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Dresden Clemens

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Dresden Clemens Vide
MessageSujet: Dresden Clemens Dresden Clemens EmptyMer 29 Sep - 20:59

» Informations de Base
"Rien ne devrait recevoir un nom, de peur que ce nom même ne le transforme"

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● Nom : Clemens
● Prénoms : Dresden
● Sexe : Homme
● Âge : 89 ans.
● Origine Génétique : Mutant
● Origine Géographique : Dresde, ville-arrondissement d’Allemagne, capitale de la Saxe. Elle se situe dans le bassin de Dresde, entre les parties supérieures et médianes de l’Elbe et la plaine d’Allemagne du nord.
● Métier : Mécanicien, Ingénieur. Études à l’Université de Technologie de Dresde, en Mécanique de présicion puis Ingénieur mécanique.
● Date de Naissance : 1935
● Lieu de Naissance : Dresde, Allemagne.
● Orientation : Hétérosexuel, célibataire.

» Informations des Groupes
"Il y a quelque chose de plus grand pourtant que d'appartenir au monde, c'est de s'appartenir à soi-même"
● Groupe : Mutant Hostile, mais non recensé
● Raisons : Quand on se transforme en monstre poilu sanguinaire et mortel, quel choix reste-t-il ? Dresden, bien que n'étant pas recensé, a rejoint ce groupe principalement parce qu'il sait qu'il est un danger potentiel pour quiconque le côtoit. Pour quiconque croise son chemin, en vérité. Dresden, vu son âge et son expérience, connaît ses points faibles. Il sait que la colère et tout autre sentiment violent risque de le transformer en bête monstrueuse qu'il ne contrôle pas toujours. Un alter ego empli de rage et de colère, que la vue du sang ou de la chair peut rendre fou. D'ailleurs, sous forme de bête, il voit toute personne vivante comme une proie (ou un repas) potentiel. Il sait aussi que trois ou quatre jours par mois, soit à chaque pleine lune et quelques jours la suivant et la précédent, le risque que son Loup prenne le contrôle est décuplé et que bien souvent, il n'arrive pas à le contrôler. Cela lui rend la vie particulièrement difficile. Rien que cela explique pourquoi il se considère comme un mutant hostile, sans compter ce qu'il a subi des mains d'humains anti-mutants. Il ne hait pas les humains malgré tout, mais ceux qui sont contre les mutants, il ne peut pas les sentir. Pour être tout à fait franc, la guerre qui fait rage entre humains et mutants le laisse de marbre. Il ne se sent absolument pas concerné et se contente de vivre au jour le jour et de tenter par tous les moyens de contrôler la Bête qui régit sa vie. Malgré tout, s'il était menacé ou en danger, son Loup bouffera tout ce qui passera à sa portée.

● Pouvoir(s) : Lycanthropie
● Description : Certains croient que les loups-garous sont des loups comme les autres. Les pauvres, s’ils savaient à quel point ils se trompent ! On ne tue pas Dresden comme n’importe quel animal, oh non. Sa transformation est une combinaison parfaite : une forme dangereuse avec une intelligence humaine, la férocité d’un animal et des sens hyper développés. Son pouvoir remodèle son corps, mais son esprit reste le même. Il pense, réfléchis et conserve sa personnalité. Enfin, la plupart du temps du moins… Il gagne les réflexes acérés et l’instinct presque surnaturel du loup. Bref, il devient un quadrupède à perception olfactive et visuelle surdéveloppés. Sa vue devient extrêmement perçante, son ouïe percevra des sons que les humains ne peuvent entendre, son sens olfactif s’affine, la moindre brise lui apportant de nombreuses informations sur ce qui se trouve aux alentours. Il acquiert aussi un sixième sens, qui le rend capable de sentir le danger en avance, de détecter la présence d'autres influences surnaturelles dans le secteur, comme un mutant puissant, la magie ou l'influence d'esprit, bien qu'il ne puisse pas dire la nature exacte de la présence surnaturelle.

Son don le rend plus fort qu’un humain normal, sans faire de lui un surhomme. Il voit plus loin de jour comme de nuit, possède une vision nocturne parfaite, des réflexes extrêmement rapides et une coordination dépassant celle d’un humain. Il devient plus agressif, résiste plus facilement à la douleur et aux blessures. Enfin, il lui octroie une guérison rapide. Par exemple, des éraflures disparaîtront en quelques secondes, une blessure par balle guérira en à peine quelques heures, alors qu’il faudrait des semaines, voir des mois pour un humain normal. Un coup de couteau se résorbera en une heure environ, et des hématomes en quelques instants. Quant aux os fracturés, pour peu qu’ils soient correctement réalignés, guériront aussi en quelque jours. Croyez cela sur parole : tout ça lui est déjà arrivé ! Son principal ennemi est l’argent, comme le loup-garou des légendes, qui a le même effet sur Dresden que le plus corrosif des acides sur l'être humain, neutralisant totalement son processus de régénération. Enfin, sa guérison rapide lui permet de vivre plus longtemps : il vieillit beaucoup plus lentement qu’un humain normal. Il est également immunisé contre les poisons et autres narcotiques, mêmes les plus puissants - ça aussi, il a déjà essayé. Le temps de transformation humain-animal, ou vice-versa, est d’environ 6 secondes en moyenne, mais peut varier selon la situation.

Le problème survient lorsqu’il est sujet à des sentiments violents et lors de la pleine lune. À ces moments-là, son Loup, comme il nomme son pouvoir, prend le dessus et il perd alors toutes ses inhibitions, libère ses désirs inavouables, et seule son Loup guide son corps. Bref, dans ces moments-là, il se transforme en monstre sanguinaire et détruit, massacre et mord tout ce qui se trouve sur son passage, sans pouvoir rien y faire. Sa puissance et sa vitesse sont décuplés, ses sens amplifiés, sa régénération améliorée… Bref, il devient la parfaite machine à tuer.

Dresden peut adopter trois formes, qu’il contrôle parfaitement (sauf exceptions citées ci-dessus) :
Homidé : c’est l’état normal de Dresden, sa forme humaine en somme. Cette forme ne permet pas la régénération rapide, mais il guérit plus vite et est plus puissant physiquement qu’un humain, quoique pas autant que sous sa forme de Glabro ou de Crinos, et de loin. Il conserve également les sens et l’instinct du loup, son odorat aussi et peut courir plus vite que tout humain. Sa vitesse de réaction est aussi plus grande et ses actes plus fluides. Il conserve sa vision nocturne sous forme humaine également.

Glabro : c’est sa forme quasi humaine. Il conserve son apparence humaine, mais devient plus musclé et plus poilu. Il prend environ 50% de son poids normal (tout en muscles), et grandit d’environ 25 centimètres. Ses ongles et ses dents s’allongent aussi, et deviennent tranchants comme des rasoirs. Son comportement est plus bestial, plus brutal que lorsqu’il est humain, mais il est moins féroce et assoiffé de sang que sous sa forme de Crinos. Sous cette forme, il a du mal à parler normalement, à cause de ses dents. Il conserve tous les avantages de sa forme d’Homidé.

Crinos : l’homme loup. Il gagne 50 % en taille (Dresden mesure 1,80m et devient un Crinos de 2m70) et 200% en poids. C’est sa forme la plus puissante, vous vous en doutez certainement. C’est une forme qui n’est pas faite pour la gentillesse et la persuasion. C’est l’incarnation même de la Bête, la machine à tuer parfaite, qui acquiert tous les avantages cités ci-dessus ; force, vitesse, régénération, etc.

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» Informations Descriptives
"Le roman est l'art de créer un homme, la biographie l'art de le ressusciter"

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● Description Mentale : Dresden n’est pas quelqu'un que l'on trouve sympathique au premier regard. En effet, étant solitaire et à la limite de l’asocial, il n’est pas à proprement parler un boute-en-train. C’est quelqu’un de très calme, qui semble impassible et carrément secret. Il parle le moins possible, préférant se servir des gestes ou des regards, ou, plus souvent encore, laisser les autres penser ce qu'ils veulent. Parfois néanmoins, quand il n'a pas d'autres choix, il fait l'effort de s'exprimer, aussi bien par la gestuelle que par la parole. Le reste du temps, on peut toujours parler à sa main, on obtient plus de réponse ainsi. Aucunement affecté par le regard d'autrui, il agit comme bon lui semble, avec toujours une logique et un fil conducteur précis, bien que généralement inconnu de tous. Il met le moins de monde possible au courant de ses projets tant il est méfiant. Sa raison officielle, c'est qu'il est plus prudent pour les autres d’en savoir le moins possible sur lui, mais en réalité, il est ainsi depuis longtemps. De toute façon, Dresden est un solitaire dans l'âme.

Il a tendance à repousser les gens par son comportement, sans vraiment s’en rendre compte lui-même. Étant incapable de se dévoiler, même si les gens veulent l’aider, Dresden évite donc le contact humain autant que possible, sauf en ce qui concerne son travail, qu’il adore plus que tout. Dans son garage, il fait un effort surprenant pour parler – toujours avec un minimum de mots – à ses clients de manière amicale. Il n’accorde pas sa confiance au premier venu et étudiera soigneusement les gens avant de les laisser pénétrer dans le cercle de ses intimes, qui se comptent sur un doigt. Mais lorsqu'il a accordé à quelqu'un l'immense honneur d'être considéré comme un ami (ou plus si affinités), il se montre extrêmement protecteur. Il n'en a cependant pas toujours l'air et de l'extérieur, donne l'impression d'être indifférent à ce qui peut bien arriver aux personnes concernées. Il faut vraiment le connaître pour déceler chez lui des traces d'appréciation ou d'inquiétude. Apprivoisez-le, il vous donnera tout, ou presque. Rejetez-le et il vous mènera la vie impossible. Pourtant, envers ceux qu’il apprécie, il se montre conciliant et très facile à vivre. Fidèle en amitié, c’est un homme sûr, digne de confiance, capable de donner sa vie pour ceux qu’il aime et qu’il estime.

Est-il vraiment utile de dire que le tact ne fait pas parti de ses qualités premières ? Franc à l'excès dans ses rares paroles, il se soucie peu du ressenti d'autrui. Ne supportant ni l'hypocrisie ni la diplomatie, ni le politiquement correct (enfin tout ça, c'est un peu pareil à ses yeux), il n'use pas de formules compliquées ou de moyens détournés pour s'exprimer. Forcément, les gens se sentent mieux lorsqu’il se tait, parce qu'avec son intelligence et sa vivacité d'esprit, sa répartie et son franc-parler, il ne se fait pas que des amis. On peut aussi se laisser surprendre par la richesse de son vocabulaire, autant via les termes scientifiques qu’aux jurons les plus vulgaires.

Dresden vit au jour le jour, sans se soucier du lendemain. Il gère ses besoins sur l’instant, comme la plupart des animaux. Il ne s’en rend pas réellement compte, mais il est assez bestial dans ses comportements et cela déroute les personnes qui se trouvent en face de lui. Passionné et extrême, dans l’amour comme dans la haine, dans tout ce qu’il entreprend, dans tous ses sentiments, Dresden est libre et sauvage, tel un animal, farouche et dangereux, comme la Bête qui l’habite. Il aime vivre pleinement les choses, toujours à fond. Sombre ou enjoué, il ne fait rien à moitié. Il se met rarement en colère, mais lorsque c’est le cas, l’explosion est digne d’une bombe. La même chose concerne la violence ; il n’en est pas friand, mais n’hésitera nullement à en faire usage lorsque nécessaire.

Les gens ont tendance à le sous-estimer, se disant qu’un simple mécanicien n’est pas forcément brillant. Erreur ! En effet, Dresden a fait ses études à l’Université de Technologie de Dresde, l’une des plus anciennes institutions de ce type en Allemagne. Là, il a étudié la Mécanique de précision, avant de devenir Ingénieur mécanique. Qu’est-ce qu’un ingénieur mécanique ? En bref, ce sont ceux qui mettent au point tout ce qui concerne les outils, moteurs, machines et autres dispositifs mécaniques. Bref, c’est un domaine nécessitant une intelligence aigue et des talents certains. Dresden, lui, se spécialisa par la suite dans la mécanique appliquée et la conception automobile, bien qu’il sache se débrouiller avec tout ce qui implique mécanique et électrique. Et quand il se plonge dans son travail, il le fait avec une fixation de l'esprit extrême d’où il est difficile de le sortir.
● Taille :
Dresden est quelqu’un d'assez grand, sans pour autant se démarquer avec son mètre 80. Pas franchement pudique, Dresden peut se changer devant n'importe qui sans le moindre problème et on peut alors « admirer » les superbes traces de ses divers combats. Des cicatrices plus ou moins fines parsèment son corps dont l'une, mémorable, à l'abdomen. On lui voit aussi quelques tatouages, essentiellement des dessins à la signification un peu obscure mais qui marquent des passages marquants de sa longue vie. Il est rare qu’il parle de leur signification.
● Poids :
Il est svelte, avec un corps sculpté naturellement grâce à sa vie… mouvementée. Pesant 75 kilos, il n'est pas vraiment une masse de muscles, mais est quelqu'un de nerveux, aux muscles bien dessinés néanmoins. Sous forme de Bête, son poids augmente à plus de 130 kilos.
● Cheveux :
Il arbore de longs cheveux noirs, dont il ne prend pas grand soin, qui lui donnent un air à la fois sauvage et négligé, portés le plus souvent libres ou attachés en queue de cheval lorsqu’il travaille au garage. En autant qu’ils ne le dérangent pas.

● Yeux :
Il préfère ne pas s'embêter d'un masque aimable et affable et garde quasi constamment un visage imperméable. Évidemment, ça n'incite pas à la discussion, surtout quand il darde sur vous un regard rarement dépourvu de froideur. Il possède de grands yeux noirs, dont l’iris vert se confond avec ses pupilles. Le genre de regard qui transmet aisément les coups de colères de notre homme à ceux qui croisent ces prunelles, les submergeant dans l’abîme obscur qu’elles symbolisent. La majorité du temps, ce sont des yeux froids et sans compassion qui vous scruteront sans sourciller, des yeux qui changent selon son humeur, passant d’un vert clair lorsqu’il rit (rarement), à un noir abyssal lorsqu’il est maussade ou en colère. Beaucoup de ses émotions, de ses pensées et de ses émotions passent par là. Pour accentuer ses yeux, de fins sourcils les surplombent.
● Style vestimentaire :
Il ne cherche pas à mettre son corps en valeur et porte généralement des vêtements simples ; pantalons confortables ou grosse salopette de mécanicien, souvent avec un grand manteau noir en cuir en multiples exemplaires. Il se balade principalement pieds nus, même au garage. Cela s’explique du fait qu’avec son pouvoir, les vêtements ont tendance à ne pas durer longtemps…
● Particularités :
Ses traits affirmés et son air revêche laissent entrevoir son manque de sociabilité qui lui est parfois reproché. Jamais en plein visage, car les gens ont souvent tendance à la fermer et à s’écarter lorsqu’ils ont affaire à lui. Ce qui lui convient parfaitement, d’ailleurs. Concernant sa pilosité faciale, Dresden laisse toujours une barde de quelques jours, reflet d’une certaine négligence recherchée de sa part. Et malgré son apparence négligée, il ne manque pas d'hygiène. Il prend une douche matin et soir, parce qu’il a beau adorer son travail, sentir la sueur et la rouille, ce n’est pas l’idéal.

Ses mains sont fines et habiles et il est très fréquent que ses doigts s'amusent avec des outils ou de petits objets par réflexe. Ces deux traits physiques lui viennent directement de ses aptitudes de mécanicien hors pair.
● Points Forts :
Dresden est capable de se métamorphoser quand il le désire, partiellement ou entièrement, à volonté. Il maîtrise donc parfaitement son pouvoir, excepté lorsqu’il est sujet à une forte colère et des sentiments semblables, ou lorsque la pleine lune est proche. Sinon, Dresden agit considérablement plus vite qu’un être humain, est plus puissant physiquement également et est doté de sens hyper développés qu’il utilise autant que faire se peut. De plus, il possède une vision nocturne parfaite et un odorat qui le rend capable de traquer une proie juste à l’odeur. Outre cela, il est particulièrement intelligent et vif d’esprit, comme le prouve sa faculté à décrypter ceux qui l’entourent, et son talent en tant que mécanicien.
● Points Faibles :
Le principal point faible de Dresden est l’argent. En tant que métal lunaire, l'argent a une influence particulière sur lui : son simple contact provoque des blessures particulièrement douloureuses et difficiles à guérir. Ensuite, son manque de contrôle lorsqu’il est sujet à des émotions fortes – peur, colère, mais également sentiment d’humiliation ou désir intense – est un handicap certain, à la fois pour lui et ceux qu’il côtoie. Il lui suffirait de perdre son contrôle pour se transformer en monstre plein de griffes et de crocs. Enfin, la pleine lune, à laquelle il est intimement lié, lui fait perdre tout contrôle intellectuel sur ses actes. Il se transforme sans pouvoir rien et faire et agis alors par pur instinct — et cela signifie soit une fuite salutaire, soit un bain de sang... Le sang et la chair fraîche, tel un steak bien saignant, risquent de lui faire perdre le contrôle de sa Bête. Même la simple présence d’argent peut être un facteur déclencheur. Même sous forme humaine, Dresden a du mal à tisser des relations sociales. Les humains et mutants, inconsciemment, l’évitent, percevant la menace. C'est aussi la raison pour laquelle beaucoup perçoivent la nature sauvage comme un danger, et cherchent à l'apprivoiser ou à la détruire.
● Aime :
Dresden apprécie particulièrement tout ce qui a trait à ses études : la mécanique de précision et l'ingéniérie. Il dévore littéralement tous les livres et revues sur ce sujet, se perdant régulièrement dans les méandres de son esprit. Même s'il déteste la Bête qui lui fait perdre la tête, il adore également tout ce que lui apporte son pouvoir, surtout les sens du loup, sa vision nocturne et son sixième sens. Son garage, qu'il a acheté il n'y a pas si longtemps, est son bijou, sa raison de vivre. C'est le premier qu'il possède, et il l'a entièrement reconstruit pour le refaire à sa mesure. Enfin, il aime énormément fumer, sa régénération lupine guérissant ses poumons à chaque fois qu'il se transforme, ce qui lui évite un quelconque cancer.
● Déteste :
L'argent (le métal) est en tête de ce qu'il déteste, tout comme la lune. Le côté incontrôlable de son pouvoir lui fait horreur, car il n'a aucun contrôle sur ce qu'il fait dans ces moments-là. Par le passé, il a d'ailleurs commis des actes littéralement barbares et sanglants sous l'influence de sa Bête. Ensuite, il a une sainte horreur des véhicules endommagés, et il prend plaisir à les réparer.
● Peurs :
Sa peur principale est sa Bête, monstre avec qui il partage intimement sa vie. Perdre son contrôle, se transformer en simple bête sanguinaire avide de chair et de sang, le fait trembler. Ayant déjà été capturé par des anti-mutants, il craint d'être un jour découvert et capturé par l'Apocalypto. Il ne connaît rien de l'organisation mais sait qu'elle existe et il ne veut pas courir le risque qu'ils crééent d'autres Bêtes comme lui. Enfin, l'idée de ne plus pouvoir exercer son métier, qu'il aime par-dessus tout, lui est désagréable.
● Rêves :
Son rêve principal est de parvenir à contrôler parfaitement son pouvoir, même lorsque ses sentiments lui font pêter les plombs, ou que la pleine lune est proche ou présente. Enfin, il aimerait rencontrer des gens à même de comprendre ce qu'il représente à ses yeux, des gens à qui il pourrait se confier pleinement, mais comme il a du mal à accepter sa part de noirceur, sa Bête, cela n'arrivera peut-être jamais. Son autre rêve, il l'a réalisé il y a peu, en achetant puis rebaptissant son garage. Cela faisait des années qu'il voulait faire cela, mais il n'en avait pas eu le temps jusqu'à tout récemment.


» Informations Générales
"La beauté de l'apparence est seulement un charme de l'instant ; l'apparence du corps n'est pas toujours le reflet de l'âme"
● Histoire :
Naissance et Jeunesse
Je suis né en 1935, à Dresde (Dresden en Allemand), ville-arrondissement d’Allemagne, qui est la capitale de la Saxe. Inutile de vous dire d’où vient son nom, j’imagine. C’était une ville magnifique où il faisait bon vivre, formant le noyau de l’agglomération du même nom. Sa situation la place aujourd'hui en conséquence en nœud de communication et en centre économique d’Europe centrale. La région se positionne économiquement comme l’une des plus dynamiques d’Allemagne. La ville est aussi connue sous le nom de Florence de l’Elbe, à l’origine en raison de ses collections d’art, mais aussi de son style baroque.

Dans le centre de Dresde, on découvre une vieille ville dans laquelle les piétons sont rois et peuvent apprécier en toute tranquillité la beauté et les richesses de la ville. Mais en périphérie, Dresde dévoile une autre facette marquée par les bâtiments de l’ex Allemagne de l’Est (la RDA) et la culture alternative, punk notamment. Il y a donc deux Dresde, celle des riches et des touristes venus principalement des pays de l’Est et celle des moins fortunés, des nostalgiques et des immigrants vivant en banlieue de la ville. Mais ce n’est pas pour autant que ces quartiers sont dangereux. A l’image de l’Allemagne, Dresde est une ville sécuritaire où il fait si bon être un touriste, mais où la majorité des habitants peinent à vivre, travaillent toute leur vie pour pas grand chose et finissent par crever dans la fange quand même.

Moi, je suis né dans les quartiers en banlieue de la ville, au nord de la ville même, non loin de la Dresdner Heide, la forêt récréative de la cité, comptant 58 km² d’arbres et d’arbustes. Du fait de l’endroit et de l'époque, et que ma mère accoucha à l’aide d’une sage femme vivant non loin de chez nous, n’ayant pas d’argent pour aller à l’hôpital, je ne fus jamais testé pour savoir si je possédais le gêne mutant. Fort heureusement pour moi, cela dit, sinon j’aurais à coup sûr eu une vie bien plus terrible que celle que j’ai vécu. Mes premières années de vie, à défaut d’être agréables, calmes. J'étais trop jeune pour entrer dans l'armée allemande et ma mère était ce qu’on appelle couramment une escorte, une pute dit plus crûment, et je suis le résultat d’une de ses passes. Je n’ai jamais su qui était mon père, ni à quoi il ressemblait. Dès mon jeune âge, j’ai côtoyé la lie de la population et j’ai appris à fermer ma gueule et à être discret. Discret car des patrouilles régulières passaient dans mon quartier, mettant leur nez aux fenêtres des gens. Mais ces patrouilles n’avaient pas grande importance, car bien qu’étant de la police, la corruption était omniprésente. Moyennant argent ou autres services, ils regardaient ailleurs et laissaient les habitants faire leurs petits trafics.

Mon pouvoir se manifesta tôt, mais pas dans son entièreté. Seul mes sens étaient supérieurs à la normale : mon ouïe, mon odorat et ma vision principalement. Avec mon ouïe, je pouvais percevoir des sons que les humains ne pouvaient entendre, avec mon odorat, la moindre brise m’apportait de nombreuses informations sur ce qui se trouvait autour et loin de moi. J’arrivais même à sentir les émotions des gens, tel un animal sent la peur. D’ailleurs, ma mémoire olfactive est bien meilleure que tout humain ; il me suffit de sentir une odeur une fois et je m’en rappelle toujours. Bien sûr, j’ai compris que je n’étais pas comme les autres enfants, mais je ne croyais pas être mutant. Spécial, oui, pas mutant. Et je faisais des rêves étranges toutes les nuits depuis aussi longtemps que je pouvais me le rappeler, dont je ne me souvenais pas au réveil. Des rêves où je me sentais particulièrement bien, complet.

Je découvris mon autre moitié, mon Loup, lorsque j’avais 15 ans, d'une façon particulièrement violente. C'était l'époque du Wirtschaftswunder (le « miracle économique »), qui désignait la rapide croissance économique de l'Allemagne après la Deuxième Guerre Mondiale. Du fait de mes différences, je me tenais volontairement à l'écart des autres adolescents, préférant rester dans mon coin, tranquille, et observer. Mon Loup, ma Bête, se manifestait dans mon comportement et mes actes sans même que j’en ai conscience et cela rendait nerveux les autres jeunes lorsqu'ils se trouvaient près de moi. Les jeunes sont méchants, tout le monde le sait, moi mieux que d'autres. Du fait de mes différences, je devins la cible de mes camarades d'école, principalement de deux adolescents un peu plus vieux, Yan et Phil. D'un naturel calme et non bagarreur, j’ai courbé l’échine et supporté leurs mauvais coups et leurs railleries avec stoïcisme, jusqu'à une certaine journée d'hiver de l'année 1950.

Cette journée-là se déroula comme les autres, avec les railleries et les coups bas traditionnels, mais à la fin de l'école, Yan et Phil me suivirent sur le chemin de ma maison. Je vivais dans un quartier éloigné des agglomérations et je devais marcher près de deux heures pour arriver chez moi, et passer à travers une bande de forêt. C'est là que les deux jeunes m’attaquèrent. Ils m'acculèrent contre un arbre et me frappèrent violemment jusqu'à ce que je ne puisse plus tenir debout, puis ils m’abandonnèrent au milieu des bois, seul et blessé. Là, étendu au sol dans la neige, à la limite de l'inconscience, je sentis un changement s'opérer en lui, une bouffée de puissance l'emplir rapidement. Puis la rage le submergea, ainsi qu’une envie de viande, de sang et de chasse. Malgré mes blessures, pour la première fois de sa vie, je me sentis fort, invincible, invulnérable. Il me fallait courir, tuer. Je sentais la force parcourir mon corps meurtri, l’énergie brute de la nature couler dans mes veines et guérir mes blessures à une vitesse hallucinante.

Je me suis redressé lentement, les sens affûtés comme jamais auparavant, un flux aveuglant de pensées sauvages et brillantes traversant ma tête. Mes yeux furent baignés de couleurs et de formes et mes oreilles plongèrent dans une cacophonie de sons nouveaux. Mes sens furent submergés par une kyrielle de sensations : l’odeur de la terre et de la neige, le vent dans les arbres, le grattement d’un animal quelque part sur ma droite, la caresse du froid sur ma peau, et des dizaines d’autres que je ne pus identifier sur le moment – des choses réelles que mes sens d’humain n’avaient jamais pu détecter auparavant. Tout cela accompagnant le flot d’énergie bouillonnante, sauvage et puissante, qui me traversait comme une décharge électrique.

Je ne pris pas conscience que je ne sentais plus mes blessures, ni la morsure du froid. Je devins fou de rage, tellement en colère que je perdis tout contrôle. Plus rien ne comptait alors que d’évacuer cette fureur. Une seule chose comptait : blesser, briser, attaquer n’importe quoi. Alors mon alter ego monstrueux, mon Loup, ma Bête, prit le dessus. Une brûlure envahit ma colonne vertébrale puis se propagea à mes membres, qui furent pris de spasmes. Quelques secondes suffirent. La chaleur me submergea et je sentis à peine le miroitement silencieux qui faisait de moi quelque chose d'autre. Abattant mes grosses pattes sur le sol, je me suis étiré longuement. J’étais devenu un parfait prédateur, un tueur incomparable. Rapide et puissant, impitoyable et mortel. Un être magnifiquement dangereux.

Un prédateur qui se rappela la raclée qu'il venait de recevoir à peine quelques minutes auparavant. Plantant mes griffes dans la neige, la bête énorme que j’étais devenue huma l'air et bondit sur la piste fraîche en laissant percer un hurlement terrifiant de fureur. La suite, vous vous en doutez sûrement : Yan et Phil furent portés disparus par leur famille respective et leurs cadavres retrouvés au cours d'une opération de recherche organisée par la police locale. Tout autour des lieux du massacre, les empreintes d'un loup énorme. Le loup ne fut jamais retrouvé, sa piste s'arrêtant dans un lac à plusieurs kilomètres.

Je repris mes esprits dans la cours arrière de la maison de ma mère le lendemain matin, complètement nu et mouillé. Mon loup s'était jeté dans un lac pour enlever le sang de sa fourrure, comme pour me protéger. Je me suis rappelé la raclée reçue la veille, la montée de puissance, mais rien d'autre. J’avais cependant un arrière goût cuivré dans la bouche, que je reconnus comme le goût du sang et sous mes ongles, du sang séché. Je suis entré, j’ai pris une douche, me suis brossé les dents, nettoyé les ongles et me suis couché. Pourquoi ma mère ne s'inquiéta pas de mon absence ? Simple : elle s'en fichait royalement. Pour elle, je n’étais depuis toujours qu’une bouche de trop à nourrir et elle ne s'en occupait pas du tout, ce qui explique en partie mon habitude à ne pas se fier rapidement aux autres. Que je rentre ou pas ne signifiait donc rien pour elle, tout comme mes problèmes à l'école. Le lendemain, après une nuit aux rêves peuplés de crocs et de griffes, de sang et de chair, je suis allé à l’école en prenant un chemin différent. J’appris que Yan et Phil, mes bourreaux, étaient portés disparus, n'étant jamais rentrés chez eux. Un doute s'insinua en moi, car je me rappelais très bien la raclée qu’ils m’avaient mise, tout comme l’absence de moindre blessure et du moindre hématome sur mon corps, tout comme le goût du sang et le sang sous mes ongles. Je me fis porter malade cette journée-là et me suis penché sur la question de ce que j’étais réellement.

Je suis allé à la bibliothèque de la ville pour faire des recherches. Sens hyper développés, perte de mémoire, rêves de griffes et de crocs... Après des heures de recherche, j’en suis arrivé à une conclusion : j’étais bel et bien mutant et mon pouvoir était d'être un Loup-Garou. J’ai éclaté de rire en déduisant cela, incapable de croire que ce put être la vérité. Pourtant, en y réfléchissant bien, il était fort possible que ce soit le cas. Je présentais bien des signes et savait les reconnaître. De mémoire, je n’avais jamais été malade, mes blessures guérissaient toujours plus rapidement que la normale, mes sens étaient développés au-delà des limites humaines... Tout cela était anormal, à tout le moins. Mutant, donc, oui. Loup-Garou ? Possible, probable, mais je ne pouvais le vérifier. Oh, j’ai essayé de me transformer, mais je n’y suis pas arrivé. Je ne le savais pas à l’époque, mais mon Loup fait partie de moi et il me protégeait en restant caché. Je ne pouvais pas savoir non plus que je devais me trouver dans un certain état d’esprit pour me transformer, ni que mon Loup ne se remanifesterait que de nombreuses années plus tard. Mais je savais avec certitude que ce qui avait massacré Yan et Phil était en moi. Les rêves de crocs et de griffes continuèrent au fil des ans…

J’ai finalement décidé d'essayer de vivre comme tout le monde, de faire mes études, de trouver un travail, des amis, et éventuellement une conjointe. Je devais aussi faire attention à ne pas me trahir, car aussi humain d'apparence suis-je, je présentais la plupart des capacités des loups ; odorat, vue, ouïe, sans compter ma dextérité sans pareille, qui me permet d'effectuer des acrobaties ou des mouvements que quasiment aucun humain ne serait capable d'exécuter sans se blesser. Ma force physique également est supérieure à celle des humains, sans être démesurée. Tout cela pouvait me trahir aux yeux des humains, aussi fis-je très attention, calquant mes actes et mon comportement sur celui des humains m’entourant. C'est grâce à cela que je suis devenu aussi bon juge des gens, autant en ce qui concerne leurs comportements que leurs pensées cachées.

Je me suis plongé dans mes études, surveillant les nouvelles concernant mes semblables. Dégoût, haine, incompréhension, peur... C'est principalement cela que nous inspirions au reste des habitants de ce monde. Et cela allait en empirant au fil des ans. Ce qui me mettait en colère, sentiment qui, je le sentais, accentuait la puissance de l’être avec qui je partageais mon corps. Mon Loup. Alors je me suis entraîné à rester clame en tous temps, car même la personne la plus attentionnée peut devenir une véritable plaie si elle ne se contrôle pas. Encore plus lorsque la personne en question se transforme en monstre sanguinaire. La colère me faisait ressentir une hideuse extase, faite de rage et de frayeur, un désir de tuer, de torturer, d’écraser des visages sous mes poings… C’était comme si un courant électrique parcourait mon corps et transformait chacun en une proie, une offrande pour mon alter ego sanguinaire. De la chair et du sang, n’attendant qu’à être dégusté…

Je découvris bien vite que la lune, la pleine lune en particulier, me faisait perdre tout contrôle sur mes actes. Indéniablement, je ne me rappelais jamais ce que je faisais durant la pleine lune. La nuit venue, je m’enfuyais en humain dans la Dresdner Heide, la forêt récréative de la cité et mon Loup prenait le contrôle. C’était mon terrain de chasse personnel, grand de 58 km². J’avais le goût du sang sur la langue lorsque je revenais à moi le lendemain, à chaque fois. Qu’est-ce que je chassais ? Ours ? Chevreuil ? Lapin ? Qu’importait vraiment, au fond. Au moins n’ai-je, à ma connaissance, jamais massacré des humains malchanceux d’avoir croisé sa route.

Ma méthode fonctionna longtemps et me permet de terminer mes études, même si j’étais toujours un peu à l’écart du reste des gens, pour les protéger de moi-même. Ayant découvert jeune que j’aimais me servir de mes mains, et me sentant à l’aise avec les machines de toutes sortes, je me suis s'intéressé à l'ingéniérie et fus accepté à l’Université de Technologie de Dresde, réputée pour son école d’ingénieurs. J’y ai étudié la Mécanique de précision puis je suis devenu Ingénieur mécanique, parmi les premiers pour mes deux diplômes.

Mes multiples talents comprennent les choses suivantes : recherche, développement et mise à l’essai d’outils, de moteurs, machines et autres dispositifs mécaniques étant ses spécialités. Réparation et construction de véhicules motorisés, de machines hydroélectriques telles que des générateurs électriques, des moteurs à combustion interne et des turbines à vapeur et à gaz, réparation d’appareils électriques, de réfrigération et de conditionnement d’air, des ascenseurs, des escaliers mécaniques et les robots utilisés dans la fabrication usinière. Bref, je suis un génie pour tout ce qui concerne la construction et la réparation de machines diverses.

À mon grand dépit, je ne pus mettre mes connaissances en application avant de longues années. L’Université me dénicha un poste de mécanicien Ingénieur dans une usine réputée, mais cette usine faisait passer des tests de dépistage du gène mutant chez ses futurs employés. Moi, jeune idiot que j’étais à cet âge (j'avais 26 ans et on était en 1961), j’y suis allé sans réfléchir. Et ils ont détectés le gène chez moi…

Le Parti
Le soir venu, chez ma mère, on entendit le bruit de bottes qui montaient l’escalier. La maison fut cernée puis remplis d’hommes solides, en uniforme noir, chaussés de bottes ferrées et munis de matraques. Moi, j’étais pétrifié par la crainte mais je ne tremblais pas. Je suis resté immobile, ne voulant pas leur fournir de prétextes pour me battre. Un homme à la mâchoire de boxeur, dont la bouche ne formait qu’un trait, s’arrêtant devant moi en balançant pensivement sa matraque entre le pouce et l’index. Nos regards se sont rencontrés. L’homme sortit un bout de langue blanche, lécha l’endroit où auraient dû se trouver ses lèvres, puis passa. Il y eut de nombreux fracas. Les hommes fouillaient la maison de ma mere, brisant tout sur leur passage. Je reçus sur la jambe un violent coup de pied qui me fit perdre l’équilibre, puis un des hommes me donna un coup de poing en plein plexus solaire. Je me suis plié en deux, suis tombé à genoux en cherchant mon souffle.

Du coin de l’œil, je vis que l’aiguille de la pendule indiquait le chiffre huit, ce qui signifiait vingt heures. Mais je ne suivis pas plus loin le fil de cette idée. Ce n’était pas intéressant. Il y eut sur le palier un pas plus léger. Un autre homme entra. Le maintien des hommes en uniforme noir se fit soudain plus strict. L’aspect de cet homme était different. Il portait un uniforme complètement blanc et ses cheveux étaient noirs. Ses sourcils noirs étaient touffus, ses rides profondes, son nez court. C’était le visage froid et vigilant d’un homme d’environ quarante ans. Je sus que, pour la première fois de ma vie, je regardais, en connaissance de cause, un membre du Parti, la branche Allemande des anti-mutants. J’ai ensuite reçu un coup sur la nuque et j’ai perdu connaissance.

J’ai repris conscience dans un autre endroit. Un endroit sombre et bruyant, qui sentait mauvais. Je ne savais pas combien de temps j’y étais resté. Sans horloge et sans lumière solaire, il est difficile d’évaluer le temps. Puis j’avais été placé dans une cellule tout aussi sombre et malodorante, ignoblement sale et remplie de dix ou quinze personnes. C’étaient, en majorité, des criminels ordinaires, mais, parmi eux, il y avait quelques autres mutants. J’étais resté assis, silencieux, adossé au mur, bousculé par des corps sales, trop préoccupé par ma peur et mon mal de crâne pour m’intéresser beaucoup à ce qui m’entourait. Les prisonniers montraient des signes de peur, oui, mais bien des criminels ordinaires ne semblaient avoir peur de personne. Ils vociféraient des insultes à l’adresse des gardes, luttaient férocement quand leurs effets étaient saisis, écrivaient des mots obscènes sur le parquet, mangeaient de la nourriture passée en fraude qu’ils tiraient de mystérieuses cachettes dans leurs vêtements... Quelques-uns semblaient même en bons termes avec les gardes, les appelaient par des surnoms et essayaient, par des cajoleries, de se faire passer des cigarettes par le trou d’espion de la porte.

Il y avait un va-et-vient constant de prisonniers de tous modèles : colporteurs de drogues, voleurs, bandits, vendeurs du marché noir, ivrognes, prostituées. Quelques-uns des ivrognes étaient si violents que les autres prisonniers devaient s’unir pour les maîtriser. Une femme énorme, épave d’environ soixante ans aux épaisses boucles de cheveux blancs défaits, fut apportée hurlante et frappant du pied par quatre gardes qui la tenaient chacun par un bout. Ils lui arrachèrent les bottes avec lesquelles elle avait essayé de les frapper et la jetèrent quasiment sur moi, et j’eus presque les fémurs brisés. La femme se redressa et les poursuivit de cris de « sales bâtards ! ».

La douleur sourde de ma tête était continuelle, mais parfois elle s’atténuait, parfois elle empirait, et le champ de ma pensée s’étendait ou se rétrécissait suivant le même rythme. Quand elle augmentait, je ne pensais qu’à la douleur elle-même et mon besoin d’aspirine. Quand elle s’atténuait, j’étais pris de panique, sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être parce que la douleur, aussi désagréable soit-elle, me prouvait que j’étais toujours vivant ?

Plus tard, j’ai été transféré dans une cellule individuelle, un endroit où je sus instinctivement qu’en ce lieu la lumière ne serait jamais éteinte. C’était l’endroit où il n’y avait pas d’obscurité. Ma cellule pouvait être au coeur de Dresde, ou n’importe où ailleurs en Allemagne, je n’en savais rien. Le temps passait. Vingt minutes, une heure, une semaine ou un mois, il était difficile d’en juger. Mon esprit allait à la dérive. Je n’avais que quatre pensées : la douleur à ma tête, le désir de manger, la peur et la mécanique qui me manquait. Il y eut au-dehors un piétinement de bottes. La porte d’acier s’ouvrit avec un son métallique. Un jeune officier, luisant de cuir verni, nette silhouette en uniforme noir dont le visage pâle, aux traits précis, était comme un masque de cire, entra rapidement. Il ordonna aux gardes de m’emmener. Je les suivis sans résister.

Ils m’emmenèrent dans une autre cellule, où six prisonniers étaient assis immobiles. En face de moi se trouvait un homme au visage sans menton, tout en dents. Ses joues grasses et tachetées étaient si gonflées à la base qu’on pouvait difficilement ne pas imaginer qu’il avait, rangées là, de petites réserves de nourriture. Ses pâles yeux gris erraient timidement d’un visage à l’autre et se détournaient rapidement quand ils rencontraient un regard. La porte s’ouvrit, et un autre prisonnier, dont l’aspect me fit frissonner, fut introduit. C’était un homme ordinaire, d’aspect misérable, qui pouvait avoir été un ingénieur ou un technicien quelconque. Mais ce qui surprenait, c’était la maigreur de son visage. Il était comme un squelette. La bouche et les yeux, à cause de sa minceur, semblaient d’une largeur disproportionnée et les yeux paraissaient pleins d’une haine meurtrière, inapaisable, contre quelqu’un ou quelque chose.

L’homme s’assit près de moi, le regard dans le vague. Je compris ce que j’avais sous les yeux. L’homme mourrait de faim. La même pensée sembla frapper en même temps tout le monde dans la cellule. Tout autour de la pièce, il y eut un faible mouvement sur le banc. L’homme sans menton commença par s’agiter sur son siège puis il leva, traversa la cellule d’une démarche lourde de canard, fouilla dans la poche de sa combinaison et, d’un air confus, tendit à l’homme au visage de squelette un morceau de pain sale. L’homme au visage de squelette lança rapidement ses mains en arrière, comme pour montrer au monde entier qu’il refusait le don.

– Hammilton ! hurla une voix. Laissez tomber le morceau de pain !

L’homme sans menton laissa tomber le bout de pain sur le sol

– Restez debout là où vous êtes, reprit la voix. Face à la porte. Ne faites aucun mouvement.

L’homme sans menton obéit, tremblant de tous ses membres. La porte s’ouvrit avec un claquement sec et le jeune officier entra et se plaça de côté. Derrière lui émergea un garde énorme, aux bras et aux épaules démesurément musclés. Il s’arrêta devant l’homme sans menton puis, à un signal de l’officier, laissa tomber un terrible coup, renforcé de tout le poids de son corps, en plein sur la bouche du prisonnier. L’homme fut soulevé du parquet, son corps traversant la cellule sur la moitié avant de s’effondrer lourdement au sol. Il resta un moment étendu, tandis que du sang lui sortait de la bouche et du nez. Il poussa un très faible gémissement puis se tourna et se releva en trébuchant sur les mains et les genoux. Dans un ruisseau de sang et de salive, les deux moitiés d’un dentier lui tombèrent de la bouche. Les autres prisonniers, moi compris, étions restés assis, absolument immobiles, les mains sur les genoux. L’homme sans menton grimpa jusqu’à sa place. La chair de son visage, là où il avait été frappe, devenait bleue. Sa bouche s’était enflée en une masse informe, creusée en son milieu d’un trou noir. De temps en temps, un peu de sang coulait sur le haut de sa combinaison. Son regard resta fixé sur le mur d’en face. La porte s’ouvrit à nouveau. D’un geste bref, l’officier désigna l’homme au visage de squelette.

– Dans la Salle, dit-il simplement.

Il y eut un halètement et une agitation près de moi. L’homme s’était jeté sur le parquet à genoux et les mains jointes.

– Vous n’allez pas me conduire là ? cria-t-il. Est-ce que je ne vous ai pas déjà tout dit ? Que voulez-vous savoir d’autre ? Dites-moi seulement ce que vous voulez, je le confesserai tout de suite ! Écrivez-le et je signerai n’importe quoi ! Pas la Salle !
– Dans la Salle, répéta l’officier, imperturbable.

Le visage de l’homme au sol, déjà très pâle, prit une teinte que je n’aurais pas crue possible. Il devint littéralement vert.

– Faites-moi n’importe quoi, cria-t-il. Vous m’avez affamé pendant des semaines. Finissez-en et laissez-moi mourir. Fusillez-moi, pendez-moi. Condamnez-moi à vingt-cinq ans. Y a-t-il quelqu’un d’autre que vous désiriez que je trahisse ? Dites seulement qui c’est et je dirai tout ce que vous voudrez. Cela m’est égal, qui c’est, et ce que vous lui ferez aussi. J’ai une femme et deux enfants. Vous pouvez les prendre tous et leur couper la gorge sous mes yeux, je resterai là et je regarderai. Mais pas la Salle !
– Dans la Salle, répéta une nouvelle fois l’officier.

L’homme, comme un fou, regarda les autres autour de lui, comme s’il pensait qu’il pourrait mettre à sa place une autre victime. Ses yeux s’arrêtèrent sur le visage écrasé de l’homme sans menton. Il tendit un bras maigre.

– C’est celui-là que vous devez prendre, pas moi ! cria-t-il. Vous n’avez pas entendu, quand on lui a défoncé la gueule, ce qu’il a dit. Donnez-moi une chance et je vous le répéterai mot pour mot. C’est lui qui est contre le Parti, pas moi !

Les gardes s’avancèrent. La voix de l’homme s’éleva et devint déchirante.

– Vous ne l’avez pas entendu ! répéta-t-il. C’est lui, votre homme ! Prenez-le, pas moi !

Deux robustes gardes s’étaient arrêtés pour le prendre par les bras, mais il se jeta sur le parquet et s’agrippa à l’un des pieds de fer qui supportaient le banc. Il poussait un hurlement sans nom, comme un animal. Les gardes le saisirent pour l’arracher au banc, mais il s’accrocha avec une force étonnante. Pendant peut-être vingt secondes, ils le tirèrent de toutes leurs forces. Moi et les autres prisonniers sommes restés assis, le regard fixé devant nous. Le hurlement s’arrêta. L’homme économisait son souffle pour s’accrocher. Il y eut alors une autre sorte de cri. D’un coup de son pied botté, un garde lui avait cassé les doigts d’une main. Ils le traînèrent et le mirent debout.

– Dans la Salle, dit à nouveau l’officier, tel un robot bien dressé.

L’homme fut emmené, trébuchant, tête basse, frottant sa main écrasée, toute sa combativité épuisée. Un long temps s’écoula. Si l’homme au visage squelettique avait été emmené à minuit, on était au matin. S’il avait été emmené le matin, on était à l’après-midi. J’étais seul. Seul depuis des heures. La souffrance éprouvée à rester assis sur le banc étroit était telle que souvent je me levait et marchait, sans recevoir l’ordre de me rasseoir. Le morceau de pain se trouvait encore là où l’homme sans menton l’avait laissé tomber. Il me fallut un grand effort pour ne pas le regarder, mais la faim faisait maintenant place à la soif. Ma bouche était pâteuse et avait mauvais goût. Le bourdonnement et la constante lumière blanche produisaient une sorte de faiblesse, une sensation de vide dans ma tête. Je me levais parce que la souffrance de mes os n’était plus supportable, puis, presque tout de suite, je me rasseyais parce que j’avais trop le vertige pour être sûr de tenir sur mes pieds.

Parfois, souvent, la terreur réapparaissait. Mes pensées étaient mélangées, confuses. Les bottes approchèrent de nouveau et la porte s’ouvrit. L’homme en uniforme blanc et aux cheveux noirs entra. Je me suis dressé sur mes pieds.

– Je suis le Standartenführer Ackermann, dit-il presque avec politesse.

Derrière lui avait émergé un garde au large torse, muni d’une longue matraque noire.

– Vous êtes au Parti, où vous devez être. Vous le saviez, vous l’avez toujours su.

Oui, je l’avais vu maintenant, je l’avais toujours sur. J’aurais agréé avec tout ce qu’il aurait pu dire, n’ayant d’yeux que pour la matraque dans la main du garde. Elle pouvait frapper n’importe où ; sur le sommet de ma tête, sur l’oreille, sur le bras, sur l’épaule… L’épaule ! Je m’étais effondré sur les genoux, presque paralysé, tenant de mon autre main mon épaule blessée. Tout avait explosé dans une douleur atroce. Inconcevable. Inconcevable qu’un seul coup pût causer une telle souffrance ! La lumière s’éclaircit et je pus voir les deux autres qui me regardaient. Le garde riait de mes contorsions. Une question, en tout cas, avait trouvé sa réponse. Jamais, pour aucune raison au monde, on ne pouvait s’habituer à la douleur. De la douleur on ne pouvait désirer qu’une chose : qu’elle s’arrête.

J’étais couché sur quelque chose qui lui donnait l’impression d’être un lit de camp, sauf qu’il était plus élevé au-dessus du sol. J’étais attaché de telle façon que je ne pouvais bouger. Une lumière, qui semblait plus forte que d’habitude, me tombait sur le visage. Ackermann était debout à côté de moi et me regardait attentivement. De l’autre côté se tenait un homme en veste blanche qui tenait une seringue hypodermique. Je n’avais pas réellement conscience de ce qui m’entourait. Le cauchemar avait commencé avec ce premier coup sur l’épaule. Je devais comprendre plus tard que tout ce qui arriva alors n’était qu’un préliminaire, une routine de l’interrogatoire à laquelle presque tous les prisonniers étaient soumis. Il y avait une longue liste de crimes, espionnage, sabotage et autres que tout le monde, naturellement, devait confesser. Et il y avait les mutants, dont je fait partie…

La confession était une formalité, mais la torture était réelle. Combien de fois ai-je été battu, combien de temps les coups durèrent-ils, je ne m’en souviens pas. Il y avait toujours avec moi quatre ou cinq gardes en noir. Parfois c’étaient les poings, parfois les matraques, parfois les verges d’acier, parfois les bottes. Il m’arrivait de me rouler sur le sol, sans honte, comme un animal, en me tordant de côté et d’autre, dans un effort interminable et sans espoir pour esquiver les coups de pieds. Je m’attirait simplement plus et encore plus de coups, dans les côtes, au ventre, sur les épaules, sur les tibias, à l’aine, aux testicules, sur le coccyx. La torture se prolongeait parfois si longtemps qu’il me semblait que le fait cruel, inique, impardonnable, n’était pas que les gardes continuent à me battre, mais que je ne puisse me forcer à perdre connaissance. Il y avait des moments où mon courage m’abandonnait à un point tel que je me mettais à crier grâce avant même que les coups ne commencent ; des moments où la seule vue d’un poing qui reculait pour prendre son élan suffisait à me faire confesser un flot de crimes réels et imaginaires. Il y avait d’autres moments où je commençais avec la résolution de ne rien confesser, où chaque mot devait m’être arraché entre des halètements de douleur. D’autres moments où je me disais que j’allais tenir jusqu’à ce que la souffrance devienne insupportable. « Trois coups de pieds de plus, deux coups de plus, puis je leur dirai ce qu’ils veulent. » J’étais parfois battu au point que je pouvais à peine me redresser, puis j’étais jeté comme un sac de pommes de terre sur le sol de pierre d’une cellule. On me laissait récupérer mes forces quelques heures, puis on m’emmenait et on me battait encore. Et encore.

Il y avait aussi des périodes plus longues de rétablissement. Je m’en souvenais confusément car je les passais surtout dans la stupeur et le sommeil. Je me souvenait d’une cellule où il y avait un lit de bois, sorte d’étagère qui sortait du mur, une cuvette d’étain, des repas de soupe chaude et de pain, parfois du café. Je me souviens d’un coiffeur hargneux qui vint me raser et me tondre et d’hommes à l’air affairé, antipathiques, vêtus de vestes blanches, qui me prenaient le pouls, me tapotaient les articulations pour étudier mes réflexes, me relevaient les paupières, me palpaient de doigts durs pour trouver les os cassés, et m’enfonçaient des aiguilles dans les bras pour me faire dormir. Les passages à tabac se firent moins fréquents et devinrent surtout une menace, une horreur à laquelle je pourrais être renvoyé si mes réponses n’étaient pas satisfaisantes. De petits scientifiques et des intellectuels remplacèrent les brutes en uniforme, qui travaillaient sur mon corps pendant des périodes qui duraient (je le pense, mais ne peut en être sûr) dix ou douze heures d’affilée. Ils firent des tests nombreux, notamment celui-ci : ils veillaient à ce que je souffre constamment d’une légère douleur, mais ce n’était pas surtout sur la souffrance qu’ils comptaient. Ils me giflaient, me tordaient les oreilles, me tiraient les cheveux, m’obligeaient à me tenir debout sur un pied, me refusaient la permission d’uriner, m’aveuglaient par une lumière éblouissante, m’assourdissaient avec de la musique très forte. Leur but était simplement de m’humilier et d’annihiler mon pouvoir de discussion et de raisonnement. Leur arme réelle était cet interrogatoire sans pitié qui se poursuivait sans arrêt heure après heure, qui me prenait en défaut, me tendait des pièges, dénaturait tout ce que je disais, me convainquait à chaque pas de mensonge et de contradiction, jusqu’à ce que je me mette à pleurer, autant de honte que de fatigue nerveuse.

Il m’arrivait de pleurer une demi-douzaine de fois dans une seule session. Mes bourreaux, la plupart du temps, vociféraient que je voulais les tromper et menaçaient à chaque hésitation de me livrer de nouveau aux gardes. Mais parfois ils changeaient soudain de ton, me donnaient du « camarade », en appelaient à moi au nom de l’Allemagne et me demandaient s’il ne me restait aucune loyauté envers mon pays. Quand, après des heures d’interrogatoire, mon courage s’en allait en lambeaux, même cet appel pouvait me réduire à un larmoiement hypocrite. En fin de compte, les voix grondeuses m’abattirent plus complètement que les bottes et les poings des gardes. Je devins simplement une bouche qui prononçait, une main qui signait tout ce qu’on lui demandait. Mon seul souci était d’éviter les brimades. Je sais avoir confessé l’assassinat de membres éminents du gouvernement, la distribution de pamphlets séditieux, le détournement de fonds publics, la vente de secrets militaires, les sabotages de toutes sortes. J’ai confessé avoir été un espion à la solde des Mutants Hostiles, et c’est la première fois que j’ai réellement tendu l’oreille à leurs propros. J’ai confessé avoir été pendant des années personnellement en contact avec des mutants dont je n’avais jamais entendu le nom – Jared Nar’Sol, Chow Watanabe et de nombreux autres – et avoir été membre d’une organisation clandestine qui comptait presque tous les êtres humains que j’ai jamais connus. Il était plus facile de tout confesser et d’accuser tout le monde. Tout ça est aujourd’hui un peu confus dans mon esprit, je l’admet volontiers.

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Dernière édition par Dresden Clemens le Sam 23 Oct - 20:09, édité 4 fois
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Dresden Clemens Vide
MessageSujet: Re: Dresden Clemens Dresden Clemens EmptyMer 20 Oct - 14:07

» Informations Générales
"La beauté de l'apparence est seulement un charme de l'instant ; l'apparence du corps n'est pas toujours le reflet de l'âme"
Libération
Je me suis retrouvé dans une autre cellule, attaché à un siège, sous une lumière aveuglante. Un homme vêtu d’une blouse blanche lisait les chiffres des cadrans. L’officier au visage de cire était là aussi, je crois, ainsi que deux gardes en permanence. Le Standartenführer Ackermann était parfois présent, lui aussi. Ou peut-être n’est-ce que le fruit de mon imagination. Pendant toutes ces séances, pendant tout mon interrogatoire, bien que je ne l’ai pas toujours vu, je savais que c’était ce dernier qui dirigeait tout. C’était Ackermann qui lançait les gardes sur moi, et lui encore qui les empêchait de me tuer. C’était lui qui décidait à quel moment on devait me faire crier de souffrance, à quel moment on devait me laisser un répit, quand on devait me nourrir, quand on devait me laisser dormir, quand on devait m’injecter des drogues dans le bras, même si ces drogues n’avaient, pour la grande majorité, presque pas d’effets sur moi. Il était le tortionnaire, l’inquisiteur.

Une fois, je ne pouvais me rappeler si c’était pendant un sommeil artificiel ou normal, ou même à un moment où j’étais éveillé, une voix murmura à mon oreille : « Ne vous inquiétez pas, vous êtes entre mes mains. Depuis des années, je vous surveille. Je vous sauverai, je vous rendrai parfait. » Je n’étais pas certain que ce fût réellement sa voix.

J’étais dans cette pièce, donc, à plat sur le dos, dans l’impossibilité de bouger, mon corps était retenu par tous les points essentiels. Ackermann et son visage, vu d’en dessous, paraissait grossier et usé, avec des poches sous les yeux et des rides de fatigue qui allaient du nez au menton. Il était plus âgé que je ne l’avais pensé, il avait peut-être cinquante ou soixante ans. Il avait dans la main un cadran dont le sommet portait un levier et la surface un cercle de chiffres.

– Je vous ai dit, prononça-t-il, que j’étais là pour vous.
– Oui, répondis-je simplement.

Sans aucun avertissement qu’un léger mouvement de la main d’Ackermann, une vague de douleur envahit mon corps. C’était une souffrance effrayante parce que je ne pouvais voir ce qui m’arrivait, ne savait pas ce qui m’arrivait. J’eus l’impression qu’une blessure mortelle m’était infligée. Même aujourd’hui, je ne sais toujours pas si la chose s’est réellement déroulée ou si c’était un effet produit électriquement. Mais mon corps fut violemment tordu et déformé, mes articulations lentement déchirées et séparées. Bien que la souffrance faisaitt perler la sueur sur mon front, le pire était la crainte que mon épine dorsale ne se casse. Je serrais les dents et respirait profondément par le nez, rapidement, en essayant de rester silencieux aussi longtemps que possible.

– Vous avez peur, dit Ackermann qui surveillait mon visage, que quelque chose ne se brise bientôt. Vous craignez spécialement pour votre épine dorsale. Vous avez une image mentale des vertèbres qui se brisent et se séparent et de la moelle qui s’en écoule. C’est à cela que vous pensez, n’est-ce pas ?

Je n’avais même pas la force d’ouvrir la bouche. Ackermann ramena en arrière le levier du cadran. La vague de douleur se retira presque aussi vite qu’elle était venue.

– Nous étions à quarante, dit-il. Vous pouvez voir que les chiffres du cadran vont jusqu’à cent. Voulez-vous vous rappeler, au cours de notre entretien, que j’ai le pouvoir de vous faire souffrir à n’importe quel moment et au degré que j’aurai choisi ? Si vous me dites un seul mensonge ou essayez de tergiverser d’une manière quelconque, ou même tombez au-dessous du niveau habituel de votre intelligence, vous crierez de souffrance instantanément. Comprenez-vous ?
– Oui, ai-je répondu.

L’attitude d’Ackermann devint moins sévère. Il replaça pensivement ses lunettes et fit un pas ou deux de long en large. Quand il parla, ce fut d’une voix aimable et patiente. Il avait l’air d’un docteur, d’un professeur, même d’un prêtre, désireux d’expliquer et de persuader plutôt que de punir.

– Je me donne du mal pour vous parce que vous en valez la peine. Vous savez parfaitement ce que vous êtes. Vous le savez depuis des années, bien que vous ayez lutté contre cette certitude. Vous êtes dérangé mentalement. Vous souffrez d’un défaut physique et mental. Vous êtes une aberration, une terrible erreur de la nature. Heureusement, cela se guérit. Vous ne vous êtes jamais guéri, parce que vous ne l’avez pas voulu. Il y avait un petit effort de volonté que vous n’étiez pas prêt à faire. Même actuellement, je m’en rends bien compte, vous vous accrochez à votre maladie avec l’impression qu’elle est une vertu.

Je me rappelle avoir ouvert la bouche pour parler et avoir dit quelque chose, mon regard ne quittant pas le cadran. Qu’ai-je dit ? Aucune idée, mais ma phrase se termina par un halètement de douleur. L’aiguille du cadran était montée à cinquante-cinq. La sueur avait recouvert tout mon corps. L’air me déchirait les poumons et ressortait en gémissements profonds que je ne pouvais arrêter, même en serrant les dents. Ackermann me surveillait. Il ramena le levier en arrière. Cette fois, la souffrance ne s’apaisa que légèrement.

– Vous êtes un étudiant lent d’esprit, dit Ackermann gentiment.
– Comment puis-je l’empêcher ? dis-je en pleurnichant. Comment puis-je m’empêcher d’être ce que je suis ? Deux et deux font quatre. Je suis mutant, vous êtes humain.
– Parfois. Parfois ils font cinq. Parfois ils font trois. Parfois ils font tout à la fois. Il faut essayer plus fort. Il n’est pas facile de devenir sensé.

La vague de souffrance s’était retirée et le tremblement s’était arrêté, me laissant seulement faible et glace face à ses paroles insensées. Ackermann fit un signe de la tête à l’homme en veste blanche qui était resté immobile pendant qu’il agissait. Le médecin, enfin je suppose que c’en était un, se baissa et regarda de près mes yeux, me prit le pouls, appuya l’oreille contre ma poitrine, vérifiant sans doute si je supporterais la suite. Puis il fit un signe d’assentiment à son chef, qui appuya à nouveau sur le levier. La douleur m’envahit à nouveau, l’éguille devait être à soixante-dix, soixante-quinze peut-être. J’avais, cette fois, fermé les yeux. Tout ce qui m’importait, c’était de rester en vie jusqu’à la fin. Je ne sais pas si j’ai pleuré ou non, mais la souffrance diminua. Je rouvris les yeux.

– Je suppose que vous voulez quelque chose de moi, ai-je dit clairement.
– Encore, répliqua Ackermann.

L’aiguille était peut-être à quatre-vingts, quatre-vingt-dix maintenant. Je ne pouvais me rappeler que par intermittences pourquoi je souffrais.

– Bien, dit finalement Ackermann. Savez-vous où vous êtes ?
– Je ne sais pas. Je peux deviner. Au quartier général du Parti ?
– Savez-vous depuis combien de temps vous êtes ici ?
– Je ne sais. Des jours, des semaines, des mois… Je pense que c’est depuis des mois.
– Et savez-vous pourquoi nous amenons les gens ici ?
– Pour qu’ils se confessent.
– Non. Ce n’est pas là le motif. Cherchez encore.
– Pour les punir.
– Non ! s’exclama Ackermann. Sa voix avait changé d’une façon extraordinaire et son visage était soudain devenu à la fois sévère et animé. Non. Pas simplement pour extraire votre confession ou pour vous punir. Dois-je vous dire pourquoi nous vous avons apporté ici ? Pour vous guérir ! Pour vous rendre la santé de l’esprit et du corps. Savez-vous qu’aucun de ceux que nous amenons dans ce lieu ne nous quitte malade ? Nous ne détruisons pas simplement ceux comme vous, non, nous les changeons. Comprenez-vous ce que je veux dire ?

Il était penché au-dessus de moi. Sa proximité faisait paraître son visage énorme et je le trouvais hideux. De plus, il était plein d’une sorte d’exaltation, d’une ardeur folle. À ce moment, cependant, il s’éloigna et fit quelques pas. Puis il continua avec moins de véhémence. Moi, j’avais juste compris que ceux qui entraient ne ressortaient pas. C’était ça et c’était simple : j’allais finir par mourir ici.

– La première chose que vous devez comprendre, c’est qu’il n’y a pas de martyr. Vous avez lu ce qu’étaient les persécutions religieuses du passé. Au Moyen Age, il y eut l’Inquisition. Ce fut un échec. Elle fut établie pour extirper l’hérésie et finit par la perpétuer. Pour chaque hérétique brûlé sur le bûcher, des milliers d’autres se levèrent. Pourquoi ? Parce que l’Inquisition tuait ses ennemis en public et les tuait alors qu’ils étaient encore impénitents. Les hommes mouraient parce qu’ils ne voulaient pas abandonner leur vraie croyance. Naturellement, toute la gloire allait à la victime et toute la honte à l’Inquisition qui la brûlait. Plus tard, il y eut les totalitaires, comme on les appelait. C’étaient les nazis germains et les communistes russes. Les Russes persécutèrent l’hérésie plus cruellement que ne l’avait fait l’Inquisition, et ils crurent que les fautes du passé les avaient instruits. Ils savaient, en tout cas, que l’on ne doit pas faire des martyrs. Avant d’exposer les victimes dans des procès publics, ils détruisaient délibérément leur dignité. Ils les aplatissaient par la torture et la solitude jusqu’à ce qu’ils fussent des êtres misérables, rampants et méprisables, qui confessaient tout ce qu’on leur mettait à la bouche, qui se couvraient eux-mêmes d’injures, se mettaient à couvert en s’accusant mutuellement, demandaient grâce en pleurnichant. Cependant, après quelques années seulement, on vit se répéter les mêmes effets. Les morts étaient devenus des martyrs et leur dégradation était oubliée. Cette fois encore, pourquoi ? En premier lieu, parce que les confessions étaient évidemment extorquées et fausses. Nous ne commettons pas d’erreurs de cette sorte. Toutes les confessions faites ici sont exactes. Nous les rendons exactes et surtout, nous ne permettons pas aux morts de se lever contre nous. Vous devez cesser de vous imaginer que la postérité vous vengera. La postérité n’entendra jamais parler de vous. Vous aurez simplement disparu de la société sans laisser de traces, comme tant d’autres avant vous. Comme tant d’autres disparaîtront encore. Rien ne restera de vous, pas un nom sur un registre, pas un souvenir dans un cerveau vivant. Rien. Vous serez annihilé, dans le passé comme dans le futur. Vous n’aurez jamais existé.

« Alors, pourquoi se donner la peine de me torturer ? » pensai-je. Il arrêta sa marche, comme si j’avais pensé tout haut. Son large visage laid se rapprocha, les yeux un peu rétrécis.

– Vous pensez, dit-il, que puisque nous avons l’intention de vous détruire complètement, rien de ce que vous dites ou faites ne peut avoir d’importance, et qu’il n’y a aucune raison pour que nous prenions la peine de vous interroger. C’est ce que vous pensez, n’est-ce pas ?
– Oui, répétai-je, ce qui fit sourire Ackermann.
– Vous êtes une paille dans l’échantillon, une tache qui doit être effacée, une erreur de la nature. Est-ce que je ne viens pas de vous dire que nous sommes différents des persécuteurs du passé ? Nous ne nous contentons pas d’une obéissance négative, ni même de la plus abjecte soumission. Quand, finalement, vous vous rendez à nous, ce doit être de votre propre volonté. Nous ne détruisons pas les mutants parce qu’ils nous résistent. Nous le faisons parce qu’ils ne devraient pas exister. Tu ne devrais pas exister. Mais avant de te tuer, nous enlevons et brûlons tout mal et toute illusion. Nous ne pouvons permettre aucun écart, même à celui qui est sur le point de mourir. Aucun de ceux que nous amenons ici ne se dresse plus jamais contre nous. Tous sont entièrement lavés.

La voix d’Ackermann était devenue presque rêveuse. L’exaltation, l’enthousiasme fou marquaient encore son visage. Il ne feint nullement, pensai-je. Ce n’est pas un hypocrite. Il croit tous les mots qu’il prononce. C’est un fou furieux qui s’imagine que son idée, sa vision des choses, est la seule qui soit bonne. Ackermann s’arrêta et me regarda. Sa voix avait pris encore un accent de sévérité.

– N’imaginez pas que vous vous sauverez. Aucun de ceux qui se sont égarés une fois n’a été épargné. Même si nous voulions vous laisser vivre jusqu’au terme naturel de votre vie, vous ne nous échapperiez encore jamais. Ce qui vous arrive ici vous marquera pour toujours. Comprenez-le d’avance. Nous allons vous écraser jusqu’au point où il n’y a pas de retour. Vous ne guérirez jamais de ce qui vous arrivera, dussiez-vous vivre un millier d’années. Jamais plus vous ne serez capable de sentiments humains ordinaires. Tout sera mort en vous. Vous ne serez plus jamais capable d’amour, d’amitié, de joie de vivre, de rire, de curiosité, de courage, d’intégrité. Vous serez creux. Nous allons vous presser jusqu’à ce que vous soyez vide puis nous vous emplirons de nous-mêmes.

Il s’arrêta et fit signe à l’homme à la veste blanche. Je me rendit compte qu’un lourd appareil était poussé et placé derrière ma tête. Ackermann s’était assis à côté du lit, de sorte que son visage était presque au niveau du mien.

– Trois mille, dit-il en s’adressant par-dessus ma tête à l’homme à la veste blanche.

Deux coussinets moelleux, légèrement humides, furent fixés contre mes tempes. J’ai tremblé, sachant que la souffrance allait recommencer, un nouveau genre de souffrance. Ackermann posa sur sa main une main presque rassurante et amicale.

– Cette fois, cela ne vous fera pas souffrir, dit-il. Gardez vos yeux fixés sur les miens.

Il se produisit alors une explosion dévastatrice, ou ce qui me paru être une explosion, bien que je n’ai par souvenir d’avoir entendu le moindre bruit. Il y eut, indubitablement, un éclair aveuglant. Dans ma tête, à tout le moins. Je n’étais pas blessé, je me sentais seulement prostré. Bien qu’il je sois déjà couché sur le dos quand cela se passa, j’avais l’impression curieuse que j’étais ainsi parce que j’avais été assommé. Un coup terrifiant, indolore, m’avait aplati. Il s’était aussi passé quelque chose dans ma tête, sans que je sache trop quoi exactement. Tandis que mes yeux retrouvaient leur convergence, je me suis rappelé qui j’étais et où j’étais.

– Cela ne durera pas, dit Ackermann. Regardez-moi dans les yeux.

Nouvel éclair dans mon esprit, nouvelles images. Notamment celle, plus grande et plus belle que toutes les autres, d’un Loup énorme, au regard empli d’une colère immense, d’une rage surnaturelle. Une impression de fatigue m’accablait lorsque je rouvris les yeux. La lueur confuse d’enthousiasme fou avait disparu du visage d’Ackermann. Lui et l’homme en veste blanche souriaient et semblaient s’activer autour de moi.

– Levez-vous de ce lit, dit Ackermann.

Les liens qui me retenaient se relâchèrent. Je descendit du lit et me mit debout en chancelant, manquant m’étaler face première au sol. Ackermann me retint.

– Vous êtes un mutant, dit Ackermann, la lie de cette planète. Vous allez vous voir tel que vous êtes. Déshabillez-vous.

Je n’ai même pas protesté tant j’étais épuisé de tout cela et j’ai défait le bout de cordon qui retenait ma combinaison. L’image du Loup magnifique et puissant hantait mon esprit. La fermeture-éclair descendit sans encombre. Sous la combinaison, mon corps était entouré de haillons jaunâtres et sales dans lesquels on pouvait à peine reconnaître des sous-vêtements. Tandis que je les faisais glisser sur le sol, je vis qu’il y avait un miroir à trois faces à l’autre bout de la pièce. Je me suis approché puis me suis arrêté. Un cri involontaire m’avait échappé.

– Continuez, dit Ackermann. Mettez-vous entre les battants du miroir. Vous aurez ainsi une vue de côté.

Je m’étais arrêté parce que j’étais effrayé. Une chose courbée, de couleur grise, squelettique, avançait vers moi. L’apparition était effrayante, et pas seulement parce que je savais que c’était ma propre image. Ce que je voyais me prouvais sans l'ombre d'un doute que j'avais passé beaucoup, beaucoup plus de temps que je ne l'avais cru dans cet endroit. Des années, à tout le moins. Je me suis rapproché de la glace. Le visage de la créature, à cause de sa stature courbée, semblait projeté en avant. Un visage lamentable de gibier de potence, un front découvert qui se perdait dans un crâne chauve, un nez de travers et des pommettes écrasées au-dessus desquelles les yeux étaient d’une fixité féroce. Les joues étaient couturées, la bouche rentrée. C’était certainement mon propre visage, mais il me semblait que mon visage avait plus changé que mon esprit. Les émotions que mon visage exprimait étaient différentes de celles que je ressentais. J’étais devenu partiellement chauve. J’avais d’abord cru que j’avais seulement grisonné, mais c’était la peau de mon crâne qui était grise. Mon corps, à l’exception de mes mains et de mon visage, était entièrement gris, d’une poussière ancienne qui ne pouvait se laver. Il y avait çà et là, sous la poussière, des cicatrices rouges de blessures. Mais ce qui était vraiment effrayant, c’était la maigreur de mon corps. Le cylindre des côtes était aussi étroit que celui d’un squelette. Mes jambes s’étaient tellement amincies que mes genoux étaient plus gros que mes cuisses. Je comprenais maintenant ce que voulait dire Ackermann par « vue de côté ». La courbure de ma colonne vertébrale était étonnante. Mes minces épaules projetées en avant faisaient rentrer ma poitrine en forme de cavité. Mon cou décharné semblait plié en deux sous le poids du crâne. Au jugé, j’aurais dit que c’était le corps d’un homme de soixante ans, souffrant d’une maladie pernicieuse.

– Vous avez parfois pensé, dit Ackermann, que mon visage, le visage d’un membre du Parti, paraissait vieux et usé. Que pensez-vous du vôtre ?

Il me saisit l’épaule et me fit tourner pour m’avoir en face de lui.

– Voyez dans quel état vous êtes, dit-il. Voyez cette crasse malpropre sur tout votre corps. Voyez la poussière entre vos orteils. Voyez cette plaie dégoûtante qu’est votre corps. Savez-vous que vous puez comme un porc ? Vous avez probablement cessé de le remarquer. Autour de votre biceps, je pourrais, voyez-vous, faire se rencontrer mon pouce et mon index. Je pourrais vous casser le cou comme s’il était en verre. Savez-vous que vous avez perdu plus de trente kilos depuis que vous êtes entre nos mains ? Même vos cheveux s’en vont par poignées.

Il tira sur ma tête et arracha une touffe de cheveux, me faisant pousser un faible cri.

– Ouvrez la bouche. Il vous reste quoi ? Une douzaine de dents ?. Combien en aviez-vous quand vous êtes venu à nous ? Et le peu qui vous reste tombe de votre mâchoire. Voyez !

Il saisit, entre son pouce et son index puissants, l’une des dents de devant qui me restaient et me l’arracha dans un élancement de douleur qui me traversa la mâchoire. Il avait déraciné et arraché ma dent ! Il la jeta dans la cellule.

– Vous pourrissez, dit-il. Vous tombez en morceaux. Qu’est-ce que vous êtes ? Un sac de boue, un déchet. Maintenant, tournez-vous et regardez-vous dans le miroir. Voyez-vous cette chose en face de vous ? C’est cela, un mutant. Un rebut, quelque chose qui ne devrait pas exister. Maintenant, rhabillez-vous.

Je me suis rhabillé avec des gestes lents et raides. Je n’avais pas, jusqu’à ce moment, remarqué combien j’étais mince et faible. Une seule pensée occupait son esprit, c’est que je devais être dans cet endroit depuis plus longtemps que je ne l’avais imaginé. Des larmes coulèrent de mes yeux. Subitement, tandis que je fixais autour de moi mes haillons, un sentiment de haine me domina. Avant d’avoir réalisé ce que je faisais, je m’étais avancé vers Ackermann, le fusillant du regard, les poings serrés de toutes mes maigres forces. J’avais conscience de ma laideur – un paquet d’os dans des sous-vêtements sales, tentant de faire face à un homme en pleine possession de ses moyens – mais je ne pouvais m’en empêcher.

– C’est vous qui l’avez fait, dis-je presque dans un grognement. Vous qui m’avez réduit en cet état.

– Non. Vous vous y êtes réduit vous-même. C’est ce que vous avez accepté en étant ce que vous êtes. Tout était contenu dans ce premier acte. Rien n’est arrivé que vous n’ayez prévu. Il s’arrêta, puis poursuivit : Nous vous avons battu, mutant. Nous vous avons brisé. Vous avez vu ce qu’est votre corps. Votre esprit est dans le même état. Je ne pense pas qu’il puisse rester en vous beaucoup d’orgueil. Vous avez reçu des coups de pied, des coups de fouet et des insultes, vous avez crié de douleur. Vous vous êtes roulé sur le sol dans votre vomissure, votre sang et votre merde. Vous avez pleurniché en demandant grâce. Vous avez trahi tout le monde et avoué tout. Pouvez-vous penser à une seule dégradation qui ne vous ait pas déjà été infligée ?

J’avais arrêté de pleurer mais mes yeux étaient encore mouillés. Je sus quoi faire à ce moment. Pourtant, non, ce n’était pas un soulagement, c’était seulement un espoir, un tout petit bout d’espoir. Trop tard peut-être, même, mais je compris soudain que, dans le monde entier, il n’y avait qu’une chose sur qui je pouvais compter, un seul être qui pouvait m’aider. Un seul être : moi.

– Je n’ai pas trahi mon Loup, dis-je.

Ackermann me regarda pensivement et c’est la dernière image que je garde de lui avant que je ne lui arrache la tête avec mes dents. Dix secondes suffirent. En dix seconde, j’ai libéré tous les sentiments qui me rongeaient de l’intérieur, toute la colère, la haine enfermée en moi, tout le ressentiment à l’égard de ces hommes m’ayant traité comme un insecte. Tout. Soudain, sans un mot de plus prononcé, le masque fut jeté et bang ! les batteries de ma haine lancèrent leur décharge. Une énorme flamme mugissante envahit tout mon corps. C’est à ce moment que j’ai accepté la part de moi que j’avais fuie jusqu’à présent. Cette part de moi, de l’autre côté du mur de ma conscience, cette chose terrible que je ne connaissais que peu en réalité, que je reconnaissais pourtant comme faisant partie de moi, mais que je craignais d’amener à la lumière. De l’autre côté du mur, ce qu’il y avait, c’était mon Loup, ma Bête, mon alter ego.

Un moment, je fus un fou, un animal hurlant. Cependant, l’instant suivant, je revins de l’obscurité en ayant une seule idée en tête : survivre. J’avais accepté qui j’étais réellement. Enfin. Et je le sentis vibrer en moi. Chaud, vivant d’une certaine façon, avide de sortir à l’air libre, de quitter cette prison de chair et de sang qu’était mon corps humain, si faible et ridiculement fragile. J’ai fermé les yeux, et laissé cette puissance sombre et sauvage s’infiltrer en moi pour se mélanger à ma souffrance, à la peur et la fatigue qui m’habitaient. C’était facile, bien plus facile que de rester humain et d’agir en tant que tel. Il entra en moi avec une sorte de joie avide, m’envahit en chassant la douleur, l’usure et la crainte, les remplaçant par de la force et de la férocité. Par le pouvoir !

Il ne m’en fallut pas plus pour changer. Je ne m’en suis pas vraiment aperçu. Simplement, quand j’ai rouvert les yeux, tout me semblait tellement bien, et d’une manière si profonde, que je me suis demandé comment j’avais pu ignorer l’appel de mon Loup si longtemps. Mon acuité visuelle était si développée que je pouvais compter les cheveux sur la tête d’Ackermann, que je dépassais maintenant de beaucoup en stature et en grandeur. Mon Loup, lui, n’avait aucunement souffert de ces mois, voir ces années de privation et de tortures. J’entendis le cœur du Standartenführer Ackerman battre, s’accélérer subitement en me voyant sous ma nouvelle forme, les souffles sonores des deux gardes en noir derrière moi, qui approchaient avec leurs matraques comme des vaches maladroites, le souffle sifflant du type en veste blanche. Je n’aurais pas mieux distingué la pièce si le soleil l’avait inondée. Tout n’était qu’une harmonie de teintes grises, noires et blanches, comme si Dieu avait plongé ses pinceaux et remplacé les ténèbres par la clarté.

J’ouvris la gueule pour rire et ma langue passa sur mes dents acérées. Magnifique ! Je goûtai le sang dans l’air, la sueur sur la peau de mes bourreaux, l’impatience de mes ennemis ivres de meurtre et je sentis la même soif monter dans mon cœur. C’était parfait, enivrant. Ils s’attendaient à une proie facile, à un homme au seuil de la mort, épuisé, faible et craintif. Ha ha ! Le sang chaud d’Ackerman gicla dans ma gorge, arrosa ma fourrure, et ses spasmes frénétiques contre moi me remplirent d’aise. J’ai lacéré sa gorge avant même qu’il comprenne ce qui lui arrivait. Des déchirures, une giclée violine et Ackermann mourut. Je l’ai laissé tomber et l’ai laissé se tortiller sur le sol, dans les derniers spasmes de vie qu’il lui restait. J’ai senti mon corps exulter d’une passion malsaine. Mes bourreaux étaient à moi maintenant. Leurs vies étaient entre mes mains, ou plutôt mes pattes.

Le déferlement de puissance qui me submergea quand je compris cela fut jouissif à un point dont vous n’avez même pas idée. J’ai esquivé aisément les coups de matraques des deux gardes en noir. La fureur me fit perdre la tête et j’ai arraché la tête du premier d’un coup de griffes. Le sang était noir, riche et odorant. Son arôme me déconcentra et la salive goutta de ma gueule. J’ai reniflé la vie quittant cet homme et mon regard lupin tomba sur l’autre homme, qui reculait maintenant. L’odeur de la peur l’entourait comme la plus appétissante des odeurs. Je me suis jeté sur lui et l’ai mis en pièces, pendant qu’il hurlait à la mort.

Le sang coula encore et j’ouvris la gueule sur ce qui se voulait un sourire. Je me suis tourné vers le docteur en robe blanche, emplit de la joie du carnage et de la chasse. Mon cœur battait vite et l’excitation montait en moi. Dans ses yeux brillait la peur, la terreur de la nuit et des créatures qui s’y tapissaient, mais j’y vis aussi de l’intérêt pour ce que j’étais réellement. Dans le mien brûlait la voracité, la soif de sang et une rage implacable. Un feulement sorti de mon poitrail comme une musique sourde et je me suis jeté sur lui. J’ai goûté son sang et celui-ci me fit l’effet d’une drogue, me communiquant une fureur et une puissance comme je n’en avais jamais connu. C’était si bon. Je me suis repu de son corps, ce qui me redonna des forces, mais mon Loup et moi, oui, mon Loup et moi en voulions plus. Beaucoup plus.

La curée attendait son heure. Les fous ! Mon Loup et moi avons fait un véritable massacre cette journée-là. Tous ceux qui se trouvaient dans la base du Parti furent tués. Tous ; prisonniers, gardes, scientifiques… Aucun ne survécu à ma frénésie de sang et de mort. La danse, la violence – tout cela me bouleversa, plus que tout ce que j’avais pu éprouver auparavant. Ce que je vivais était un condensé de beauté, de plaisir et de pouvoir à l’état brut, pur. Enivrant mais dangereux, aussi.

Lorsque je repris mes esprits, j’étais toujours dans la base, mais seul. Seul et blessé à l’abdomen. Je sentais déjà ma guérison s’effectuer, mais elle était lente à cause de ma faiblesse physique en tant qu’humain. J’avais déjà repris du poids et des forces, mes cheveux avaient repoussés en grande partie et mes dents aussi, mais j’étais encore loin d’être en parfait état. Tout ce que j’avais subi ici m’avait affaibli énormément et je savais qu’il me faudrait longtemps avant de m’en remettre. Je savais avoir apprécié ce que je venais de faire et cela me faisait peur. Mes doigts se crispèrent sur mon ventre avec tant de force que j’ai poussé un cri de douleur. J’ai déplié les doigts, horrifié, puis laissé retomber ma main le long de mon corps. J’ai quitté la base, me suis éloigné du massacre, m'éloignant toujours davantage en m'efforçant de ne pas trop penser à ce que je venais de faire. Je me suis retourné et me suis mis à courir. Il m’était presque trop aisé de transmuter, désormais. Je n’avais plus à y réfléchir, mon corps devinant mes intentions et y répondant instinctivement. J’avais quatre pattes et je courrais à toute vitesse.

Les troncs défilaient, mes muscles adoptèrent un rythme régulier. Je percevais les frémissements des feuilles sous mes griffes, les bruits produits par les animaux qui s'écartaient sur mon passage, fuyant le prédateur que j’étais. Mon esprit humain s'endormit, laissant le champ libre à mon Loup. Je ne voulais plus réfléchir, penser. Ne sentir que la vitesse, le travail des muscles, des tendons, des os qui me permettraient de couvrir des kilomètres sans effort. Avant de laisser celui qui fut Dresden Clemens derrière moi...

Et les années passent…
De longues années, je suis resté dans ma peau de loup, abandonnant longtemps mon humanité pour devenir plus animal qu'humain. Ce furent des années simples : je vivais au jour le jour, mangeant quand j’avais faim, dormant quant j’étais fatigué, buvant quand j’avais soif et courant comme seuls les loups savent le faire. Désirs simples, réponses simples. Les souffrances et la honte que je ressentais pour mes actes, malgré tout ce que j’avais subi des mains des ces hommes et des ses femmes, étaient plus faciles à gérer sous ma forme animale. À chaque douleur, une réponse simple et un acte évident pour y mettre fin. Rien à voir avec l'état d'être humain.

Pourtant, bien des années plus tard, en 1984 pour être précis, j’ai repris mon corps d'homme.

Par la suite, en tout temps, même humain, je ne fus plus jamais le même. Je me déplaçais avec énergie, tel un prédateur au milieu d’un troupeau de moutons, de proies. Une aura de sauvagerie émanait de moi, une assurance nouvelle qui en disait plus long que mon aspect physique toujours un peu décharné. Je ne retenais plus rien de mon Loup. Les dernières traces de doute ou de remords envers mon pouvoir et mon alter ego avaient disparu avec l’acceptation qu’ils faisaient partie intégrante de moi. Mon corps envoyait tous les signaux classiques ; chaque pas, chaque mouvement de tête, chaque geste. Je suis un prédateur. Un prédateur qui a enfin accepté son pouvoir, à défaut de l’aimer.

Oh, je peine toujours à me contrôler lorsqu’une émotion violente me prend à la gorge, tout comme je perds toujours la tête lors de la pleine lune, mais au moins ai-je accepté ce que m’apporte mon pouvoir. Des sens hyper développés, l’instinct et le sixième sens du loup, ma vitesse et ma force supérieures à celles des humains normaux. J’ai accepté le tout et je vis avec. J’ai tenté de reprendre ma vie en main. Le fait de vieillir plus lentement que les humains normaux et de bénéficier d'une guérison plus rapide sous forme humaine ne m’enleva pas non plus le fait d'avoir peur de me blesser grièvement. Premièrement parce que je ressens la douleur comme n'importe qui, ce qui est suffisamment dissuasif pour éviter des blessures graves, mais surtout parce que si je finis à l'hôpital, mon gène mutant sera à nouveau découvert, ce qui me mettrait à nouveau en danger face aux anti-mutants. Et ceux-là, je les ai assez vus pour toute une vie, croyez-moi.

J’ai cheminé énormément sous forme lupine, traversant l’Allemagne, puis la Polande, puis la Biélorussie pour terminer mon chemin loin au nord-est de la Russie. J’ai donc repris forme humaine là-bas, où j’ai déniché du travail comme réparateur de machineries lourdes pour les mines et les centrales thermiques et hydroélectriques de Norilsk, une des dix villes les plus polluées au monde. J’y suis resté de longues années, y apprenant la langue russe, mais me dénichant aussi, via le marché noir, de faux papiers de très bonne qualité à mon nom. Je fus surveillé par la police de la ville au début, étant un étranger dans une ville à accès règlementée, mais vu mon talent en mécanique, ils me laissèrent vite tranquille : ils avaient besoin de bons travailleurs. Mes cauchemars concernant ce qui m’était arrivé furent terribles à cette époque, et j’ai vite pris pour habitude de noyer mes pensées sous la vodka.

J’ai quitté la Russie environ douze ans plus tard environ, alcoolique, et j’ai pris la direction du Canada, où j’ai choisi d’habiter un endroit qu’on peut littéralement qualifier de ‘’perdu’’ : Arviat, au Nunavut. Là, j’ai travaillé de longues années dans un garage appartenant à un inuit nommé Joe, à réparer motoneiges et autres petits moteurs. J’appris la langue maternelle des inuits, l’inuktitut, mais également leurs traditions ; le chant gutural, la danse du tambour, les jeux inuits, la sculpture et comment maîtriser les traîneaux à chiens. Ce furent des années paisibles, où je parvins à dompter mon alcoolisme et à faire la paix avec mes rêves. En effet, mes cauchemars concernant mon enfermement par le Parti me suivirent longtemps mais finirent par s’estomper pour disparaître complètement. J’ai même oublié nombre des choses qui se sont produites là-bas, même si je me rappelle l’essentiel.

La guerre entre les mutants et les humains existe, je le sais mieux que quiconque, mais je n’ai pas l’intention d’y prendre part. Pourquoi, étant donné ce que j’ai subi ? Simplement parce que j’ai déjà pris ma revanche envers ceux qui m’ont fait du mal. Ceux-là sont morts et font partie de mon passé. Oui, je me considère comme un Mutant Hostile, mais quand on se transforme en Loup énorme et sanguinaire, il n’y a pas mille solutions. Je suis un danger pour quiconque se tient près de moi et j’évite autant que possible les situations où je pourrais perdre le contrôle. J’ai assez de sang sur les mains comme ça. Donc non, je ne me sens pas concerné par la guerre en cours. S’ils venaient me chercher, je me défendrai à coups de crocs et de griffes, et il y aurait certainement un nouveau carnage, mais autrement, je ne veux que la paix. Est-ce trop demander ?

Plus tard, j’ai habité une quinzaine d'années la Capitale mondiale des ours blancs, la ville nordique de Churchill, où les ours blancs, les caribous, les bélugas et les phoques du Groenland firent les frais de ma forme lupine. J’y ai appris la langue anglaise et encore une fois, j’ai travaillé dans un garage, utilisant mes connaissances au mieux. J’ai habité au Québec près de dix ans en Abitibi-Témiscamingue, où je pouvais m’évader sous forme de Loup dans les grandes forêts du nord. J’ai travaillé là-bas comme réparateur de machineries lourdes pour les mines et j’y ai appris la langue française.

Au final, j’ai déménagé aux États-Unis, précisément à Achaea, dans le comté de Clark, état du Nevada. Pourquoi ? Très franchement, je n’en sais vraiment rien. C’est un endroit très different du genre de lieu où j’ai normalement l’habitude de vivre, j’en conviens. Beaucoup plus chaud et perdu au milieu du désert, ça va me faire changement des forêts et du froid. Chasser sous ma forme de Loup sera probablement plus difficile ici, oui, c’est sûr, mais il y a bien une large forêt et des montagnes non loin de la ville, où j’espère trouver la paix. Où mon Loup pourra laisser libre cours à sa fureur et sa férocité. Pour me donner une raison d’habiter ici, j’ai acheté un vieux garage pourrave qui était à vendre. J’ai tout fichu le truc par terre et je l’ai entièrement fait rebâtir. Ça m’a coûté un bon paquet, mais mes nombreuses années de travail m’ont permis d’amasser un joli pactole. Disons juste qu’une bonne partie est passée dans mon garage, que j’ai renommé ‘’Chez Dresden.’’ Pompeux ? Ouais, peut-être, mais c’est chez moi et je m’y plais bien. C’est grand, j’ai du materiel et de l’équipement dernier cri et on peut y travailler en paix. J’ai même mon appartement joint à tout ça, en plus d’une salle spéciale pour pouvoir enlever tout le moteur d’une bagnole, d’une salle des archives, d’un accueil avec une salle d’attente, d’un secrétariat, d’un bureau rien qu’à moi et d’une salle de réunion qui sert aussi de cuisine. C’est-y pas génial ?

Pour moi, ça l’est. C’est mon coin de paradis, mon trésor et mon bonheur. Gare à quiconque oserait y foutre le feu ou briser des vitres ! Il se pourrait fort bien que je le traque et qu’on n’en retrouve rien…

Oh, en passant, y’a un gamin qui travaillait pour l’ancien propriétaire, un poivrot de première. Le proprio, pas le gamin. Piotr qu’il s’appelle le gamin et je crois que je vais le garder comme mécanicien ; il m’a l’air tranquille et semble savoir ce qu’il fait. Faudrait je me déniche une secrétaire aussi, pour l’accueil, les papiers et tout ça… Faut dire que moi, quand j’ai les mains dans le cambouis, j’ai pas la tête à grand chose d’autre… Ah, aussi : mon garage et moi, on est dans l’annulaire, avec mention ‘’réparation diverses : voitures, motos, véhicules tous terrains, appareils électriques, de refrigeration et conditionnement d’air, ascenseurs, escaliers mécaniques et robots d’usinage.’’ Ça devrait m’amener du travail, vous croyez pas ?

Je suis Dresden, le mécanicien d’à-côté, mais aussi un prédateur parmi un flot continu de proies…


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Dernière édition par Dresden Clemens le Sam 23 Oct - 20:10, édité 2 fois
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Liam Winchester

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MessageSujet: Re: Dresden Clemens Dresden Clemens EmptyMer 20 Oct - 14:54

Alors ça c'est de la fiche ! ♥ Très sérieusement, je suis impressionné, autant par la qualité de l'écriture que par les idées que tu as pour ton histoire ! C'est ce qu'on peut appeler, une fiche complète ! J'ai beaucoup aimé le passage lorsqu'il était captif en Allemagne, ça rend très plausible le fait que ton personnage contrôle aussi parfaitement son pouvoir. En parlant de pouvoir d'ailleurs, je l'avais déjà trouvé très original à la base, mais au fil de la lecture de ta fiche, je l'ai trouvé de plus en plus intéressant, et taillé sur mesure pour ton personnage !

Bref, tu l'as compris, je trouve ta fiche vraiment parfaite. Il y a juste un petit bug au niveau des dates, au jour présent nous sommes en l'année 2024, et tu situes la naissance de Dresden en 2135, tout comme quelques dates dans ton histoire, il faudrait juste corriger ça et le faire en fonction de la date du forum. Sinon rien à redire (en plus Dresden parle Russe ! ♥), je te valide donc ! Tu seras placé dans le groupe des non recensés avec la nouvelle identité de Dresden, mais tu peux donc jouer les hostiles sans soucis !

Si tu veux faire ouvrir ton garage, tu peux en faire la demande ici, ensuite il faudra faire ta fiche de sujets et de relations ici, remplir ton profil et ton profil personnalisé, puis tu pourras débuter le Rp sans attendre après ça ! Si tu as des questions, on est toujours là pour ça !

Bon jeu, et encore bravo pour cette superbe fiche !
PS : J'ai édité ta fiche pour corriger les bugs des codes, donc ne t'en fais pas si tu vois la mise en page de changée !

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