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Quand on n'a pas de tête, on a des jambes…

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Lukaz Le Guen

Lukaz Le Guen
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Quand on n'a pas de tête, on a des jambes… Vide
MessageSujet: Quand on n'a pas de tête, on a des jambes… Quand on n'a pas de tête, on a des jambes… EmptyMer 27 Oct - 13:56

Quand on n'a pas de tête, on a des jambes… Tom_ic10 Quand on n'a pas de tête, on a des jambes… Law_ic10
Dans le centre d'Achaea...
20h40

Une fois de plus, la nuit commençait à tomber. C’était le moment de la journée que Lukaz détestait le plus. Le Soleil était tellement important dans sa vie que le voir disparaître comme ca, derrière l’horizon, c’était comme de voir tous ses espoirs partir en fumée. D’ailleurs, c’était un peu ce qu’il se passait vraiment chez lui. En effet, le Soleil influençait largement sa vie, au travers de son pouvoir et depuis qu’il en avait pris conscience, il avait constaté que lorsque l’astre de feu venait à manquer, lui-même en subissait les effets. C’est quelque chose que tout le monde peut expérimenter. Bien souvent, quand on passe plusieurs jours d’affilés sous la pluie, sans réellement voir le Soleil, on perd un peu le moral, on se sent tristounet. C’est la même chose qui se passe aussi en hiver quand le ciel est perpétuellement gris et qu’il fait terriblement froid. Mais cet état disparaît en général de lui-même avec le retour du beau temps ou à l’arrivée du printemps. Pour Lukaz, c’était un peu la même chose… Sauf que ça avait lieu à chaque fois que le Soleil venait à manquer, que le ciel soit gris ou que la nuit vienne. Un état qui était souvent difficile à gérer.

C’est pour cette raison que le jeune homme avait commencé à prendre des substances considérées comme illégales par le gouvernement. Lui-même ne voyait pas les choses sous cet angle car après tout, pour ce même gouvernement, n’était-il pas aussi illégal d’être un mutant ? Même si ce n’était pas dit de cette manière, c’est ce qui ressortait de sa politique. Alors quitte à être hors la loi, autant l’être au maximum, non ? Seulement voilà, quand on prend de telles substances, on a beau faire ce qu’on veut, on devient forcément dépendant et il est alors impossible de réussir à s’en passer. Il faut donc trouver le moyen de s’en procurer toujours plus, ce qui peut devenir un sérieux problème, quand on ne gagne pas sa vie de manière régulière. En effet, l’argent est un élément vital de l’économie et c’est d’autant plus vrai dans le cycle d’achat et de revente de la drogue. Il devient donc nécessaire de le gagner d’une manière ou d’une autre, légale ou non. Toutefois, le moyen le plus simple restait encore de le prendre là où il était, à savoir dans le portefeuille des gens que l’on croisait dans les rues. D’autant plus que depuis le début de son adolescence, Lukaz était devenu un excellent pickpocket. Il ne pouvait le nier quand, au retour de ses promenades régulières dans le centre d’Achaea, il comptait les petits paquets de billets qu’il avait « gagnés ». Une véritable fortune qui dormait au chaud dans des portefeuilles en cuir…

Toutefois, si le fait de faire les poches aux passants était une bonne idée pour commencer la soirée, ça ne permettait pas de s’occuper tout au long de la nuit. En effet, les gens sortaient rarement très tard et passée l’heure du crime, on ne croisait plus aucune victime potentielle dans les rues. Lukaz avait donc très tôt diversifié ses activités et profitait de la nuit pour gagner de l’argent d’une autre manière. Il faisait des visites nocturnes des maisons de banlieue et il semblait évident que ça n’avait rien à voir avec une quelconque agence immobilière. On aurait plutôt pu voir ça comme une forme d’agence de recouvrement. Lors de ses incursions, il n’emportait que très peu de choses, mais faisait le nécessaire pour que ce soit les plus coûteuses. S’il en avait la possibilité, il n’hésitait pas à saisir l’occasion de remplir ses poches de bijoux divers et variés, qu’il s’agisse de colliers de perles, de bagues en diamant ou de montres hors de prix. Mais la majorité du temps, il se contentait d’emporter du matériel électronique, comme des appareils photos, des équipements vidéo voire du matériel informatique. Tout cela finissait ensuite chez des repreneurs, comme des prêteurs sur gages ou des acheteurs moins « officiels ». L’argent qu’il recevait en échange de ces dons venait s’ajouter au reste.

Perdu dans ses pensées, Lukaz n’avait pas vu le ciel s’assombrir un peu plus à chaque instant. Quand enfin il s’en rendit compte, il poussa un profond soupir de dépit et se décida enfin à se lever de son lit. Il balaya la pièce miteuse dans laquelle il vivait du regard et cela suffit à lui donner envie d’aller faire un tour. Il enfila donc une veste qui ne bloquait en rien sa liberté et prit un paquet de billets qu’il fourra là où personne ne pouvait lui piquer. Quittant son « appartement », il descendit dans des rues que peu de gens fréquenteraient volontairement et avec plaisir. Toutefois, lui-même s’y sentait à sa place. Il est vrai qu’il n’aurait pas été contre le fait de vivre dans un luxueux appartement dans les quartiers riches de la ville, mais pour l’heure il n’en avait pas les moyens. Même l’argent qu’il gagnait en effectuant des « missions » pour certains caïds du quartier n’était pas suffisant pour une telle idée. S’il voulait jamais y arriver, il devait se faire un peu plus connaître dans le milieu et décrocher des « contrats » plus importants. Mais il n’y avait pas de recette miracle, il lui fallait juste attendre. Tournant à un coin de rue, il salua un petit groupe de jeunes de son âge d’un signe de tête. Même s’il n’appartenait pas réellement à un gang, ses talents lui offrant la possibilité de rester indépendant, il n’en était pas moins connu par tous. On pouvait même dire que, dans une certaine mesure, il était plutôt apprécié. Arrivant sur une petite place de quartier parsemée de quelques arbres malingres, il vérifia rapidement qu’il n’y avait pas de risque et se dirigea vers un marchand de hot-dog. L’odeur qui se dégageait de son stand n’avait rien d’agréable, mais quand on voulait manger un truc rapide, c’était ce qu’il se faisait de mieux dans le coin. D’autant que ce brave homme offrait aussi quelques autres services. S’approchant de lui, Lukaz lui tendit une main tenant un petit paquet de billets. L’homme jeta un rapide coup d’œil, évaluant mentalement la somme et lui donna un petit sachet en échange. Tout cela était si rapide qu’un œil non averti n’aurait rien vu. Sans ciller ni dire un mot, le jeune drogué empocha son du et continua son chemin jusqu’à une bouche de métro située un peu plus loin.

Il ressortit un peu plus tard quelque part dans le centre d’Achaea, son lieu de chasse favori. On y trouvait tout un tas de cibles potentielles, de l’homme d’affaire pressé au couple de jeunes amoureux en passant par la ménagère qui sortait une fois tous les tremblements de terre et le vieux papy qui allait encore draguer malgré son âge. Et tous avaient quelque chose en commun : des poches remplies d’argent. Un véritable régal pour Lukaz. Il attendit toutefois d’être dans une allée plus bondée pour que ses gestes deviennent véritablement invisibles. Après quelques instants à peine, il repéra une cible évidente. Une femme d’âge mûr qui sortait d’un magasin en rangeant son portefeuille… Et qui laissait son sac entrouvert. En moins de deux, le jeune homme se retrouva derrière elle, sa main dans son sac, le portefeuille de la femme dans sa poche et lui déjà loin. Il récupéra alors l’argent et la carte de crédit avant de jeter le reste dans une poubelle.

Remontant cette nouvelle rue, certes moins bondée, il repéra une personne qui venait vers lui et qui sortait un peu du lot. Il s’agissait d’un jeune homme plutôt bien foutu, et mignon qui plus est, qui portait un long manteau sombre. Le genre de vêtement qui disposait d’une poche interne du côté du cœur, poche qui servait en général à y mettre un portefeuille. Et comme dans ce cas-là, le manteau n’était pas fermé… S’approchant d’un pas rapide, Lukaz finit par bousculer sa cible. Tout en bredouillant quelques paroles d’excuses, sa main se glissa dans le manteau, cherchant le portefeuille qu’elle retira de sa poche. Puis, alors qu’il tentait d’escamoter le bien volé, il se rendit compte que quelque chose n’allait pas. Réagissant en une fraction de seconde, il lâcha tout et partit en courant dans le sens inverse à celui que sa cible prenait. Le portefeuille tomba vers le sol mais ne l’atteint jamais, retenu par la chainette qui l’emprisonnait. Une ruse basique mais particulièrement efficace pour déjouer les pickpockets. Seulement maintenant, il n’y avait aucun doute possible quant au fait que le jeune homme ait constaté la tentative de vol de Lukaz. S’il n’était qu’un vulgaire pigeon comme les autres, le Français n’aurait aucun mal à disparaître et à se trouver une nouvelle zone de chasse. Mais si par malheur il était un peu plus réactif que la moyenne, il y avait de forte chance qu’il se lance à sa poursuite, et cela même s’il ne lui avait rien pris. En effet, on tombait parfois sur des gens qui se sentaient l’irrépressible besoin d’aider leurs concitoyens en permettant l’arrestation d’un dangereux criminel, même s’il n’était en fait qu’un voleur de bas-étage.

Courant dans la rue, Lukaz regarda un instant en arrière, cherchant à voir si l’homme avait pris sa décision ou non. Avec le temps de la réaction, il avait au moins la possibilité de prendre un peu d’avance. Cela dit, l’homme avait l’air d’être physiquement en forme, ce qui n’était pas de bon augure. Même s’il était plutôt agile et svelte, Lukaz n’était pas un marathonien et il n’était pas sûr d’être capable de tenir la distance. S’il se trouvait poursuivi, il allait une fois de plus devoir jouer sur la ruse et sa connaissance des rues, même si elle n’était pas parfaite dans ce coin de la ville. Avisant une ruelle qui pénétrait plus avant dans le quartier, entre les immeubles d’habitation, il s’apprêta à s’y engouffrer...

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MessageSujet: Re: Quand on n'a pas de tête, on a des jambes… Quand on n'a pas de tête, on a des jambes… EmptyLun 10 Jan - 13:30

Cette journée ne fut pas particulièrement fructueuse pour Lawrence. En effet, le photoshoot dont il avait la charge aujourd'hui fut fait dans des conditions désastreuse, un shoot en extérieur mais avec les éléments qui semblait contre l'accomplissement de son travail et un modèle autant de réactivité d'un mouton si ce n'était pas moins. Non mais franchement, qu'y-a-t-il de compliqué dans « adossé vous contre se rocher et prenez la pose » ?! Ce fut ainsi toute la matinée et Lawrence crut même que sa patience allait arriver à bout tant tout semblait vouloir l'irriter. Fort heureusement il parvint à boucler son travail avec un résultat pas mauvais si ce n'est même plutôt bon, usant des défaut météorologique plutôt que de les combattre. Mais franchement, même si il fut bien payé, il ne pensait pas accepter de nouveau un contrat pour ce modèle, ce serait au dessus de ses forces. Enfin, sont travail pour la journée était terminé et il pouvait occuper le reste de sa journée autrement. Comme Fillan était occupé toute la journée il devait trouver une autre occupation et puis du coup les conditions étaient parfaites pour continuer son autre travail, ses recherches sur le gène.

Retournant à son appartement, Lawrence ne s'arrêta pas pour autant à son étage et monta même un étage au dessus. Le couloir était identique à celui d'en dessous et la porte qu'il approchait correspondait à l'appartement juste au dessus du siens qu'il ouvrit sans aucune difficulté avec l'une de ses clés. Toute fenêtres étaient caché par des stores, plongeant l'endroit dans le noir le plus complet. Il poussa l'interrupteur, faisant s'éclairer de puissante lampes blanches un peu partout et éclairant l'endroit qu'il aurait peut être été préférable de laisser dans l'ombre. En effet, l'endroit n'avait rien d'un endroit agréable à vivre, ça ressemblait même plus à une sorte de laboratoire qu'il avait aménagé lui même tandis que les espaces inutiles étaient laissés à l'abandon. Dans la partie aménagé, tout était parfaitement rangé, parfaitement nettoyé, ne laissant aucune place au désordre, les outils chirurgicaux posé minutieusement sur une tablette à coté d'une grande table d'acier, les appareils parfaitement organisé sur l'établis et à côté, l'endroit pourrait presque paraître neuf et pourtant il y régnait une atmosphère sordide et l'impression que quelque chose de malsain avait lieu ici. Avant de refermer la porte derrière lui et de s'enfermer dans cette antre, Lawrence afficha un sourire quand il pensa à ce que ça moitié penserait si il savait qu'il possédait cette endroit juste au dessus de leur nid douillet. Prendrait-il les jambes à son coups où serait-il trop aveuglé par l'amour au point de le suivre et même de l'aider ? Cette idée l'amusait plus qu'elle ne l'effrayait, puis quand il eut finit, il entra enfin en fermant la porte. Il s'approcha de l'établi contre le mur où était posé des échantillons qu'il avait laissé là en attendant que la réactions se fasse et dont il comptait relever les résultat dès maintenant. À vue d'oeil, ces échantillons de sang ne semblait rien n'avoir de particulier, il en prit cependant une goutte de chaque qu'il posa sur plusieurs lames et observa le tout au microscope un par un. L'expression de son visage devenait de plus en plus contrarié à chaque échantillons et, quand il arriva au dernier, il finit par frapper du poing contre la table. Rien, il n'avait strictement rien comme toute les autres fois et ses réserves d'échantillons étaient quasiment vide, bien que de toute façon il était clair qu'il n'arriverait à rien avec ceux là. Le problème c'est qu'il n'avait toujours pas réussis à mettre la main sur un nouveau cobaye, ces recherches restants infructueuses. Sa cible du moment était ce jeune homme blond dont il avait vu l'avis de recherche à la télé, Piotr Zakharine, qui bien que non présenté comme mutant le fut par Fillan qui lui donna cette précision. Enfin soit, il avait besoin de faire un tour et ne perdit pas de temps.

Le crépuscule se faisait peu à peu sentir, celui même qui sonnait la fin du jour et le commencement de la soirée. Il marchait dans la rue sans réel but, il avait juste besoin de s'aérer l'esprit. L'échec il n'aimait pas ça, lui qui avait toujours obtenu tout ce qu'il voulait, être bloqué face à ce qu'il désirait le plus au monde était insoutenable. Cependant il n'était pas prêt à abandonné, ça non, pour rien au monde il arrêterait ! Mais alors qu'il était plongé voilà qu'un effronté venait de le percuté. Au moment où Lawrence allait commencer à l'insulter, il remarqua que la chaînette de son porte feuille était tendu. Là c'était trop, non seulement il avait eu que des problèmes depuis ce matin, mais en plus ce parasite pensait pouvoir le voler ! Non ! Il n'allait sûrement pas laisser ça passer ! Sans attendre, il se mit en chasse de ce pickpocket de bas étage, bousculant nonchalamment les gens qui se mettaient sur son chemin. Il ne le perdait pas de vu, ce jeune homme au cheveux blond qui tentait de s'éclipser dans la foule, mais Lawrence ne comptait pas laisser passer ça, il le suivait avec agilité et parvenait même à réduire la distance peu à peu. Il le vit alors s'engouffrer dans une ruelle, il aurait pu l'attraper par le bras juste à ce moment mais le laissa aller, il avait d'autre projet pour lui. De ce fait, il le coursa encore dans la ruelle, gardant un rythme de course qui faisait qu'il laissait une petite distance, puis quand il fut enfin sûr d'être à l'abri de certains regard, il le rattrapa d'un coup, l'attrapa par l'épaule pour le faire pivoter et lui donna une droite qui le fit tomber à terre. Il sortit son arme qu'il portait toujours sur lui et le pointa sur ce voleur qui, malgré qu'il ressemblait un peu à une épave, ne manquait pas de charme et se dit même que c'était du gâchis de l'exécuter. Bien sûr, si il tirait ici il risquait d'attirer l'attention, mais il s'en fichait à vrai dire, il aurait déjà disparu avant que les autorités n'arrivent.


-Tu pensais vraiment pouvoir tenter de me voler et t'en sortir ensuite ? Crétin ! Et quel manque de chance ! Je suis pas d'humeur à accorder ma clémence et je dois bien t'avouer que tu vas vraiment me défouler !

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MessageSujet: Re: Quand on n'a pas de tête, on a des jambes… Quand on n'a pas de tête, on a des jambes… EmptyMar 1 Fév - 0:20

Lukaz n’en revenait toujours pas d’avoir raté son coup de cette manière. C’était bien la première fois que ça lui arrivait… Bon, il fallait avouer qu’un simple regard sur ce type laissait présager qu’il n’était pas comme le commun des mortels. Mais de là à imaginer qu’il attachait son portefeuille avec une jolie chaînette… Il devait avoir des trucs à cacher, pour sûr ! D’un autre côté, peut-être qu’il avait simplement déjà été la cible de vilains pickpockets. Après tout, dans cette ville de dingues, rien n’était impossible et surtout pas ça. Une autre explication aurait encore été qu’il pouvait simplement être un peu spécial… Ca expliquerait sans doute aussi pourquoi il s’était lancé ainsi à sa poursuite. Mais Lukaz pouvait s’estimer heureux d’avoir eu la chance de se rendre compte de son erreur à temps ! De cette manière, il avait pu prendre quelques mètres d’avance. Parce que s’il s’était fait choper directement, il aurait sans doute fini dans une voiture de police… Rien de très extra en somme. Enfin, sa situation actuelle n’était pas des plus extras non plus, dans un sens…

Le jeu du chat et de la souris venait à peine de commencer que Lukaz avait déjà choisi d’entrer dans une petite ruelle, histoire de semer son poursuivant dans un dédale de petites allées et d’éviter la foule du début de soirée qui risquait de le ralentir. Sans oublier qu’avec de la chance, le type allait laisser tomber cette histoire et il serait alors sorti d’affaire. S’enfonçant plus avant dans la ruelle, le jeune voleur dut toutefois constater qu’il n’en était rien, des pas rapides résonnant toujours dans son dos. Il avait même la désagréable impression qu’à chaque nouveau pas, celui qui avait été sa victime s’approchait un peu plus et qu’à ce rythme, il allait finir par lui mettre la main dessus… S’il était suffisamment énervé pour le suivre comme ça, il risquait de se montrer très dangereux et en cas de confrontation, Lukaz ne ferait certainement pas le poids, maigrichon comme il l’était. Et malheureusement, ce mauvais pressentiment devint réalité…

D’un seul coup, les bruits de l’artère principale disparurent, comme s’ils en étaient maintenant hors de portée, sans doute à cause d’un léger virage de la ruelle dans laquelle ils courraient. Et quelques mètres plus loin, la situation partit en vrille. Lukaz sentit une main lui attraper l’épaule et, dans son élan, il fut forcé de pivoter sur lui-même, posant alors son regard sur celui qui était devenu, par la force des choses, son agresseur. En un rapide instant, il eut l’occasion de voir son poing droit arriver droit vers son visage… Visage qui fut détourné par l’impact du coup. La violence était telle qu’il ressentit une vive douleur traverser sa mâchoire alors qu’il chutait au sol, tentant d’amortir le choc comme il le pouvait. Dirigeant sa main vers sa tête, Lukaz se mit à se masser la mâchoire, cherchant à faire disparaître la douleur tout en vérifiant qu’il n’avait rien de cassé. Peut-être qu’il aurait un gros bleu… Ou peut-être pas. Mais en tous les cas, il détestait la tournure que prenaient les événements.

Continuant de se masser la mâchoire, Lukaz se redressa au mieux en vérifiant par la même occasion que la chute ne l’avait pas davantage blessé. Par chance, il semblait qu’il n’en était rien mais ça risquait de ne pas trop durer… En effet, son agresseur avait sorti une arme à feu et ça, c’était loin d’être cool. S’il n’avait pas eu cette envie de meurtre dans les yeux, il aurait pu être très séduisant et Lukaz n’aurait rien eu contre le fait de passer une nuit torride avec lui. Mais là, c’était carrément une autre histoire… On pouvait penser que s’il attachait son portefeuille avec une chaînette, s’il se baladait avec une arme à feu sur lui et s’il coursait les pickpockets, il n’hésiterait pas trop à tirer sur un homme… Ce qui n’avait rien de rassurant en soit… Surtout que vu les lieux dans lesquels ils se trouvaient, s’il prenait le risque de tirer, il aurait largement le temps de fuir avant que de l’aide n’arrive. Et bien sûr, vu la faible distance qui les séparait, il le tuerait sans trop de soucis. Ce n’était même pas comme s’il avait eu la moindre chance. D’autant plus que ce type n’attendait qu’une chose, se défouler sur l’épave qu’il était. Du moins, ça devait être son jugement… C’était toujours ce que pensaient ces gros richards bien pensants.


« Nan, j’crois que ça va pas être possible. »

Lukaz n’allait quand même pas se laisser faire ! D’accord, il n’allait pas tarder à subir les effets du manque de soleil, mais pour le moment, ça allait encore, il pouvait être capable de réagir. C’est pour cela qu’il devait réfléchir vite, sinon, ça allait très mal finir pour lui. Il scruta un instant les environs, avisant un tas de poubelles à trois mètres derrière eux. Plus loin, il y avait une petite ruelle qui partait vers la droite et des bâtiments. Beaucoup de bâtiments… Dans sa tête, des mots résonnaient. Ca donnait quelque chose du genre : « Désolé ducon, mais t’es tombé sur un mutant là. Alors ton défouloir, tu te le fous là où je pense ! » C’était toutefois trop risqué de les dires à voix haute alors mieux valait les garder pour soi. Et surtout agir, vite !

S’attendant à se prendre un coup de pied à un moment ou à un autre, Lukaz s’était déjà préparé à le recevoir. C’est pourquoi il ne lui fut pas difficile d’envoyer sa jambe percuter celle de son agresseur, le balayant au passage et l’envoyant à son tour au tapis. Réagissant au quart de tour, le jeune homme se remit sur ses pieds, déclenchant une vive douleur au niveau de son flanc. Visiblement, dans sa chute, il était tombé sur son bras et ça ne l’avait pas laissé intact. Ca risquait d’être handicapant pour une fuite alors autant prendre le maximum de précautions. S’avançant en évitant d’être une nouvelle fois envoyé par terre, Lukaz shoota dans le pistolet histoire de l’envoyer valdinguer un peu plus loin. Puis, tout en faisant cela, il avait préparé l’une de ses armes personnelles, un petit soleil lumineux. Il ne tarda guère à le jeter dans les poubelles voisines avant de prendre la fuite. Tout cela s’était passé très vite, mais l’ancienne cible du pickpocket ne pouvait pas avoir raté cette trainée lumineuse qui avait traversé le ciel juste au dessus de sa tête…

Cette pensée était toutefois loin des considérations actuelles du jeune homme. Il aurait bien sûr pu essayer d’assommer son adversaire, mais se jeter sur lui pour un corps à corps, c’était à coup sûr perdu d’avance. Tout ce qu’il gagnerait, ce serait de se retrouver en dessous avant d’être roué de coup… Voire pire. Il ne pouvait pas prendre le risque et c’est pour cela qu’il avait préféré partir en courant, prenant lâchement la fuite. D’un autre côté, c’était comme ça qu’il avait réussi à survivre jusque là sans se faire prendre par les flics. Alors autant continuer sur cette lancée. Tout ce qui comptait, c’était ce qu’il se passait devant. Il préférait éviter de se retourner au risque de tomber encore une fois. Mais il pouvait très bien imaginer ce qu’il se passait derrière, du moins dans les grandes lignes. Cet espèce de dingue avait du se relever et probablement qu’il avait récupéré son arme. Il y avait peu de chance pour qu’il cherche à comprendre ce qu’il s’était passé avec les poubelles et il devait donc s’être relancé à sa poursuite. Ainsi, à moins de trouver une solution rapide, Lukaz risquait de se faire tirer comme un lapin… Si ce n’était pas déjà fait… Mais comme son attention était portée ailleurs, il avait pu ne pas le remarquer.

Virant sur sa droite, Lukaz entra dans la petite ruelle qu’il avait repérée lors de son coup d’œil. Puis, sans trop attendre, il créa un petit soleil qu’il envoya sur la porte d’un bâtiment, le plus proche de lui, une sorte d’entrepôt à première vue. La sphère lumineuse heurta l’entrée au niveau de la serrure et fit exploser le tout dans une petite explosion qui résonna quelque peu entre les bâtiments voisins. Poussant le battant de bois maintenant noir, le jeune homme se retrouva alors dans une petite pièce plongée dans le noir. Ne cherchant pas trop à réfléchir, il s’élança dans l’un des deux couloirs qui s’offraient à lui, sans réellement savoir où ça pourrait le mener…

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