller une pour la forme."

Non, il ne tenait pas particulièrement à s'en prendre une, il le proposait pour la forme. Ou peut être pour ajouter un peu de crédibilité à ses excuses un peu impromptues et tout à fait improvisées. Bref, ce n'était pas une preuve de masochisme pur, juste la manifestation d'une éducation correcte qui refaisait surface depuis quelques minutes. Depuis qu'il avait l'impression d'être un môme en face d'un adulte. Ou juste d'un autre môme un peu plus sage. Il préférait l'idée d'un autre gamin sage d'ailleurs, ce n'était pas très gratifiant de se représenter son adversaire en maître d'école. Ou juste en ce qu'il était : un policier. Cela lui rappelait amèrement qu'il était sensé être un adulte responsable et qu'il ne l'était pas.

Au moins, il avait la vague présence d'esprit de se soumettre, même tardivement, à la figure de l'autorité.

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MessageSujet: Re: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptyLun 27 Déc - 9:23

Liam s'était attendu à pas mal de choses, mais certainement pas à ce que le jeune homme face à lui s'excuse, lorsqu'il s'était levé, l'agent Winchester avait perdu son calme, le coup de la tasse de café ça avait été la goutte qui avait fait déborder le vase. Peut-être que la gamin était suicidaire, peut-être qu'il avait tout simplement envie de se faire casser la gueule, quoi qu'il en soit, l'agent avait surtout envie de le remettre à sa place dans l'instant présent, après tout on ne se fichait pas de lui aussi impunément, sans quoi ça se saurait. Seulement l'excuse qu'il venait de lui balancer coupait court à toute tentative de brutalité, non pas que l'agent Winchester était un homme violent, au contraire, le Bastet n'était pas très partisan des bagarres, même s'il avait généralement assez souvent le dessus (c'était le point positif ce l'entraînement de policier), cela ne signifiait pas qu'il appréciait particulièrement de casser la gueule à toutes les personnes qui lui manquaient de respect. Sans quoi il passerait son temps à se battre, c'était ça lorsqu'on avait un caractère aussi merdique que le sien, généralement les autres cherchaient tout de suite à vous nuire où à vous agresser verbalement, si ce n'est physiquement. Le jeune homme avait été exactement pareil, si Liam s'était imaginé, au début de la conversation, qu'il pourrait être différent, au final, l'Américain se trouvait face à un gamin comme les autres, effronté, qui lui manquait de respect, et qui s'imaginait le comprendre simplement parce qu'il pensait avoir cerné quelque chose chez lui.

Le soucis, c'était malheureusement que ce que l'agent Bastet montrait était tout, sauf la vérité, et Larry était tombé dans le panneau, il avait vertement répondu aux attaques verbales de son interlocuteur, alors que le seul moyen de ne pas se mettre Liam à dos, aurait au contraire été de rester passif. Mais l'ex policier ne perdait pas espoir de tomber sur quelqu'un capable de le comprendre, même s'il essayait de se leurrer en se disant le contraire, il était facile d'imaginer que pour le trentenaire, c'était son but caché. Larry avait échoué, il rencontrerait d'autres personnes, ce n'était pas important, la jeune chercheuse d'Apocalypto semblait prometteuse dans ce domaine, restait à voir ce que ça allait donner. Chassant de son esprit ses pensées décalées, l'ancien policier posa ses yeux sombres sur le jeune homme qui avait soudain baissé les yeux, se rendant peut-être enfin compte qu'il avait fait une grosse boulette, à moins que ça ne soit le moyen destiné à se moquer une nouvelle fois de lui ? Liam restait sur la défensive, on ne sait jamais avec les gosses de ce genre, mieux valait rester prudent, et il ne répondit donc rien sur le coup, laissant planer quelques secondes de silence pour s'assurer que son interlocuteur n'éclatait pas soudain de rire. Rien ne se produisit, l'agent Bastet ne quitta donc pas le gamin du regard avant de prendre la parole d'un ton toujours aussi peu avenant comme s'il croyait toujours à une blague de mauvais goût.

« Finalement, vous aviez raison, vous êtes un gamin comme les autres. »

Le ton employé était sentencieux, un peu comme s'il venait réellement de constater que l'autre n'avait rien d'intéressant. C'était dommage, au début de la conversation, l'agent était prêt à se dire que c'était peut-être la personnalité du jeune homme qui l'avait poussé à rester ici, et non une quelconque impression au sujet de l'air suspect du gosse. Non, définitivement, il n'était pas doué pour sonder les gens, et l'humain, puisque Liam s'imaginait que Larry en était un, était retombé dans son estime. Quoi qu'on puisse en dire, l'agent Winchester savait reconnaître quelqu'un d'intéressant lorsqu'il rencontrait une personne, et Larry avait éveillé son intérêt au fil de la conversation, ses réponses bizarres, sa manière de toujours répliquer comme s'il ne se laissait pas marcher sur les pieds. C'était le genre de gars que Liam prenait plaisir à cuisiner lorsqu'il était encore flic, parce que ça le distrayait un peu. Peut-être avait-il compté sur le brun pour le distraire un peu de sa vie monotone, allez avoir, l'Américain n'imaginait pas pouvoir avoir une manière de penser aussi tordue, et pour tout dire, il s'en fichait complètement au final.

Larry se releva alors, il se tenait devant l'agent Bastet qui le dominait largement, comme c'était souvent le cas, et s'expliqua en disant qu'il avait fait assez de bêtises pour aujourd'hui et qu'il désirait rentrer chez lui, sauf si Liam décidait de lui en coller une pour la forme. Inutile de dire que ce n'était pas une chose tentante, mais à présent, l'agent n'avait plus aucune raison de lui en retourner une, le gamin venait de s'excuser, et retirait donc toute justification à une éventuelle correction. Comme quoi, le jeune homme avait vraiment décidé de lui rendre la journée aussi pourrie qu'il pouvait le faire, ça l'aurait un peu soulagé de lui coller une raclée, mais malheureusement ça n'allait pas vraiment être possible, pour changer. Plissant un instant les lèvres, l'agent détourna le regard du visage du gamin tout en lâchant une réponse d'un ton toujours aussi peu avenant.

« Je n'ai pas pour habitude de frapper les gens qui s'excusent. »

Est-ce que c'était un ton de regret qui filtrait ? Possible, il en avait sérieusement marre de cette vie monotone, sans action, des missions ennuyantes au possible, en somme, Liam s'ennuyait tout simplement. Peut-être était-il inconsciemment resté pour provoquer le gamin vu que celui-ci semblait à tout prix souhaiter son départ, mais au final, ça n'avait plus aucune importance maintenant, et l'Américain ne voyait plus aucun intérêt à rester ici de toute manière. Tournant le dos au gamin, l'agent Bastet s'apprêta à partir lorsqu'il se souvent soudain de quelque chose, et s'immobilisa net avant de se retourner vers Larry pour lui adresser une dernière fois la parole.

« Puisque vous avez bu mon café, il est logique que vous payiez la consommation non ? Au moins ça vous apprendra à ne pas boire les cafés des autres, surtout si vous n'aimez pas ça. »

La fin de sa phrase était prononcée d'un ton légèrement moqueur, au moins ça lui donnerait l'impression de coller une petite correction au jeune homme, même s'il était vrai que ça ne changeait strictement rien pour lui. Au final, Liam avait perdu une partie de sa matinée de libre, même si c'était vrai que ça ne changeait pas, et qu'il aurait de toute manière été dans son appartement à potasser des rapports de mission qui devaient être terminés pour le lendemain, c'était histoire de râler un peu. L'agent Bastet était un râleur professionnel, quoi de plus normal que de protester une nouvelle fois alors qu'on lui en donnait justement l'occasion ? Après avoir lâché les quelques mots à l'attention du jeune homme, l'Américain lui tourna le dos avant de récupérer les quelques affaires qu'il avait posé sur le comptoir, et il se dirigea vers la sortie sans prendre la peine de saluer le gamin où le barman qui s'était mêlé de leur conversation, en imaginant que l'on puisse qualifier ça de conversation. Quoi qu'il en soit, Liam n'était pas décidé à laisser sa journée gâchée par un gamin au caractère au moins aussi déplaisant que le sien, et s'il avait en quelques sortes accepté les excuses présentées par Larry, ça ne signifiait pas pour autant qu'il allait lui en présenter pour s'être montré aussi désagréable. Cette discussion lui avait donné une nouvelle raison d'être de mauvaise humeur, et il opta donc pour l'idée de retourner à la base histoire de s'assurer qu'il n'y avait réellement aucune mission sur laquelle il pourrait de défouler, l'humain commençait sérieusement à avoir l'impression de rouiller dans ces pseudos missions sans intérêt. Tentant d'oublier Larry et ses questions ou ses remarques désobligeantes, le trentenaire prit donc le chemin de l'asile psychiatrique qui abritait la base centrale de l'Opération dans le ville d'Achaea.

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MessageSujet: Re: Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar. EmptyJeu 30 Déc - 1:23

Larry s'était attendu à ce que Win s'énerve, ou à ce qu'il continue de lui faire la morale, ou à ce qu'il râle, ou à ce qu'il lui en colle une. Bref, toutes sortes de réactions pourtant inhabituelles devant des excuses mais qui lui auraient paru normales venant de l'agent Winchester. En tout cas, s'il avait du parier, il aurait tout misé sur le sermon. Et puis non. Rien. Enfin, si, quelque chose, mais rien de logique ou de compréhensible. Il avait l'air déçu, et plus énervé pour un sou. Comme dégonflé en fait. Et pour le coup, Larry se sentait presque déçu lui aussi. Il sentait qu'il aurait du y avoir autre chose, que c'était trop étrange d'accepter si facilement des excuses, même sincères, venant d'un sale gosse. Mais il avait beau retourner le problème dans tous les sens, il ne parvenait pas non plus à déterminer ce qui aurait du se passer. C'était logique qu'il se calme un peu, logique qu'il aie suffisamment de self-contrôle pour ne pas le frapper et logique qu'il ne cherche pas à le sermonner puisque Larry s'était excusé de lui même. La mission d'éducation de saint Winchester était terminée, il n'y avait plus rien à voir et tout à remballer. Cette issue le laissait un peu frustré, du fait de l'excitation malsaine que provoquaient le stress et la peur impliqués par ce petit jeu d'énervement, mais à la rigueur il pouvait l'admettre.

Ce qu'il admettait moins, c'était d'être responsable de l'appellation de "gamin" alors qu'il n'avait jamais dit être un gosse. C'était Winchester qui lui avait demandé s'il était étudiant, Winchester qui avait décidé de lui faire la morale et... bon, c'était lui qui s'était comporté de façon immature mais il n'avait jamais prétendu être un enfant. Ce n'était pas comme s'il avait bataillé pour être reconnu comme tel ! Winchester agissait comme... comme si... comme s'il avait essayé depuis le début de prouver que Larry était adulte alors que c'était lui qui l'avait sermonné dès le départ. Il n'avait pas à être déçu que Larry le conforte dans ses hypothèses. Il n'avait pas le droit de lui faire porter la responsabilité de ses préjugés !

...

En fait si, il avait le droit. Il avait tous les droits puisqu'il avait gagné la partie. Mais Larry avait beau se répéter mentalement qu'il n'avait rien à redire sur le comportement de l'agent, il ne pouvait s'empêcher de grogner mentalement. Il n'était même pas fichu de perdre dignement, en acceptant réellement la défaite. Il n'y arrivait pas. Il y avait toujours une part de lui qui lui disait de se rebeller, de crier, de ne pas laisser passer ces offenses répétées sur sa personne. Saleté d'orgueil, toujours mal placé. Il avait décidé d'être ce qu'il était. C'était un choix délibéré d'être en bas de l'échelle sociale et de valoir moins que rien. Mais cela avait des inconvénients. Certes, il était libre. Libre de s'en prendre plein la tronche au moindre pas de travers. Et il ne pouvait pas prétendre au respect vu sa situation, mais c'était la conséquence de ses actes et il aurait dû l'assumer, seulement il n'y arrivait pas. Pas sans serrer les dents. Pas sans avoir envie de mordre. Pas sans se sentir mal, et abject. Courber l'échine ne correspondait pas à son éducation, à ses valeurs. Ces même valeurs qu'il avait rejetées en levant le doigt, qu'il avait fui jusqu'en Achaea, et dont il ne parvenait pourtant pas à se défaire. Comme un moucheron dans une toile d'araignée, il s'engluait dans ses propres principes contradictoires sans espoir de fuite.

Il se rendit à peine compte, sur le coup, que Winchester lui faisait payer la consommation et s'en allait.

Ce n'est qu'après plusieurs minutes à broyer du noir qu'il se demanda, vaguement, ou était passé ce charmant et détestable individu. Ah oui, il était parti. En lui laissant la note. Il était pourtant sûr d'avoir déjà payé, mais bon, en fouillant ses poches il trouverait bien de quoi s'acquitter de la demi-consommation de Win. Gagné tiens, il avait encore assez. Par contre il allait devoir surveiller son budget. Après tout il n'avait pas encore fini de payer son appartement, ce n'était pas vraiment le moment de faire dans les largesses, même si le mot largesses n'était pas vraiment approprié à la situation. Comment pouvait-il appeler cela, générosité contrainte rendue nécessaire par un comportement outrancier envers un militaire? Ou un agent de police. Bref, il l'avait cherché de toutes façons. Et puis, au pire, il pourrait peut être se décider à encaisser l'un ou l'autre des chèques qu'il recevait pour ses semblant de cours.

Quand même, Winchester avait finalement fini par lui faire la morale et, à sans grand dam, par avoir raison. Ce qui ne l'avait pas empêché d'être le premier à partir. Larry avait donc à la fois gagné et perdu la manche. Plus perdu que gagné, mais l'impression restait assez particulière. Enfin de toutes façons ce genre de jeux n'était pas pour lui. Il n'arrivait même pas à jouer jusqu'au bout, alors autant oublier ses prétentions de ch*eur professionnel. D'autant qu'au vu des ennuis qu'il s'attirait à la pelle, il allait finir par être contraint de déménager en Asie pour avoir la paix s'il continuait sur sa lancée. Et encore, il n'était pas sûr de passer la frontière, avec la méfiance des pays développés depuis la polémique mutante. A ce propos, il n'avait pas réussi à obtenir l'avis de Winchester sur le sujet.

Encore un point pour lui.

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Dans le pire des mondes possibles, il reste au moins un bar.

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